Celles qu'on tue : Le livre de Patricia Melo

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Une jeune avocate de São Paulo se réfugie dans l'État de l'Acre pour fuir une relation abusive, et s'intéresse au meurtre d'une adolescente indigène. Sur place, elle découvre la beauté hypnotique et mystérieuse de la jungle, mais aussi sa part sombre...

Brésil, État de l'Acre. Une jeune avocate originaire de São Paulo se rend dans cette région partiellement couverte par la forêt amazonienne pour suivre le procès des assassins d'une jeune indigène. Sur place, elle découvre la beauté hypnotique et mystérieuse de la jungle, mais aussi sa part sombre, les injustices et les tragédies vécues au quotidien par les populations locales.

S'initiant aux rituels ancestraux des peuples indigènes d'Amazonie et notamment à la prise de l'ayahuasca, un puissant hallucinogène, la jeune femme s'engage dans une quête de justice, pour les femmes qui l'entourent et pour elle-même.

Le roman de Patrícia Melo nous embarque entre réalité et cauchemar, dans une enquête où la violence prime sur la loi. En choisissant de tenir son intrigue dans l'État de l'Acre, dans le ventre de la jungle, l'autrice brésilienne montre la violence infligée aux femmes, mais aussi à la nature : celles qu'on tue dans l'indifférence.

" Patrícia Melo signe là un polar entêtant, noir, social, brutal. " Le Point

Traduit du portugais par Elodie Dupau

De (auteur) : Patricia Melo
Traduit par : Elodie Dupau

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Kikal

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 6 jours

Encore une belle découverte de mon tour du monde des romans policiers avec cette auteure brésilienne. C'est l’histoire d’une avocate envoyée dans l’Âcre une région d’Amazonie pour suivre les procès des féminicides. Elle assiste au procès d’une indigène violée et tué par trois jeunes hommes blancs qui s'en sortent indemnes. On découvre à ses côtés la culture indigène et cette région. Le thème des feminicides est vraiment bien abordé, j'ai beaucoup aimé l’écriture de l’autrice et les débuts de chapitre rapportant des cas de feminicide ou les voyages interieurs de l’avocate sous l’effet d’une boisson à base de plantes. Les intrigues sont bien menées et je ne m’attendais pas à cette fin.

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goldeniris28

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Lire un livre sur les violences faites aux femmes n'est pas un moment de plaisir. L'enquête en cours sur le viol collectif d'une femme indienne, entremêlée avec l'histoire personnelle du personnage principal m'a tenue en haleine pendant toute la lecture du roman. On découvre le Brésil sous un autre angle, propulsé dans une région éloignée à la frontière péruvienne et bolivienne, loin des plages paradisiaques et le bonheur de façade de Rio.

Thomas_Harnois

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

"Celles qu'on tue" est un livre brillant sur un sujet d'actualité particulièrement sensible : les crimes contre les femmes. Ce phénomène mondial est ici accentué parce que la société brésilienne en générale est plus violente et en particulier à Acre, petit état du bout du monde entre l'Amazonie, la Bolivie et la Colombie avec tout ce que cela implique comme "Far west" local. Dans ce cadre, "Celles qu'on tue" fait mal et se montre souvent insoutenable surtout lorsqu'on réalise l'effrayant banalité des tortures et des meurtres de femme souvent par le mari, l'amant voir le père de la victime. Dans ce climat moite, étouffant du bout d'un monde ou tout le monde se connait, faire justice à une petite indienne de 15 ans enlevée, violée, mutilée et tuée par trois fils de notable demeure un exercice à hauts risques et rapidement la protagoniste bascule dans un monde quasi mystique invoqué par les divinités forestière de la culture indienne pour rendre une justice, définitive lorsqu'elle comprend que celle des hommes sera par nature biaisée. Entre roman social, polar et œuvre mystique, "Celles qu'on tue" combine toutes les qualités (fond et forme) d'un grand roman, qui malheureusement a tendance à catégoriser tous les hommes en potentiels prédateurs/tueurs à l'image d'Amir l'amant idéal de l'héroine qui devient un violent harceleur ensuite... Ce commentaire est le seul bémol à cette grande œuvre !

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SylvainFT

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Avec "Celles qu’on tue" on plonge dans les violences subies par les femmes dans l’Acre un état du Brésil et… on n’en ressort pas indemne. Parce que c’est (vraiment) dur, évidemment violent et plein de questions sans réponses. Comment est-ce possible que certains enquêteurs et juges victimisent ces assassins et ces violeurs? Comment est-ce possible que certains proches de ces monstres les soutiennent et ne fassent jamais preuve de la moindre compassion à l’égard des femmes? Comment est-ce possible que la corruption soit aussi répandue à presque tous les étages des prises de décision? C’est donc un livre choc qui ne peut pas laisser indifférent. L’histoire personnelle de la narratrice contribue pleinement à cette dureté. On ressort du livre en se disant qu’il est plus que temps que les choses changent mais que, malheureusement, rien ne bouge. Que l’inefficacité des (de nos) politiques est un véritable scandale. Que ce sujet international devrait être une priorité absolue. À lire donc. Pour, si besoin est, une prise de conscience. Pour (tenter de) faire évoluer nos sociétés. Il est temps, vraiment…

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782264084170
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    312
  • Dimensions
    179 x 110 mm

L'auteur

Patricia Melo

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8,90 € Poche 312 pages