Derrière les panneaux il y a des hommes : Le livre de Joseph Incardona

"Derrière les panneaux il y a des hommes" de Joseph Incardona paru aux Editions Finitude. Deuxième livre de cet auteur pour moi. Une écriture particulière mais intense et directe, presque comme un scénario de film. Dans ce roman, plusieurs personnages principaux qui se croisent sur les aires d’autoroute le week-end du 15 août : parmi eux, il y a Pascal, un cuisinier sourd, Pierre un homme qui semble chercher quelqu’un. Mais il y a aussi des gendarmes qui sont appelés après la disparition d’une fille de 12 ans. Et on croise également des prostituées, un cantonnier... Parmi tout cela une enquête. C’est une histoire menée tambour battant dont on veut savoir la fin. Il est difficile de trop en dire sans trop en dévoiler.

Cher Vous, Dans ce roman d’un noir absolu, Incardona nous emmène faire un tour sur l’autoroute. Ceux qui y passent, ceux qui y bossent, ce qui y vivent. L’espace d’un livre, il devient un huis-clos tragique dans lequel demeure Pierre. L’homme a tout lâché pour vivre dans sa voiture, sur les aires de stationnement. Pierre traque quelqu’un depuis des années. Il en deviendrait presque fou. Et arrivent le long week-end du 15 août, cette gamine qui disparait devant le Restoroute, tandis que ses parents s’engueulent. Alors pierre sait qu’il n’a pas perdu son temps à errer sur l’asphalte à attendre sa proie, il sait que c’est maintenant ou jamais. Ce roman est prenant, il est sombre et hurle le désespoir. Incardona a créé une ambiance on ne peut plus sombre et délétère. On est happé dans l’histoire qui ne laisse aucun temps mort au lecteur. Je t’ai déjà dit de tout lire de ce type ? Stanislas Petrosky

Féroce, incisif, cru, tranchant comme une lame en acier. Incardona est un auteur singulier et déroutant. Il nous invite dans son théâtre sans rideau, dépourvu de costumes, le décor est brut, dépouillé de tous effets. Une représentation d’un seul soir, juste une satire sociale de passage car le bitume étouffe et recouvre cette route infinie et perpétuelle, ballet d’une société silencieuse et déliquescente. Un huit-clos puissant, entre roman noir et tragédie contemporaine. Pathétique. Un style atypique, absurde et émouvant. Tel un talentueux clown blanc au sourire écarlate, Incardona signe un roman singulier et implacable.

Premier roman que j'avais lu de Joseph Incardona et je me souviens encore de la claque prise une fois le livre refermé. L'intrigue nous amène à suivre la traque d'un tueur d'enfant à travers d'un père victime de ses terribles agissements. Le cadre est sombre, asphalté. Dans un quasi huis clos au sein d'une aire d'autoroute, l'histoire est halettante et dérangeante. Thriller à conseiller à tous les amateurs du genre.