Tu me manques : Le livre de Harlan Coben

Tu me manques est un thriller efficace, dans la droite lignée de ce que sait faire Harlan Coben : une intrigue pleine de rebondissements, des secrets du passé qui refont surface, et une héroïne déterminée, Kat Donovan, qui porte le récit sur ses épaules avec justesse. L'idée de départ est accrocheuse : une flic célibataire découvre sur un site de rencontres le profil de son ex, disparu depuis près de deux décennies. À partir de là, tout s’enchaîne très vite. Le roman mêle habilement enquête, tension émotionnelle et critique des apparences dans le monde moderne, notamment à travers l’univers des rencontres en ligne. Le rythme est bon, les chapitres courts donnent envie d’enchaîner, et Coben distille ses indices avec son habituelle maîtrise du suspense. Quelques retournements sont un peu tirés par les cheveux, et certaines facilités scénaristiques rappellent que l’auteur privilégie l’efficacité à la vraisemblance pure. Mais cela fonctionne : on est pris dans l’histoire, on tourne les pages sans s’en rendre compte. En somme, Tu me manques est un bon cru de Coben : accessible, rythmé et prenant, parfait pour qui cherche un thriller rapide à lire, avec une touche d’émotion et des mystères familiaux bien exploités.

Un polar assez classique. Une intrigue sur fond de dilemme amoureux et de recherche identitaire qui se noue assez lentement mais solidement. Certains passages peuvent parfois être assez difficile à accrocher surtout durant les 200 premières pages cependant, une fois que l'enquête se concrétise, sans révéler des éléments du récit, il est difficile de se défaire du livre et ce jusqu'au dénouement. L'affaire mise à nue par l'enquetrice Kat Donovan, et dans le même temps, les commanditaires qui en sont à l'origine, sont on ne peut plus originaux et morbides. C'est un livre qui se lit sans problème, sans toutefois demeurer un chef d'œuvre de l'auteur.

Dix-huit ans que Kat a perdu son père, flic abattu dans une rue de New York. Et que son petit ami, Jeff, l'a quittée sans explication. Aujourd'hui, Kat est flic à son tour. Toujours célibataire. Sa meilleure amie l'inscrit sur un site de rencontres. Là, un visage. Le sien. Jeff, son premier amour. Un contact. Froid. Étrange. Le doute s'installe. Qui est-il ? Et puis, cet adolescent aux révélations troublantes. Pour Kat, c'est le début de l'enquête la plus effroyable, la plus sordide, la plus risquée de sa carrière. Des femmes piégées sur le net ; un tueur sadique en liberté ; des événements sanglants déterrés du passé. Les mensonges qui nous lient peuvent-ils aussi nous tuer ? Machiavélique, obsédant, terrifiant, le nouveau séisme du maître de vos nuits blanches. Traduit de l'américain par Roxane Azimi.

Du Harlan Coben pur jus, toujours aussi efficace. On commence le roman, et on ne peut plus s’arrêter jusqu’à ce qu’il soit fini. Kat Donovan est flic à New York. Son père était également flic, il a été assassiné 18 ans auparavant, en même temps que son fiancé Jeff la quitte sans raison et sans plus jamais donner aucun signe de vie. Quand elle retrouve par hasard la trace de Jeff sur un site de rencontres, et qu’un adolescent vient à elle pour lui signaler que sa mère a disparu avec, a priori, ce fameux ex, Kat Donovan est alors entraînée dans une spirale d’aventures faites de multiples rebondissements et révélations. Harlan Coben tire toujours un peu les mêmes ficelles, avec des événements non résolus du passé qui rebondissent sur le présent. Mais chez moi ça marche à tous les coups, et je ne m’en lasse pas. Il a le don de savoir créer des personnages, loin d’être parfaits, mais toujours très sympathiques auxquels on s’attache immédiatement. C’est, comme d’habitude, très addictif, et Harlan Coben nous réserve des surprises jusqu’à la toute fin du livre. Une bonne dose de suspense, un soupçon de stress et un zeste d'histoires d’amour et d’amitié en font donc un très bon moment de lecture.