Dur comme fer : Le livre de Cécile Baudin

Grand format

Presses de la Cité

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Dur comme fer explore les méandres des mines au cœur de la Lorraine, où les malédictions poursuivent les hommes jusqu'au plus profond des galeries, les poussant à la révolte et au crime...
Par l'auteure de Marques de fabrique.

1901. Pour fuir la violence de sa famille mafieuse, Nando Russo choisit l'exil. Il devient mineur en Lorraine et apprend à arracher le fer à la montagne comme nombre de ses compatriotes italiens. Mais son passé le rattrape et le replonge dans une spirale meurtrière irrépressible.
1913. Antonio Russo arrive à son tour dans la vallée de la Chiers. Huit ans plus tôt, sa mère et lui ont brutalement perdu tout contact avec Nando. Antonio découvre le destin tragique qui a frappé son père et les crimes qu'on lui a imputés. Convaincu de son innocence, le jeune homme reprend une enquête biaisée par l'époque troublée. Avec l'aide d'un journaliste et d'une prostituée, il va creuser dans les faits et les faux-semblants, comme jadis son père dans les filons ferreux et les tunnels obscurs.
Mais la vérité est-elle toujours libératrice ?

Ciselé comme un diamant et dur comme le fer : le nouveau suspense de Cécile Baudin.

Sélection Prix Polar Michel Lebrun 2025.

De (auteur) : Cécile Baudin

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Expérience de lecture

Avis des libraires

Au-delà de l'intrigue, c'est l'histoire de ces mineurs italiens, parqués dans ces baraquements, de ce milieu, des grèves avortées, de ce patrimoine industriel dont il reste si peu aujourd'hui, du savoir faire du monde ouvrier qui sera détruit progressivement pour " rééquilibrer " le pouvoir... Un roman qu'il faut lire !|Fabienne
Représentante Interforum
Un roman très visuel, riche, étonnant qui évoque avec habileté des problématiques très modernes : un polar historique régional à côté duquel il ne faut pas passer !|Chloé
Cultura Terville
" Un livre haletant qu'on ne lâche pas une fois commencé. Le contexte, l'époque, la vie quotidienne des personnages sont restitués avec une précision hors pair. "
Le Progrès
" Retournements de situation, péripéties haletantes, bagarres au couteau, amours interdites, dénouement et final haletant. Tout est fait pour vous scotcher à ces pages que l'on tourne fiévreusement. "
Lyon Capitale
Belle découverte de cette autrice que je ne connaissais pas.
Cécile Baudin nous décrit dans un style fluide le monde des mines et usines d'acier de Lorraine au début du 20ème siècle avec l'arrivée de nombreux Italiens, source de nombreux conflirs.
A cela s'ajoute la quête d'un fils à la recherche de son père disparu.
Ce polar historique est à découvrir ! |Jocelyne
Espace culturel Thionville
Le 3ème roman de Cécile Baudin nous transporte cette fois dans le monde des mines de fer et des aciéries lorraines, au début du XXème siècle.
Grâce à son fabuleux talent, elle ne se contente pas de nous raconter une histoire, elle nous la fait vivre de l'intérieur par tous les moyens possibles. Elle rend ainsi un vibrant hommage à un monde aujourd'hui disparu mais dont les thématiques sont toujours d'une terrible actualité.
Cécile Baudin fait partie d'une nouvelle génération d'écrivains qui rentre quasi instantanément dans la cour des grands. Chapeau bas, Madame. |Didier
Cultura Thionville
Un polar historique régional à côté duquel il ne faut pas passer !
Un roman très visuel, riche, étonnant qui évoque avec habileté des problématiques finalement très modernes. |Chloé
Cultura Terville

Avis Babelio

FGault

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

Excellent livre de Cécile BAUDIN, avec une belle intrigue familiale dans le contexte minier et sidérurgique du début du XXème siècle. Quel beau travail de documentation de la part de l'auteure. Un livre tout aussi passionnant que ses deux premiers romans "Marque de Fabrique" et "La constance de la louve". A lire absolument pour ceux qui aiment à la fois les intrigues familiales, les romans du terroir et l'histoire de France à travers les métiers des siècles passés. FG

