Il faut qu'on parle de Kevin : Le livre de Lionel Shriver
À la veille de ses 16 ans, Kevin pénètre dans l'enceinte de son lycée et abat neuf personnes.
Sa mère, Eva, revient sur l'enfance de son fils, ce qu'elle a fait, mal fait, pas fait... Dans une série de lettres, Eva s'interroge. Quel est ce Mal qui ronge l'Amérique ? Et eux, ses parents ? Quelle responsabilité portent-ils ? Il n'est jamais trop tard pour parler de Kevin...
De (auteur) : Lionel Shriver
Traduit par : Françoise Cartano
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Simoneenroute
• Il y a 4 mois
Un roman (2003) pour mettre en évidence les faits américains (années 80) des passages à l'acte meurtrier des ado/enfants au sein de leur établissement scolaire. Roman façon thriller psychologique qui se concentre sur l'étude psycho sociologique d'une famille, et même de bien plus large à travers elle. Il n' y avait surement pas meilleure approche littéraire pour installer dans cette histoire fictive, autant d'éléments de construction psychologique. L'étude est lente, authentique et sincère, détachée d'affecte parasitaire. Elle nous met à distance autant qu'elle nous y plonge. Elle nous glace autant qu'elle nous révulse, nous attache, nous culpabilise, nous meurtrie, nous ravage. Bref, un vrai manuel de psycho. Très dérangeant mais cette immersion m'a captivée. Lecture ponctuelle et lente sur plusieurs semaines.
fdiener
• Il y a 5 mois
Il ne pourrait commencer à sonder ses propres profondeurs qu’en commençant par se découvrir insondable. Impitoyable. Vertigineux. Perturbant. Subversif. Impressionnant. Les adjectifs me manquent pour parler de ce roman. Le malaise va crescendo tout au long des six cent pages de ce roman tentaculaire qui m’a pris à la gorge sans jamais relâcher son étreinte. De la très grande littérature !
Herve39
• Il y a 6 mois
Lecture éprouvante, livre malaisant, plus de 600 pages que j'ai traîné plus d'un mois. J'avais vu souvent passé ce titre avec de très bonnes notes et je l'avais associé sans savoir pourquoi à l'histoire d'une mère et de son enfant handicapé. Or, ce n'est pas tout à fait ça. En fait, tout est dans le titre. Une mère veut parler de leur fils avec son mari. De longs chapitres qui correspondent à des lettres, toujours dans un seul sens. Un monologue d'une femme qui donne enfin en détail sa vérité, tout ce qu'elle avait sur le cœur depuis des années. J'ai trouvé le personnage du fils peu crédible, un enfant qui depuis la naissance a rejeté sa mère, s'est construit seul, jouant un rôle en permanence entre une mère qui ne l'avait pas totalement désiré et un père totalement naïf, drôle de portrait de famille. J'ai vraiment commencé à m'intéresser à cette histoire à partir du moment où Kévin va à l'école, peut-être la moitié du livre, sans que cela me plaise pour autant. J'ai du mal à voir où l'on peut trouver du plaisir, plutôt une sorte de désir voyeurisme face à un documentaire macabre. Par contre, je dois avouer que c'est très bien écrit, très intelligent et que ça peut plaire au plus grand nombre, je n'en fais juste pas partie, trop oppressant pour moi mais ça reste un bon livre que je ne regrette finalement pas d'avoir lu. La surprise finale renforce cette impression de maîtrise de la narration. Un film en a été tiré en 2011 avec Tilda Swinton, je ne le regarderais pas même si je suis curieux de voir comment ce roman a pu être adapté.
fflo
• Il y a 7 mois
Version audio Bien que connaissant et appréciant énormément les derniers ouvrages de Lionel Shriver, je n'avais jamais lu son bestseller Il faut qu'on parle de Kevin. Lizzie via NetGalley m'a donné l'occasion d'écouter la version audio et quel choc !! Quand j'ai commencé l'écoute de ce roman, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, n'ayant pas lu de quatrième de couverture. Eva, la mère de Kevin écrit des lettres à son mari dont elle est séparée. Elle revient sur leur passé commun et l'on apprend vite que Kevin est en prison pour avoir commis plusieurs assassinats dans son établissement scolaire. Dans les lettres, ce sont toutes les interrogations d'une mère dont le fils a commis de tels crimes. Qu'avait-elle raté dans son éducation ? Ce qu'on appelle l'instinct maternel n'était pas très développé chez elle, les débuts avec l'enfant avaient été durs mais de là à en faire un monstre… Dans ce roman épistolaire, Lionel Shriver n'hésite pas à briser des tabous. Oui, un enfant peut être démoniaque dès son plus jeune âge. Oui, une mère peut ne pas aimer son enfant, surtout s'il n'a rien d'aimable. Mais elle est toujours la mère et Eva est une femme responsable. Au fil des lettres, le récit monte en intensité jusqu'à un final auquel je ne m'attendais pas. Lionel Shriver décortique et analyse les relations entre les membres de la famille, utilisant toujours, avec mordant, le mot juste. Eva ressasse interminablement les mêmes choses (près de 20 heures d'écoute, tout de même !), essayant de faire entendre à son mari son point de vue. Ce dernier ne se posait pas les mêmes questions, il adorait son fils et minimisait toutes ses bêtises. Micky Sebastian, la lectrice, met remarquablement en valeur les mots de l'auteur. Sa voix et les différents tons qu'elle utilise concordent tout à fait à ce qui est, pour moi, l'esprit et le style de Lionel Shriver. J'y ai ressenti tout son humour incisif. C'est parfait ! #IlfautquonparledeKevin #NetGalleyFrance
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782266339896
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 688
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
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10,70 € Poche 688 pages