Il faut qu'on parle de Kevin : Le livre de Lionel Shriver

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Qu'est-ce qui peut conduire un jeune garçon privilégié au pire ?

À la veille de ses 16 ans, Kevin pénètre dans l'enceinte de son lycée et abat neuf personnes.
Sa mère, Eva, revient sur l'enfance de son fils, ce qu'elle a fait, mal fait, pas fait... Dans une série de lettres, Eva s'interroge. Quel est ce Mal qui ronge l'Amérique ? Et eux, ses parents ? Quelle responsabilité portent-ils ? Il n'est jamais trop tard pour parler de Kevin...

De (auteur) : Lionel Shriver
Traduit par : Françoise Cartano

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" Un livre dur et brillant, souvent insupportable, parfois bavard, mais qui vaut vraiment la peine. Accrochez-vous. " |Stéphane Hoffmann
Le Figaro Magazine
" Refusant le manichéisme et les idées reçues, Lionel Shriver secoue le lecteur dès les premières pages en exposant la situation de crise (la tuerie) et parvient à le garder en éveil jusqu'à la dernière. "
LIRE
" Un vrai succès, totalement mérité. "
Les Inrockuptibles
" Un emblème féministe. "
Le Figaro
" Un très beau conte contemporain – éternel – qui proclame dans ses toutes dernières pages la victoire d'une femme sur le Mal. "
Le Monde
" Un livre qui vous plonge dans l'effroi jusqu'à vous couper le souffle. "
ELLE
" La fin, renversante, mais très subtilement amenée, est un point d'orgue bouleversant à ce récit d'une femme qui refuse de verser dans les émotions, tout simplement parce que, sinon, elle ne se relèverait plus. "
ELLE
" Un roman extrême sur les rapports entre parents et enfants dans une Amérique en pleine régression. "
Les Echos
" La romancière nous tient en haleine, comme dans un thriller, jusqu'au coup de théâtre final. "
Les Echos
" Avec un humour corrosif et un masochisme cinglant, la romancière s'attaque aux tabous de la maternité. Et ça secoue. "
Marie France

Avis Babelio

Uneprofdeslivres

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Présenté par Jennifer lors du dernier club de lecture @des_livres_argentiques sur le thème "perturbant", je n'ai pas pu résister et je n'ai pas été déçue ! Kevin, 15 ans, a assassiné 9 personnes de son lycée, a été condamné et est en prison. Sa mère, Eva, a besoin de parler de son fils, de comprendre et écrit donc de longues lettres à son mari, Franklin. Elle revient alors sur leur rencontre, sur "leur" décision d'avoir un enfant, sur sa grossesse et la naissance de Kévin, sur son enfance et son adolescence. Chaque étape est ratissée au peigne fin et l'on comprend rapidement qu'Eva ne se voyait pas mère, que sa relation avec Kévin a de suite été très compliquée voire douloureuse (un rejet total de Kévin pour le sein maternel, des pleurs, des cris incessants,...). Elle essaie pourtant, c'est une mère. Alors à qui la faute ? Eva veut comprendre, les gens veulent savoir. Et le père dans tout ça ? Ce fût une lecture effectivement très perturbante! Ces lettres sont à l'image de l'enfantement, de l'accouchement et du développement de Kévin : longues, douloureuses, haletantes, oppressante, poussives. L'auteur aborde des sujets tabous encore aujourd'hui : les femmes face au (non) désir d'enfant, l'instinct dit "maternel", l'éducation et le rôle "prépondérant" des mères...

