Toutes les fêtes de Noël commencent par un meurtre : Le livre de Benjamin Stevenson

Alors je ne connaissais pas le personnage d'Ernest Cunningham, qui visiblement à la fâcheuse manie de se mettre dans des situations impossibles. Noel est maintenant dans quelques semaines, les chaines de TV ont repris les téléfilms mielleux, ce livre est l’alternative à la féérie, puisqu’il vous faudra résoudre en vingt quatre indices, un meurtre….ou des meurtres…. Humour, fausses pistes, énigmes, galerie de personnages pittoresques, et surtout, un enquêteur à l’ego surdimensionné, vous accompagneront dans ce mystère de Noel. C’est léger, divertissant, et vous fera patienter avant la fin de l’année !!

D’autres que moi aimeront sans doute ce livre, l’apprécieront même, s’amuseront. Moi, pas vraiment. Je n’ai pas du tout aimé le personnage d’Ernest Cunningham, que j’avais pourtant déjà rencontré. Lui qui a déjà résolu deux énigmes apparaît, pour cet épisode de Noël, totalement imbu de lui-même, et pas forcément doué pour mentir (à se demander comment son couple avec Juliette tient encore). Dès que son ex-femme l’appelle pour l’innocenter (elle est accusée du meurtre de son conjoint), il accourt, après avoir brodé une jolie histoire pour sa fiancée. Oui, il nous montre comment l’on construit une intrigue de Noël, il nous rappelle que les plus grands (Agatha Christie, Sir Arthur Conan Doyle) ont sacrifié à l’épisode de Noël et que cela rapporte. Comme son récit est rétrospectif, nous savons qu’il s’en sortira, et nous savons aussi certaines péripéties, en un clin d’oeil aux lecteurs qui aiment les épisodes de Noël – récit toujours plus court que les enquêtes traditionnelles. Certains aimeront Ernest parce qu’il nous montre tous ces « trucs » lorsqu’il interroge un suspect – non sans lourdeur, parfois. Comme il maîtrise les codes, il joue avec et surtout, il les exhibe, détournant ainsi notre regard de ce qu’il (ou plutôt l’auteur) compte vraiment en faire. D’ailleurs, à la fin du récit, il rappelle ses sept commandements pour l’écriture d’un épisode de Noël – cela inspirera-t-il un apprenti romancier ? Pourquoi pas ! Finalement, tous ses artifices ont détourné mon attention de ce qui aurait pu véritablement me plaire, comme la toute première victime, le compagnon d’Erin, l’ex-femme d’Ernest, un personnage qui montre à lui tout seul à quel point un système éducatif peut être défaillant et ne pas apporter son aide à ceux qui en ont besoin. J’ajoute que même si Ernest le trouve casse-pied, Josh, le journaliste toujours sur les traces de notre détective auteur, est une source inépuisable de drôlerie, à la hauteur de ses capacités à toujours être là quand Ernest a oublié qu’il pourrait être là. A vous de voir si vous avez envie de découvrir ce titre.

C'est avec une joie immense que j'ai retrouvé Ern pour une nouvelle enquête. J'avais adoré le tome 1 (Pas encore lu le 2) Ce troisième tome peut se lire indépendamment sans problème. Il se présente sous la forme d'un calendrier de l'avent: 24 chapitres, chacun contenant un indice nous permettant de résoudre le meurtre. J'adore les principes d'Ern ( pas d'informations cachées, de magie et ). Nous avons toutes les cartes en main pour comprendre et démasquer le ou les coupables. J'ai été embarquée par l'intrigue (je dois avouer que je n'ai pas trouvé le coupable) et impressionnée par les progrès d'Ern en tant qu'enquêteur (ces techniques d'interrogatoire notamment). Comme pour le premier tome, l'écriture est rythmée, drôle. On s'accroche à l'histoire et on veut juste terminer le livre pour enfin savoir qui l'a tué. J'ai passé un excellent moment de lecture. C'était un plaisir de reprendre l'histoire là où je l'avais (par obligation) laissée. Je n'ai qu'une hâte de: lire le deuxième tome qui me manque !!

Ernest Cunningham reprend du service, appelé au secours par son ex-femme accusée de meurtre. Avec son humour et ses commentaires off habituels, il joue avec nous en parsemant son enquête de 24 indices, autant de chapitres à lire tel un calendrier de l'avent. Car oui, c'est Noël, mais oubliez les gros pulls moches, il fait bien chaud en Australie ! Une lecture divertissante et légère où l'on apprend comment couper des têtes et autres trucs de magiciens. Avec une révélation finale à la Hercule Poirot qui saura répondre à toutes nos questions.