Cantique du chaos : Le livre de Mathieu Belezi
Le monde a atteint son point ultime de folie. Des cataclysmes le ravagent, des régimes totalitaires l'enflamment. Mais un homme, Théo Gracques, se montre indifférent à ces désastres. Réfugié sur une île, il y rencontre une femme, elle aussi rebelle, et ses deux enfants. Tous les quatre s'engagent alors dans un périple à travers l'Europe et les Amériques pour défier le destin, vivre jusqu'au bout leur liberté...
Cantique du chaos est un texte d'un lyrisme que l'on n'aurait pas imaginé encore possible dans la littérature française. Dans une langue inouïe, pleine de rage et de douceur, Mathieu Belezi nous offre un road-movie baroque, une incarnation moderne de la figure du desperado. Après la révolte portée par
Attaquer la terre et le soleil (Le Tripode, 2022), ce roman inscrit une nouvelle fois l'auteur dans la lignée des grands écrivains sud et nord-américains. On pense à Roberto Bolaño, Jack Kerouac, Gabriel García Márquez, Cormac McCarthy... à tous ceux qui, en réponse aux délires des hommes, font de la littérature un des derniers bastions de la résistance – et la seule échappatoire face à ce qui nous déshumanise.
De (auteur) : Mathieu Belezi
Les libraires et les médias en parlent
Avis Babelio
Tangerine06
• Il y a 3 semaines
Belezi raconte l'errance de Theo a travers un monde dévasté par un déluge liquide. Le style de l'auteur colle parfaitement au récit de son personnage qui passe de l'ombre à la lumière, de l'enfer au paradis, entouré de personnages très attachants. Un road movie qui nous promène de l'Europe vers les USA puis l'Amérique du Sud dans un futur (proche ?) où l'espèce humaine s'éteint et cède peu à peu sa place à la nature. Un grand plaisir de lecture Nihiliste !
SophianeLaby
• Il y a 1 mois
Dans ce livre comme dans la Bible, le monde s’est noyé, dévasté par un grand déluge. Depuis, tout n’est que chaleur, désordre et violence. Parmi les survivants, Théo Gracques n’a plus rien à attendre, plus rien à espérer. “Je suis seul, et j’ai l’âge des retraites insensées.” Avec quelques vêtements, du riz, des graines, un flingue, une poule, il s’installe sur une île en Méditerranée, à l’abri de la folie des hommes. Pourtant, le voyage comme la vie est loin de s’arrêter pour ce vieil homme, contraint de quitter ce bout de terre isolée, embarquant avec lui une jeune femme et ses deux enfants. Théo porte en lui une colère peu fréquentable qu’il tente de laver à la bière, au bourbon ou au mescal. Où qu’il aille, cette rage antédiluvienne lui colle à l’âme, sur son île et partout ailleurs, même de l’autre côté de l’Atlantique, dans ces villes aux gratte-ciel vidés et traumatisés, dans un ranch dans le Wyoming, dans une cabane en Californie, au bord d’un fleuve ou au beau milieu d’une jungle. À ses côtés, ses compagnons de route ignorent tout de ses démons, de ses crimes et de ses souvenirs, qu’il ne livre qu’à d’étranges créatures aux yeux rouges et tristes - ou à son agenda, sous la forme de poèmes baignés d’une insupportable lumière. Certains détails, répliques ou personnages, ne sonnent pas toujours juste dans ce roman. Mais comme rien ne l’est dans une telle ère en surchauffe, le lecteur accepte ces singularités et les oublie vite, emporté par l’écriture intense, lucide, cruelle, “immensurable”, aux narrations multiples, sans autre ponctuation que celle qui interroge ou qui suspend. À quoi bon continuer alors que l’humanité dérive ? Comment conserver un sens moral quand tout s’effondre ? “Nous sommes condamnés à vieillir dans un monde qui a fait machine arrière.” Pour Théo comme pour les autres, il faut bien vivre encore pour expier ses fautes. Ou pour rire, écrire et chanter.
Blok
• Il y a 2 mois
J'ai interrompu une lecture en cours pour jeter un coup d'oeil à cet ouvrage suite à une critique très favorable aperçue sur Google News. Commençons par les compliments: une heureuse trouvaille de style, la suppression des points finaux des phrases, qui donne au récit une curieuse couleur biblique. Il ne faudrait pas cependant qu'elle fasse des émules, elle finirait par lasser. Si donc, grâce à elle, la forme est originale, on ne peut en dire autant du fond, qui associe deux des poncifs de la littérature française actuelle : la trois cent soixante septième catastrophe climatique ( il s'agit il est vrai d'un nouveau déluge universel, ce qui est en effet original, accentue le côté biblique, et attention : dure cinquante deux jours au lieu de quarante jours et quarante nuit), conjuguée à la deux cent dix huitième dictature féroce ( mais attention, il s'agit d'une générale -presidente ; si elle n'était pas générale, on pourrait croire que l'auteur a voulu faire ce qu'on appelle en Angleterre des " personnalités" - ne faisons pas de personnalités, dit le maître de maison prudent) Et le tout est raconté par un nouveau Noé qui finit... mais chut, respectons le suspense de rigueur. Dommage quand même que la fin bascule dans le réalisme magique (je déteste le réalisme magique, qui n'est ni réaliste ni magique) Et c'est tout ? Oui, c'est tout. Mais je mets quand même trois étoiles pour la trouvaille stylistique ( sous réserve q qu'on n'y revienne pas) Et je retourne à un auteur dont la nouveauté et l'originalité me comblent toujours : Balzac. PS. Ai-je dit que c'est le premier ouvrage de Belezi que je lis? Et qu'à voir les thèmes de ses autres livres, ce sera certainement le dernier ?
Alexmotamots
• Il y a 2 mois
Fin du monde après 52 jours de déluge. Théo trouve refuge sur une île bretonne où il rencontre Joan et Hugo puis leur mère Chloé. La situation étant devenue intenable en France sous la férule de la grande satrape suprême Lelamer, ils se rendent aux Etats-Unis où la violence fait rage. J’ai aimé les poèmes de Théo qui ont chacun pour titre un des états des Etats-Unis. Des poèmes qui racontent son voyage avec son ex-femme dans ce même pays. J’ai été effrayée par Joan et Hugo qui deviennent des adultes hors de contrôle, n’ayant vécu que dans une société violente. Un duo qui dévore tout ce qui lui tombe sous la main sans jamais être rassasié. J’ai à la fois eu de la peine pour Théo qui fuit des créatures aux yeux rouges qui le poursuivent sur tous les continents et je l’ai détesté pour la vie qu’il avait mené avant son coma. J’ai moins aimé le récit après la séparation d’avec Chloé, cette fuite éperdue vers un but que lui-même ignore, l’absence de création de poésie. J’ai aimé que parfois les femmes qui partagent la vie de Théo racontent ce qu’elles vivent en même temps que lui. J’ai aimé le souffle presque épique de cette dystopie, mais je dois avouer que j’ai pris plaisir à lire ce roman parce que j’étais en vacances. Je ne suis pas certaine que j’aurai autant apprécié cette lecture lente pendant un week-end de travail. L’image que je retiendrai : Celle des américains qui se demandent où sont passés les corps après le déluge.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9782221282939
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 400
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- Dimensions
- 216 x 154 mm
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23,00 € Grand format 400 pages