Du côté de chez Swann : Le livre de Marcel Proust

Poche

Pocket

0 personnes ont réagi

LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE

Entre les murs de liège de son appartement du boulevard Haussmann, un dandy maladif, dont personne ne soupçonnait le génie, crée un monument romanesque qui allait dominer la littérature française. Explorant les méandres infinis de la mémoire, à partir de précieuses sensations retrouvées, il ressuscite une société défunte à travers le prisme de l'intelligence, du comique et de la poésie. Aujourd'hui, Swann, Combray, Balbec, Guermantes, Bergotte ou le terrible Charlus sont devenus les figures tutélaires d'une religion universelle. Conscient de la puissance de son œuvre, Marcel Proust prolonge celle de Balzac et réinvente les Mille et Une nuits de l'Occident.
Lire À la recherche du temps perdu, c'est vivre une seconde vie, c'est entrer dans une féérie où le temps et l'espace se confondent et renouvellent le miracle d'un éternel présent.

Cet ouvrage rassemble : Combray, Un amour de Swann, Nom de pays : le nom

@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE

De (auteur) : Marcel Proust

Fermer
 

Expérience de lecture

Avis Babelio

wibe

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

ça faisait quelque temps que j'avais envie de relire un classique, j'ai donc carrément choisi le classique par excellence avec le premier tome de A La recherche du temps perdu, Du côté de chez Swann. J'ai tellement entendu de commentaires sur ce livre que ma curiosité m'à guidé. Et je dois reconnaitre que c'était intéressant. Déjà rien que le style, c'est un bonheur de lire un roman super bien écrit. Le style est comme un flux continu de mots qui suivent presqu'un rythme de musique. Ceci dit, c'est aussi son défaut. Car on a l'impression que cela ne s'arrête jamais et mon esprit avait besoin de retrouver son souffle, je me surprenais fréquemment à décrocher du roman pour naviguer vers mes propres pensées. J'ai aussi trouvé le récit vraiment mais vraiment beaucoup trop long. De plus, il s'agit plutôt de réflexion sur les relations ou la vie mais l'histoire est très banale. Bref, je suis content de l'avoir lu mais j'avoue que c'était plus par curiosité que par goût. Et même si ce roman a certaines qualités indéniables, je me suis quelque fois ennuyé lors de cette lecture. Mon expérience avec Proust va s'arrêter ici, je ne crois pas que je lirais les 6 autres tomes car j'ai bien eu assez avec le premier.