CelineCBooks

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

J'ai rencontré la plume de Cécile Baudin avec "La Constance de la louve", mon coup de cœur de l’année dernière. Après cette très belle découverte, j’ai lu son premier opus "Marque de fabriques", que j’ai également beaucoup aimé. Quand j’ai appris qu’elle publiait son troisième roman, Dur comme fer, qui se déroule en Lorraine, ma région natale, j’ai bien entendu eu envie de le découvrir. Que nous raconte Dur comme fer ? Dans une première partie, le lecteur suit l’histoire de Ferdinando, dit Nando, un italien discret, qui est malheureusement contraint à l’exil, et se retrouve en Lorraine, où le besoin en main d’œuvre de ce nouveau siècle est important. Sa nouvelle vie, peu réjouissante et redoutable, est celle des mineurs de fer. Une vie de labeur, dans cette Lorraine âpre, qui n’aime guère ces émigrés venus d’Italie. Pourtant, Nando tente de vivre selon des préceptes d’honnêteté et se jure d’envoyer de l’argent à sa femme et à son fils restés au pays. Hélas, les troubles liés à la montée du syndicalisme, qu’il soit patronal ou ouvrier, apportent leur lot d’événements avec lesquels il devra composer, et qui l’emporteront malgré lui dans un tourbillon inévitable. Dans la seconde partie, on rencontre le fils de Nando, devenu adulte, qui part à la recherche de son père. Il se retrouve à son tour dans cette région qu’il ne connaît pas, pour mener son enquête sur ce père disparu depuis plus de dix ans. Cette construction du roman en deux temporalité est intéressante et donne du rythme à la lecture, et j’ai beaucoup aimé la manière dont l’auteure a décliné la narration. Point de cadence trépidante ici, il s’agit d’un polar historique qui fait la part belle à l’époque et à la Lorraine des hauts-fourneaux. Et c’est vraiment ce que j’ai apprécié dans ce roman ; j’ai été transportée dans cette époque de changements, celle d’après-guerre (celle de 1870) où la Lorraine a été amputée d’une partie de ses communes, celle du développement industriel incroyable de la région, de la richesse extraite dans la douleur. Tout s’agence parfaitement, on découvre le mode de vie des mineurs, la Lorraine et ses industries, sans que cela ne pèse sur l’intrigue. L’intrigue « enquête » existe, Nando est embarqué dans une histoire pas très nette, et la première partie se termine sur des questionnements qui seront résolus dans la seconde partie, et même si on comprend vite de quoi il retourne, cela n’enlève rien au plaisir de suivre l’enquête du fils de Nando. L’ensemble est porté par une plume que j’aime énormément, toute en délicatesse, élégante et riche ; c’est vraiment un grand plaisir de lire cette auteure. Ce nouvel opus de Cécile Baudin est à nouveau une belle découverte, dans un genre différent des deux précédents et une autre ambiance, que j’ai appréciés. J’ai hâte de découvrir ce que l’auteure nous réserve pour la suite, après ce génial triptyque.

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clep

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

Un beau roman très bien documenté, qui allie suspens et histoire, comme sait si bien le faire Cécile Baudin. On découvre la vie des mineurs et des ouvriers de l’acier au début du 20eme siècle tout en suivant une enquête passionnante. Les personnages sont attachants.

