Et que dieu me pardonne : Le livre de Claire Norton

Quand j'ai débuté ce roman, je l'ai trouvé différent....il était si sombre! Pourtant, très vite, je me suis laissée porter par l'histoire d'Élodie. #128218; Élodie mène une vie agréable jusqu'au jour où sa fille ainée Maëlle disparaît et est retrouvée morte! Lorsque le tueur présumé de sa fille est libéré 3 ans plus tard, Élodie bascule et n'a qu'un souhait.......se venger! C'est le début d'un huis clos sombre, étouffant, effrayant... #127800; Maintenant que je viens de tourner la dernière page, j'ai le cœur en morceau #128148; les émotions sont si fortes. La vie, on la reçoit, on la vit et on la perd. Nous ne sommes que de passage. Pour autant, ce laps de temps nous permet de vivre avec des hauts et des bas, des joies et des peines et beaucoup d'épreuves qui vont nous faire grandir si l'on arrive à garder confiance et foi en l'avenir. Ce roman est juste incroyable et empreint de vérités, de bienveillance et d'humanité. Jusqu'où sommes-nous capables d'aller par amour? Sommes-nous prêts à franchir cette ligne qui nous fera basculer dans l'irréparable ? Sommes-nous capables de tout pardonner ? Ce roman nous amène à nous questionner sur nos limites personnelles ! Submergée par un tourbillon d'émotions, mon cœur se serre et je reste sans voix. J'ai bien compris certains messages même si le chemin du pardon est parfois long... Quoi qu'il arrive Et coûte que coûte #10084;#65039;#128591;#127995;#10024;

"Et que Dieu me pardonne" m'a déçu. J'ai trouvé ça lassant, trop long, et ça manque d'actions.  Tout commence avec une catastrophe : la petite fille d'Elodie est retrouvée morte sur un banc. Elodie l'avait envoyée faire une course ne trouvant pas de place pour garer sa voiture.  Le meurtrier a été arrêté, mais a été relâché après 3 ans seulement d'emprisonnement, ce qui rend Elodie complètement folle. 3 ans pour avoir tué sa petite fille ! 3 ans pour avoir gâcher la vie d'une famille ! 3 ans alors qu'elle n'est même plus capable d'aimer sa deuxième fille !  Il faut qu'elle agisse ! Elle va donc enfermer le meurtrier dans une cave. Elle veut la vérité et il n'y a que lui qui la connaisse. Après, il passera devant un tribunal dont elle est le seul juge. Selon les circonstances, elle le condamnera à mort ou pas.  Mais le meurtrier a une vie aussi, il a perdu sa femme et a élevé seul son petit garçon autiste. Qu'il n'essaye pas d'attendrir Elodie ! Il doit être jugé pour ce qu'il a fait ! Une certaine relation va quand même s'établir entre les deux protagonistes... Malheureusement, j'ai deviné ce qu'il s'était passé avant la moitié du livre; je n'ai donc plus eu aucune surprise à la fin, une fin qui aurait pu relever un peu l'ensemble.  Elodie ressasse sans arrêt les mêmes choses et a fini par m'ennuyer.  Une déception donc ! 

Une belle découverte. La première partie du livre est prenante. Un vrai page-turner. L'écriture est simple mais douce. L'émotion est là. On alterne entre pleurs et effroi. Ça n'enlève toutefois pas la frustration d'avoir vu venir le cliffhanger dès le début (c'était assez prévisible). La seconde partie est plus décevante. L'ambiance thriller laisse place à des passages tout droit sortis d'un livre de développement personnel. Les passages avec la vieille femme sortie de nulle part, qui sort des phrases de philosophie de comptoir, m'ont un peu agacée. Un mélange détonnant qui laisse derrière lui quelques incohérences et passages ubuesques. Pour autant, on reste dans un roman bien écrit. Les personnages sont attachants. L'autrice réussit le pari de faire ressentir de l'empathie aussi bien pour cette maman endeuillée que pour ce "monstre", qui n'en est finalement pas un.

Ce qui arrive à Elodie est la pire chose qui puisse arriver à des parents : perdre son enfant. Puis être rongée par la culpabilité : je n'ai pas su le protéger, être envahie par la haine : mon enfant est mort, son assassin est libre. « Toi, tu ne ferais pas de mal à une mouche » lui disait Maëlle. Mais que serait-elle capable de faire à son assassin quand elle estime que la justice des hommes n'a pas rendu un verdict équitable. Stéphane, le père, est peu présent dans cette histoire. C'est le calvaire d'Elodie que l'on suit tout au long du récit, cette descente aux enfers, cette soif de vengeance qui la ronge, qui la détruit. « La haine est une ogresse qui a besoin de nourriture » et Elodie se consume. Alors, que va-t-elle choisir, la vengeance ou le pardon ? C'est avec beaucoup d'émotion que j'ai lu ce roman. Claire Norton excelle à nous faire ressentir les sentiments qui traversent cette mère désespérée. Une lecture pas facile car qu'y a-t-il de pire que la perte d'un enfant dans des circonstances qu'on imagine abominables. Pour me remettre, je vais lire "La cerise sur le gâteau" d'Aurélie Valognes. Il faut savoir varier les plaisirs. Bonne lecture.