Signaler

lisadjr_

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

La Recherche du Temps perdu est une sorte de roman « everestique » : la contemplation y est longue, vertigineuse, sans que l’on sache vraiment quand l’ascension commencera. Du côté de chez Swann dormait dans ma bibliothèque depuis quelques années, il y vieillissait comme un bon vin — il était donc temps de le sortir de sa cave. Et dès les premières pages, j’ai été transportée dans ce monde d’une douceur nostalgique, fait d’enfance, de réflexions sur l’Art comme sur l’Amour, où le narrateur charme son lecteur par des phrases soucieuses du détail. Proust a écrit d’une traite la première partie, « Combray », et cela se ressent à la lecture - dit-on qu'il l'a écrite en même temps que son dernier chapitre dans Le Temps retrouvé... il y a dans cette construction un souffle, un flux de conscience qui perce le fil narratif, presque au point d’en perdre le lecteur, avant de le reconduire dans un courant plus doux. Le premier contact avec cet auteur est rude : c’est une lecture exigeante, qui demande concentration, et n’hésite pas à nous faire revenir en arrière pour saisir chaque nuance. Cela m’avait cruellement manqué : une lecture intérieurement difficile, mais intensément vivante. Un plaisir de lecture — et parfois de relecture — tant chaque description de bâtiment, du Bois de Boulogne ou des personnages, mérite qu’on s’y attarde, qu'on cherche la particule d'extase dans ces phrases, qu'on comprennent les métaphores... C’est un roman dense en mots, certes long parfois, mais profondément jouissif dans la richesse et la variété de son vocabulaire et de ses lexiques. Proust a cette manière unique de saisir, dans une forme de simplicité, tous les déboires qu’un enfant peut traverser : de l’attente innocente du baiser du soir de sa mère, aux discussions de famille, à la rêverie solitaire ou aux premiers élans amoureux qu'un enfant peut connaitre... Dès les premières lignes, nous rencontrons un insomniaque, tiraillé par la nuit et grand adorateur de la littérature le jour. Le récit prend alors la forme d’un témoignage, d’une biographie-fiction, d’un roman psychologique voir philosophique à certains moments. Swann devient cette figure mythique, mystérieuse pour le narrateur — et pour le lecteur aussi, d’une certaine manière. Il attire l’attention de tous sans vraiment rien faire d’extraordinaire. En cela, la construction des personnages est magistrale : tant sur le plan physique que moral, Proust dresse une galerie de figures à la fois caricaturales mais de caractère, pour évoquer celles que nous côtoyons chaque jour. L’ellipse de la seconde partie installe plus clairement les désirs de Proust dans La Recherche. Riche en références artistiques contemporaines, elle plonge le lecteur dans une attente — presque une faim — de contemplations, à travers les regards et ressentis de Swann. Il est fascinant de lire comment une pièce de musique classique peut être décrite avec tant de richesse, de profondeur, de mémoire — comme si elle se jouait devant nous sans que les musiciens aient à prendre leurs instruments. Le personnage de Swann est intensément peint. Le ton du roman semble d’ailleurs se transformer : ce n’est pas un hasard, car cette partie ne devait pas, à l’origine, appartenir à La Recherche — elle était pensée comme un texte autonome, hors de son projet. Ainsi, Swann apparaît comme alter-ego du narrateur, en eux bien des ressemblances à chercher. Cette seconde partie greffée est un tableau parisien qui se dessine, où Swann pénètre dans les salons, la société et ses plaisirs mondains, auxquels il semble pourtant accorder peu d’importance face à l’amour de l’Art qui l’habite. Cette séquence est marquée par deux passages d’idolâtrie esthétique envers une femme, toujours exprimée en comparaison de l’Art à elle : d’abord par une musique, puis par un tableau. Ces références multiples et permanentes encouragent aussi à chercher hors du livre, à voir dans ces lignes une expérience empirique — du dehors au dedans, des arts aux pages. Pourtant, cette tonalité bien que singulière, et étrangère aux deux sections qui l’encadrent, n’a pas l’éclat d’innovation que l’on pourrait attendre dans le récit amoureux de Swan. Certaines similitudes apparaissent avec Bel-Ami, La Confession d’un enfant du siècle, ou encore La Chartreuse de Parme… et les critiques de l’époque ne s’en sont pas privées de lui faire remarquer. Mais là où Proust diffère de ses influences probables, c’est qu’il n’organise pas, ne coupe pas — il conserve. Il garde ce qu’il écrit, il laisse tout vivre. Et c’est une qualité rare, précieuse, qui fait la richesse de ce roman, même après l’épreuve du feu qu’est Combray. En tant que lectrice, l’ordinaire schéma du : un homme aime une femme qui ne l’aime pas en retour, alors il fait ouin-ouin, ne m’a pas donné de sensation de redondance avec mes précédentes lectures. Car, comme dit plus haut, l’écriture de Proust est tout sauf banale — elle est abracadabrantesque, et cet argument, à lui seul, suffit à balayer d’un revers de plume les quelques pédants — avaleurs de singularité — qui jalonnent nos lectures comme des pigeons sur les trottoirs. Initialement, ce texte devait n’être que le prélude à Contre Sainte-Beuve ; Combray ne devait être qu’une introduction. Mais sous l’impulsion du génie Proustien, ce projet critique s’est métamorphosé en roman — et il a décidé de poursuivre cette erreur… bienheureuse ! La première expérience de cet auteur peut être ardue et impressionnante. Mais pour un esprit qui accepte de se laisser guider par les méandres de l’auteur, qui cherche le sens là où il se cache, et qui aime prendre le temps de relire certains passages — Du côté de chez Swann est une lecture faite pour lui, et pour vous. Premère partie Combray : « Ce que je reproche aux journaux c'est de nous faire faire attention tous les jours à des choses insignifiantes tandis que nous lisons trois ou quatre fois dans notre vie les livres où il y a des choses essentielles. »

Signaler

Veneziadelmar

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

C'était, je crois, la 3e fois que je tentais la lecture de la Recherche. ce fut la bonne. Grâce à la lecture d'André Dussolier. Sa belle voix posée, ses silences, tout contribue à magnifier le texte de Proust. J'ai adoré le portrait de la vie de la tante et de sa domestique. C'est très drôle ! Le personnage va me manquer par la suite. Évidemment, c'est très bien écrit.

jeremyabn

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Une expérience de lecture unique. On croit entrer dans les souvenirs d'un homme, on entre en réalité dans le laboratoire d'un sociologue. Proust est le Bourdieu de la littérature. Avec une précision microscopique, il dissèque les rituels, les snobismes, les codes invisibles d'une classe sociale en décomposition : l'aristocratie et la grande bourgeoisie de la Belle Époque. Sa description du salon des Verdurin est une analyse de la distinction sociale d'une cruauté et d'une drôlerie inégalées. C'est un livre qui m'a appris à voir la violence symbolique qui se cache derrière chaque mot, chaque geste, chaque silence dans les rapports sociaux. Je ne mets pas 5 étoiles car c'est une critique qui reste dans l'observation, sans appeler à la révolte. Mais 4.5 pour la virtuosité avec laquelle Proust a mis à nu les mécanismes de la reproduction des élites. C'est une lecture qui aiguise le regard comme aucune autre.

Signaler

Livres du même auteur

Les livres de la même maison

Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782266286152
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    600
  • Dimensions
    179 x 109 mm

L'auteur

Marcel Proust

Découvrir l'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

4,20 € Poche 600 pages