soniaboulimiquedeslivres

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 mois

Un roman viscéral, profondément ancré dans la terre lorraine et dans la mémoire des hommes. Cécile Baudin signe avec « Dur comme fer » un roman sombre, puissant et profondément humain, qui m’a bouleversée bien au-delà de son intrigue. Parce qu’il m’a ramenée, page après page, à ma propre histoire. Je suis originaire de Lorraine. Mon père a travaillé à la mine. Et comme Nando, le héros de ce roman, il jouait de l’harmonica (que j’ai conservé après sa mort et qui est visible sur la photo illustrant ma chronique). Autant dire que cette lecture a résonné en moi avec une intensité particulière. Le roman s’ancre dans deux temporalités fortes : 1901, dans la vallée de la Chiers, au cœur d’une Lorraine industrielle encore marquée par l’arrivée massive de travailleurs italiens. Nando Russo est l’un d’eux. Il fuit une famille mafieuse qui le traque. Comme tant d’autres, il devient mineur. Il apprend à arracher le fer à la montagne. Mais c’est une autre forme de ténèbres qui l’attend sous terre : celles de l’injustice, de la xénophobie et des conditions de travail inhumaines. Quelques années plus tard, en 1913, son fils, Antonio, débarque à son tour dans la vallée, en quête de vérité. Huit ans ont passé depuis qu’il a perdu le contact avec son père. La rumeur dit que Nando a commis l’irréparable. Mais Antonio, convaincu de son innocence, creuse à son tour, non plus dans la roche, mais dans la mémoire, les secrets, et les silences d’une époque meurtrie. Il n’hésite pas à rouvrir les plaies, à interroger les fantômes du passé, avec l’aide inattendue d’un journaliste idéaliste et d’une prostituée au grand cœur. Lors de son enquête, haletante et désespérée, il va affronter les mêmes murs que son père : ceux du silence, de la peur, du pouvoir et de la fatalité. Cécile ne se contente pas de bâtir un bon roman noir historique. Elle tisse autour de ses personnages une réflexion sociale et humaine profonde. Voici quelques-unes des thématiques (encore tristement actuelles) qui traversent le roman et qui m’ont particulièrement touchée : La mémoire des mineurs C’est peut-être ce qui m’a le plus bouleversée : la manière dont Cécile redonne voix et dignité à ces hommes de l’ombre. On sent qu’elle a travaillé sur des récits oraux, des archives, qu’elle connaît leur quotidien, leur courage, leur silence aussi. À travers Nando et ses compagnons de galerie, on perçoit toute la brutalité d’un travail qui use les corps et les âmes. « La galerie principale est large, mais au fur et à mesure de leur progression elle se resserre. Les murs sont irréguliers. Nando les touche, par réflexe. La pierre est glacée, très sombre, vaguement humide et grasse. Le Caporal explique qu’ils sont dans une couche noire, très carbonée, à cause des débris organiques de la forêt, au-dessus. » L’exil et l’identité Comme de nombreux Italiens au début du XXe siècle, Nando fuit son pays pour une vie qu’il espère meilleure. Mais en Lorraine, il est un étranger, un « macaroni », souvent méprisé, assigné aux tâches les plus dures. Le roman évoque avec justesse ce tiraillement entre deux mondes, cette identité fragmentée, cet espoir d’intégration contrarié par la réalité sociale. La filiation et l’héritage Antonio part à la recherche de son père. Il veut comprendre, éclaircir les zones d’ombre, réhabiliter une mémoire salie. Mais en même temps, il s’interroge sur ce qu’il a hérité : les fautes, les silences, les douleurs… Cette quête intime, à la fois enquête policière et cheminement intérieur, est l’un des cœurs battants du roman. La justice et le pouvoir Le roman pose aussi une question essentielle : la vérité est-elle toujours libératrice ? À travers une justice corrompue, des intérêts économiques puissants et des figures d’autorité compromises, Cécile montre la difficulté, parfois l’impossibilité, de faire émerger la lumière. Et cela rend le combat d’Antonio d’autant plus poignant. La plume de Cécile est ciselée, presque minérale. Elle sait rendre palpable l’odeur de la terre humide, le vacarme des galeries, la sueur sur la peau, la fatigue dans les os. Elle insuffle une âme à ses personnages. Il y a, tout au long du roman, une présence musicale presque invisible mais bouleversante : celle de l’harmonica. Nando en joue dans les moments volés à la nuit, comme une bouffée de liberté au fond de l’enfer. L’harmonica, fragile et tenace, devient le symbole d’une humanité que rien ne peut complètement broyer. Même pas la montagne. Une note de beauté dans un monde de poussière. Ce détail m’a bouleversée. Parce qu’il est vrai. Parce qu’il m’appartient un peu. « Hans sort un des écrins et le pose délicatement entre eux. Il l’ouvre avec emphase. A l’intérieur, un petit objet métallique, en forme d’étui à cigares, brille de mille feux sous la lumière de la lampe. Nando ne dit mot. » C’est un roman qui m’a happée dès les premières pages. J’y ai retrouvé des bribes de mon histoire familiale, des gestes familiers, des silences que je connais bien. Je tiens à préciser que l’intrigue policière passe parfois au second plan derrière la dimension sociale et historique (ce qui, personnellement, ne m’a pas dérangée). « Dur comme fer » n’est pas seulement un excellent roman noir, à l’intrigue solide et à la tension constante. C’est un hommage vibrant à une région, à ses hommes, à leurs luttes, à leurs silences aussi. C’est un livre qui sent la terre, le sang, et l’amour. Pour moi, c’est une lecture-mémoire. Une lecture-cicatrice. « Car l’acier n’attend pas. Il fond, se transforme, coule et afflue. De petits ruisseaux incandescents en rivière de lave, il inonde les blooomings, les laminoirs et les tôleries. Il irrigue la vallée, la fertilise comme rien avant lui, nourrit les hommes, lève les écoles et les hôpitaux. Puis il se répand partout en France, devient voies ferrées, ponts, tours, cadres de verrières ou lampadaires. Et, au-delà, il forge les armes avec lesquelles, demain, la France retrouvera sa grandeur. » Je remercie Céline et les Editions Presses de la Cité pour cette lecture. #Durcommefer #CécileBaudin #PressesdelaCité

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman de Terroirs
  • EAN
    9782258208636
  • Collection ou Série
    Terres de France
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    416
  • Dimensions
    227 x 143 mm

L'auteur

Cécile Baudin

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23,00 € Grand format 416 pages