Dune, la genèse - tome 2 Le Jihad Butlérien : Le livre de Brian Herbert, Kevin J. Anderson

L'univers de Dune est un buisson ardent et foisonnant ! Des séries télévision et le film assorties à une grande profondeur temporelle romanesque qui dessine les oeuvres intrinsèquement et qui également les exposent aux effets du temps qui passe du fait de leurs variables dates de disponibilité. Pour les romans il y a aussi un maquis de textes initiaux et de préquelles qui font du cycle une réalité complexe et protéiforme sur le fond et sur la forme (avec des auteurs pluriels). Ce tome deux du récit du cycle prequel de la genèse de l'univers de l'épice porte sur la guerre des machines. On est devant un récit de littérature populaire assez efficace dont le style n'a pas la densité éloquente de celui de Dune mais ce tome fonctionne bien et il possède une vision profonde et argumentée sur le fond. Il rend palpable la guerre des machines qui fonde l'univers de dune. La guerre des hommes contre les machines est un fondamental du genre SF et cette thématique touffue est ici déployée selon une rigueur exigeante et le texte creuse les potentialités de cette problématique inquiétante qui a une légitimité inconditionnelle intrinsèque par son intérêt prospectif ,en tout cas nécessaire au déploiement conceptuel de larges segments de la science-fiction . Le style est moins performant que les romans premiers du cycle ? Peut-être mais il rend néanmoins les problématiques de l'univers de dune accessibles à un public assez jeune . C'est d'ailleurs une des difficultés majeurs des romans de SF qui plus qu'en littérature générale se doivent d'être par nature intergénérationnelles du fait de la surface du lectorat de SF principalement. Ce tome creuse agréablement les origines de l'univers en s'attardant sur : L'origine de la Guilde, sur l'épice ,sur le Fief de Dune, sur L'ordre des Béné Gesserit, sur les Maisons et sur le pourquoi du bannissement de la technologie informatique classique de toute la planète de l'épice et sur les Fremen et sur : … Il a un souffle épique qui est bien élaboré dans ce roman fleuve dont la complexité se déroule en longueur et en profondeur, pour le plaisir ou pour le déplaisir du lecteur (sourire). Enfin disons que les personnages ne sont pas ,à mon humble avis simplistes . Ils sont archétypaux et fonctionnels et pi sé tou !