The Great Misfortune of Stella Sedgwick : Le livre de S. Isabelle
L'Angleterre de la fin du XIXe siècle offre peu d'opportunités à une jeune orpheline noire. Stella a la langue bien pendue et la plume acérée, elle est déterminée à se faire une place en tant que journaliste dans l'un des grands quotidiens londoniens. Or une chance inespérée soudain lui sourit, qui fait basculer sa vie. Stella devient du jour au lendemain l'héritière la plus convoitée de la capitale. La voilà à devoir tout à la fois faire son entrée dans la haute société, tenir tête aux prétendants qui affluent et affronter le racisme des gens qui l'entourent. Au milieu de ces turbulences, Nathaniel devient son point d'ancrage. Ami perdu de vue depuis l'enfance et héritier légitime du domaine de Stella, leur relation est houleuse, malgré une complicité presque... amoureuse ?
Entre Bridgerton
et Jane Austen, une romance victorienne féministe et audacieuse.
De (auteur) : S. Isabelle
Traduit par : Florence Schneider
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
LesLecturesEphemeres
• Il y a 2 mois
Un roman à la vibe Bridgerton que j’ai pris énormément de plaisir à découvrir ! #129392; La plume de l’autrice est douce, fluide et très agréable, et m’a permis de plonger instantanément dans le quotidien de Stella, jeune femme brillante au caractère bien trempé. Elle a du mordant, une répartie savoureuse, et une personnalité aussi imparfaite qu’attachante. Elle m’a fait rire, m’a touchée… mais aussi parfois un peu agacée, notamment dans sa manière de blesser sans s’en rendre compte, en particulier sa cousine, si adorable. #129402; C’est un roman immersif, entre bals, ragots et froufrous, mais le récit est loin d’être superficiel. Il dénonce avec justesse les injustices sociales et raciales. Et non, on n’est pas dans un conte de fées : Stella ne devient pas princesse du jour au lendemain. Elle doit se battre, s’imposer, prouver sa valeur tout en restant fidèle à elle-même dans un monde qui ne veut pas d’elle. #128170; La romance slow-burn est aussi très bien amenée, subtile et bien dosée, sans jamais prendre le pas sur le reste. #128525; Le tout donne un roman fort, élégant et engagé, qui m’a fait passer un bon moment de lecture.#9728;#65039;
booksofsarahs
• Il y a 2 mois
Dans l’Angleterre du XIXe, Stella rêve d’indépendance et aspire à une carrière d’écrivain plutôt qu’au mariage et à l’amour. Mais son statut de jeune femme noire orpheline complique ses projets. Son destin bascule le jour où elle reçoit une lettre de l’ancien employeur de sa mère, lui annonçant qu’il fait d’elle l’une de ses héritières. Stella est alors forcée d’intégrer la société londonienne - et de retrouver son ami d’enfance qui lui a brisé le cœur. Le synopsis ne pouvait que me happer et je n’ai pas été déçue : c’était pile ce à quoi je m’attendais et ce que je voulais lire ! Stella est vraiment la force du roman. C’est une héroïne pleine de rêves, déterminée, avec un fort caractère et des convictions. Elle est imparfaite et, donc, très humaine. On suit ses victoires autant que ses défaites, on la voit explorer des chemins parfois douteux pour accéder à son rêve (jusqu’à se la jouer Lady Whistledown #128064;). C’est en tout cas un vrai plaisir de la suivre tout au long du récit, parce qu’on veut célébrer ses réussites et la voir s’épanouir dans ce monde trop dur avec elle. Le duo qu’elle forme avec Nathaniel est bien assorti. Le développement de leur relation est cohérent et je l’ai même trouvé intéressant à suivre ; j’ai adoré le fait qu’ils se connaissaient avant, qu’ils étaient même très proches avant de se perdre brutalement de vue. Ça rend les tensions encore plus ancrées dans le réel et ça apporte une vraie profondeur. Bref, de ce côté là, ça a très bien fonctionné pour moi ! La romance est certes très bien mais tout ce qui est à côté l’est aussi. On a un roman complet qui mêle amour, condition féminine, droits des personnes noires, colorisme, amitié : ce n’est pas unidimensionnel et pour une romance historique young adult, c’est vraiment intéressant. J’ai passé un très bon moment en compagnie de Stella et de tout son entourage.
