Des diables et des saints : Le livre de Jean-Baptiste Andrea, Guillaume Marquet

Roman d'une vie abîmée par la méchanceté des hommes, le destin de Joseph fait écho à toutes les histoires de maltraitance sur les enfants encore trop d'actualité aujourdhui... Avec une écriture toujours aussi belle et émouvante, Jean Baptiste Andrea nous transporte vers les âmes de ses enfants laissés pour compte que l'on voudrait serrer dans nos bras. Magnifique

Vous apprendrez plus sur Beethoven dans ce livre que pendant toute votre vie ! Jean-Baptiste Andrea en 2021 méritait déjà sa récente mise en lumière ! Son avant-dernier roman résonne comme un rappel nécessaire d'apprécier ceux qui nous sont chers : famille, amis ainsi qu'un des biens immatériels les plus précieux : notre liberté. Nous découvrons l'indigence dans laquelle sont plongés les enfants placés. (Nous trouvons quelques traits communs du « Gosse » de Véronique Olmi). Nous ne pouvons qu'être intimement liés à la cause de « la Vigie », ces quelques enfants résistants qui retrouvent un semblant de liberté en transgressant les règles de couvre-feu nocturne. Chaque personnage est tellement bien travaillé que notre attachement ne cesse de grandir au fil des pages. Pour survivre aux maltraitances et abus, Joseph se réfugie dans les souvenirs de ses cours de piano, donnés par un génie de la musique, quelque peu empreint à la folie. Incarcéré, la musique n'est plus que son seul horizon de liberté. Un livre exceptionnel sur la soif de liberté !

Pour moi c'est une lecture en demi-teinte. Certes le sujet traité est intéressant mais déjà lu. L'histoire d'un orphelin placé et maltraité. L'histoire universelle des gentils et des méchants, des riches et des pauvres. Ensuite vient l'histoire d'amour qui commence mal mais finira ... La plume est belle et poétique mais il y a des longueurs et j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette histoire. C'est très personnel car je sais que beaucoup de gens l'ont aimé. Dommage pour moi.

TW : violences sur mineurs, incarcération, abandon 4.5/5 Un livre qu'on contemple quand on l'a terminé, comme "Veiller sur elle". Jean-Baptiste Andrea et l'art, c'est quelque chose. Dans celui-ci, c'est le piano qui sera au cœur de l'histoire de Joe, un vieux qui passe son temps à jouer sur ceux des gares et des aéroports. Pourquoi ? Comment en est-il arrivé là ? Le piano comme symbole de discipline, mais aussi le point de rupture et de non retour avec le monde de l'enfance. Ce roman, c'est aussi la dureté d'un orphelinat des années 60-70 représentatif d'un système abusif qui s'auto-entretient. Un livre court, quand on y pense, mais parfaitement équilibré, maniant habilement l'alternance de son sujet difficile avec des moments forts d'amitié, d'amour et d'espoir. Bouleversant et inoubliable. Joseph Edison Danny Fouine Souzix Momo Rose