Faute de preuves : Le livre de Harlan Coben

Faute de preuves (2010) Harlan Coben. Au rythme où paraissent les publications de Coben c’est à se demander s’il n’y a pas une équipe derrière toute cette industrie car un écrivain comme Coben c’est une PME. N’empêche, tu as un ras-le-bol de la littérature, tu ne sais plus quoi lire : les polars sont là pour te débloquer le ras-le-bol. Tu rentres là-dedans et tu ne lâches plus, c’est merveilleux en été. Mais c’est long, trop long bien souvent et ça ne finit plus. Quand tu n’es pas capable écrire comme Flaubert, pourquoi tu écris des livres qui ont plus de pages que Madame Bovary? Ils n’ont pas retenu l’exemple d’Agatha Christie- la plus grande écrivaine du XXe siècle- qui en deux-cents pages et moins concluait. À trop faire long, on ne se retrouve plus. Je caricature mais à la page 456, on peut révéler que c’est le portier entrevu à la page 127 qui est finalement l’assassin, portier dont tu ne te souviens plus du tout. Le truc de Coben, c’est la famille et le coin (supermarchés, écoles secondaires, université, équipe sportive, bars, etc.). Tout rejoint la famille, un frère disparu, une sœur, une cousine, une voisine, un ami en difficulté, disparus, assassinés, violés. Tout tourne autour des familles, ça ne peut que toucher le lecteur et l’accrocher. Coben est très, très New-Jersey. Quoique long ça demeure un page-turner qui fait oublier la canicule de ce mois d’août 2025

Encore un roman d'Harlan Coben qu'on ne peut pas lâcher. Du suspense, des rebondissements, des faux semblants... voilà de quoi est composé ce thriller. On ne sait pas qui est coupable ou innocent, il faut vraiment progresser dans la lecture pour se faire une idée de la vérité. Je recommande ce thriller, on veut savoir et comprendre.

Avec Harlan Coben, on est rarement déçu. Faute de preuves est un thriller haletant. On sait, par avance, que l’intrigue sera compliquée et que les fausses pistes nous mèneront à des impasses. Mais on se laisse facilement conduire, sans résistance et surtout avec plaisir. Wendy Trynes, présentatrice de show TV, piège les prédateurs sexuels sur le web. Impitoyablement, elle conduit ceux qui croyaient échapper à la justice dans les mailles qu’elle tend. Dan Mercer est pris au piège devant les caméras. Mais cet homme a-t-il vraiment commis les crimes dont on l’accuse ? Harlan Coben dénonce, en filigrane, une société dont les réseaux sociaux ont accéléré et amplifié les rumeurs. Difficile de se remettre de calomnies sur internet, il en reste toujours des traces et les individus sont marqués à vie. Un roman qui nous met face à nos propres contradictions tout en passant un très bon moment de lecture.

Mon "petit Coben de temps en temps" aura donc été cette fois-ci ce "Faute de preuves". C’est, évidemment, bien construit, dynamique et plutôt crédible. Sans grand originalité non plus. Avec, comme souvent, une petite leçon de morale en fin de roman pas vraiment indispensable. Ce qui est agréable avec Coben, c’est que c’est vite lu, que ça détend et que ça ne prend vraiment pas la tête. Ce qui est un peu lassant avec Coben, c’est qu’on n’est jamais vraiment surpris, que ses schémas sont quasiment toujours les mêmes. Et que cet auteur, pourtant très prolifique, ne prend jamais le moindre risque, ne sort jamais de sa routine. Un "petit Coben de temps en temps" est donc un rythme qui me convient parfaitement. Et ce n’est pas ce sympathique mais loin d’être transcendantal "Faute de preuves" qui me fera changer d’avis.