entre_les_lignes_de_lucie
• Il y a 2 mois
Chronique : entre bals étincelants et lettres bien senties, Stella aurait-elle pu donner du fil à retordre à Lady Whistledown ? #128395; Dans l’Angleterre corsetée de la fin du XIXe siècle, Stella, jeune orpheline noire au verbe piquant et à la plume acérée, rêve de devenir journaliste. Un héritage inattendu bouleverse ses plans. Propulsée dans un monde de faste, de faux-semblants et de privilèges, Stella devra rester fidèle à elle-même… ou s’y perdre. Ce roman historique YA a le mérite d’oser : aborder des thèmes puissants comme le racisme, le colorisme ou le sexisme, tout en gardant une plume vive et accessible. Si l’on est parfois dérouté par les changements de ton ou certains rebondissements un peu trop romanesques, le personnage de Stella, lui, reste inoubliable.#8232;Elle est imparfaite, brillante, combative, (carrément) maladroite – et c’est ce qui la rend humaine et attachante. On suit ses espoirs, ses colères, ses rêves d’indépendance (j’aurais voulu la suivre avec plus d’émotion). J’ai aussi beaucoup apprécié la diversité des personnages secondaires, les liens d’amitié et la justesse de certains dialogues sur l’identité et la place des femmes. Certains trouveront le tout inégal ; d’autres y verront un vent rafraîchissant dans le paysage de la fiction historique pour les ados. Je valide malgré les petits bémols que j’ai pu déceler.
enairolf
• Il y a 3 mois
Parfois, un roman débarque dans notre vie sans prévenir et fait mouche dès les premières lignes. The Great Misfortune of Stella Sedgwick est de ceux-là. Dès le début, on comprend qu’on tient entre les mains une œuvre forte, sensible et brillamment écrite. S. Isabelle nous entraîne dans un Londres victorien aussi magnifique qu’impitoyable, aux côtés d’une héroïne noire, orpheline, ambitieuse et incroyablement vivante. Ce roman est un souffle, une claque, une étreinte. C’est un gros coup de cœur pour ma part et ça me manque déjà énormément! S. Isabelle a une écriture qu’on pourrait presque qualifier de caméléon : elle sait se faire piquante, poétique, douce, mordante, tout en restant fluide et d’une grande accessibilité. Son style capte l’époque sans la figer, sans tomber dans l’imitation ni la surcharge historique. Il y a une vraie maîtrise dans la manière dont elle équilibre narration classique et modernité du propos. Mais surtout, sa plume sait transmettre. Transmettre les pensées intimes de Stella, ses espoirs, sa colère rentrée, ses blessures enfouies. Elle excelle dans l’art de dire sans trop en dire, de suggérer, de laisser les silences parler autant que les mots. Certains passages, notamment dans les dialogues ou dans les confrontations sociales, sont d’une justesse mordante : elle dépeint le racisme ordinaire avec finesse, sans tomber dans la démonstration lourde, mais en laissant les faits parler, et ça fait souvent l’effet d’un uppercut silencieux. L’histoire de Stella pourrait, sur le papier, ressembler à un conte : une orpheline pauvre qui hérite soudainement d’une fortune colossale. Mais ce serait une erreur de croire que le roman se contente de ce cliché. Dès les premiers chapitres, on comprend que The Great Misfortune n’est pas un récit de “success story” linéaire. L’héritage n’est pas une libération, mais un fardeau inattendu. Il vient avec ses pièges, ses jalousies, ses ennemis silencieux. L’auteure construit une tension subtile tout au long du roman : tension sociale, tension émotionnelle, tension identitaire. Les rebondissements sont bien menés, souvent inattendus, mais toujours cohérents avec la psychologie des personnages. Le rythme est parfaitement tenu : pas de temps mort, mais pas d’accélération artificielle non plus. On est constamment pris entre le plaisir d’avancer et l’envie de savourer chaque chapitre. La romance, quant à elle, est un fil rouge discret mais puissant. Entre Stella et Nathaniel, rien n’est simple : il y a le poids du passé, les blessures de l’enfance, les silences accumulés, mais aussi cette évidence brûlante qu’ils se comprennent sans se le dire. Leur relation est marquée par une tension contenue, faite de regards, de malentendus, de pudeur. C’est beau, frustrant, délicat, bouleversant. Dans ce roman, le racisme n’est jamais édulcoré ni simplifié : il est omniprésent, insidieux, systémique. À travers le parcours de Stella, jeune femme noire dans l’Angleterre victorienne, S. Isabelle met en lumière la violence d’une société où l’appartenance raciale conditionne absolument tout, les opportunités, le regard des autres, la place qu’on vous accorde (ou pas). À cette époque, l’idéologie coloniale et les hiérarchies raciales sont profondément ancrées dans les mentalités. Même dans les cercles dits “civilisés” ou “progressistes”, l’idée qu’une femme noire puisse hériter d’une fortune et entrer dans la haute société provoque un tollé silencieux, parfois même un rejet brutal. Stella est scrutée, jaugée, suspectée. On la considère comme une anomalie, un dérèglement de l’ordre établi. Le racisme qu’elle affronte prend plusieurs formes : remarques déguisées sous des airs polis, exclusion déguisée en “protocole”, condescendance, exaspération dès qu’elle s’affirme, et parfois même une hostilité frontale, sans masque. L’auteure ne tombe jamais dans la surenchère, mais elle montre bien à quel point ce racisme structure chaque aspect de la vie de son héroïne, y compris ses relations amicales, amoureuses et professionnelles. Et ce qui frappe, c’est la solitude de Stella face à cela : elle doit composer, se défendre, encaisser, tout en se battant pour exister à sa manière, sans se trahir. C’est une lecture lucide, nécessaire et profondément touchante. Stella est sans conteste l’un des personnages féminins les plus marquants qu’il m’ait été donné de lire ces dernières années. C’est une héroïne forte, mais sans surenchère. Elle doute, elle vacille, elle s’enflamme, elle s’épuise, elle résiste. Elle n’a pas réponse à tout, et c’est ce qui la rend si humaine. Son ambition, sa fierté, sa colère, sa lucidité sont autant de facettes qui font d’elle une héroïne complexe, crédible, bouleversante. C’est une personne qui peut parfois se montrer très piquante, voir trop piquante même. On peut la voir comme quelqu’un de froid parfois et qui n’a « pas de pitié » mais au fil des pages, on se rend compte que c’est surtout un mécanisme de défense qu’elle a crée au fil des ans. Face à elle, Nathaniel est un contrepoint fascinant. Héritier spolié, homme de principes et de retenue, il est à la fois un appui et un obstacle pour Stella. Leur relation est construite dans la lenteur et la douleur, mais sans jamais tomber dans le pathos. On les sent tous deux profondément marqués par leur histoire commune, et leur complicité, parfois orageuse, parfois tendre, est l’un des grands atouts du roman. Les personnages secondaires ne sont pas en reste : entre figures aristocratiques bien décidées à écraser Stella, prétendants intéressés, alliés inattendus, et ennemis voilés, le roman regorge de personnalités fortes, bien campées, jamais caricaturales. Chaque personnage sert le propos de l’histoire, aucun n’est là pour faire joli. The Great Misfortune of Stella Sedgwick n’est pas juste un roman historique avec une belle couverture. C’est un roman politique sans jamais être militant, une romance sans mièvrerie, un portrait de femme sans simplification. C’est une histoire qu’on dévore et qui reste, une lecture qui fait réfléchir, sourire, frémir. S. Isabelle livre ici une œuvre dense mais accessible, portée par une écriture maîtrisée, une héroïne inoubliable et un regard acéré sur les injustices de son époque, qui font forcément écho à la nôtre. Un livre qu’on referme à regret, le cœur un peu serré, avec l’envie de le relire et de le faire découvrir à tout le monde.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Ado & Young Adults , Romans adolescents 13+
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- EAN
- 9782375544389
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- Collection ou Série
- Émotions
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 400
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- Dimensions
- 227 x 147 mm
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