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ClajaB

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Kevin Khatchadourian, la veille de son 16eme anniversaire, a commis une tuerie de masse dans son lycée. Le roman est constitué par une longue série de lettres que sa mère, Eva, ancienne éditrice de guides de voyage, femme brisée, adresse à son mari, alors que Kevin est en prison. À travers cette correspondance à sens unique, elle revient sur leur histoire d’amour et sur leur histoire familiale, une rétrospective pour essayer de comprendre, tout en se livrant à un travail introspectif. Lionel Shriver explore la lente construction d’un mal inexpliqué en posant cette question centrale : Kevin est-il né monstrueux, ou l’est-il devenu faute d’amour, ou à cause de son éducation ? Et jusqu’à quel point Eva porte-t-elle une responsabilité ? Peut-on être une « mauvaise mère » sans être une mère fautive ? Eva n’aime pas son fils ou pas assez, ou peut-être l’envisage-t’elle inaimable. Eva est une femme qui doute et qui refuse les injonctions sociales liées à la maternité. Tout est vu à travers ses lettres. Le récit est subjectif. Faut-il toujours la croire ? Eva est-elle lucide ou paranoïaque ? Kevin est-il un psychopathe ou un enfant mal-aimé ? C’est LA question qui hante le roman et qui n’aura pas de réponse. La force du roman est de rester dans l’ambiguïté. C’est un roman sans réponse rassurante. Et aucun personnage n’est totalement coupable ou innocent. Insaisissable, étrange et inquiétant dès l’enfance, double sombre d’Eva, Kevin est le cœur opaque du roman, une figure quasi mythologique du mal enfantin. C’est un personnage sans voix mais qui occupe tout l’espace du récit. Il incarne le mystère du mal et la peur universelle de « mal faire » en tant que parent. Ce qui rend également Kevin si troublant, c’est qu’il ressemble à sa mère. Il a sa même intelligence crue, son ironie, son regard acide sur le monde. Kevin est peut-être un monstre, mais un monstre qu’Eva a nourri. Il échappe à toute lecture définitive, ce qui le rend inoubliable. Lionel Shriver dresse aussi le portrait d’un couple que tout oppose : une mère terriblement seule dans ses doutes et un père aveuglé par ses espoirs. Franklin incarne le rêve américain traditionnel, l’Amérique qui croit au pouvoir de l’amour et à l’idée qu’un foyer bienveillant suffit à réparer les failles. Eva et Franklin sont deux figures parentales antagonistes mais aussi deux faces d’une même impuissance : l’un voit trop, l’autre pas assez. Et Kevin grandit dans l’espace vide de leur désaccord. La forme épistolaire choisie par l’autrice (brillamment exécutée) crée un effet de lente révélation tout en maintenant le suspense jusqu’au bout. Le style de Lionel Shriver est dense, ciselé. Eva est une narratrice brillante, mordante, parfois (souvent) insupportable (elle est froide et narcissique) mais toujours captivante. « Il faut qu’on parle de Kevin » est une tragédie moderne et un véritable thriller psychologique (la tension psychologique est constante, l’atmosphère pesante). Le roman rejoue les grandes questions du destin, de la faute, de la rédemption mais dans le cadre de la banlieue américaine. Le texte est d’ailleurs aussi une critique féroce du rêve américain familial. C’est un roman d’une grande intelligence, d’une rare finesse et d’une lucidité glaçante. Il dérange, fait réfléchir et je peux vous assurer qu’il hante longtemps après la dernière page. Une véritable performance littéraire. Un chef-d’œuvre.

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5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Quelle lecture difficile que celle-ci. Durant la première partie du livre, je n’avais qu’une envie : étrangler ce sale gosse de Kévin, de le prendre par les pieds et taper sur son père avec sa fichue caboche de vilain garçon. Au cours de la deuxième partie, il m’a presque attendrie. Il pue le vice par tous les pores de sa peau et on n’a qu’une hâte : que quelqu’un découvre enfin son vrai visage. Quel gâchis ! Quelle tristesse ! Quelle finalité ! Quelle écriture captivante, hyper détaillée, riche ! Une plume parfaite pour un roman parfait.

angloischeville

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

#x270d LIONEL SHRIVER #x1f4ac IL FAUT QU’ON PARLE DE KEVIN #x1f3e0 BELFOND #x1f4da 688 Pages #x1f4c6 2003 #x1f4c8 4/5 Chère Eva, C’est à mon tour de t’écrire #x270d parce qu’il faut qu’on parle de toi. Je veux te dire que tu n’es pas une mauvaise mère. Tu n’es pas une mauvaise mère parce que c’est Kevin qui est un mauvais fils, un mauvais tout court. Tu n’es pas responsable, si ce n’est de l’avoir mis au monde (est-ce rassurant #x1f62c?) On dit souvent: on ne choisit pas sa famille mais en faisant référence à un frère ou une sœur, un oncle, voire à un père. Mais jamais on fait référence à un enfant… et pourtant. Ça arrive de ne pas aimer son enfant. C’est triste, douloureux mais ça arrive. (ma chérie je ne parle pas de moi: je t’aime à la folie de mon #x2665) L’amour ne suffit pas, c’est ce que dit très justement Émile, le grand père de Baptiste dans #sadapteroumourir #x1fa78et je crois qu’il n’a pas tort. Célia aimait Kevin, Franklin aimait Kevin (peut être pas pour les bonnes raisons ). Il ne faut pas croire qu’un enfant ne se construit qu’avec ses parents, l’enfant a son libre arbitre. Kevin a choisi de te punir, il aurait pu te punir… ou pas … ou te punir seulement un peu, beaucoup, à la folie ou passionnément . Il a CHOISI de le faire avec passion #x1fae3, avec préméditation, très méticuleusement. Et il l’assume et il est fier. Eva j’ai aimé ta franchise, c’est courageux de la part d’une mère de briser un tel tabou et de confesser ses fautes et ses sentiments indicibles, de poser les bonnes questions. Alors je vais aussi être franche avec toi: tu savais, tu aurais dû protéger Celia, partir. Je t’en veux un peu pour ça mais encore plus à Franklin. Tu peux encore te sauver. Délivre-toi du mal #x1f47f , Je terminerai par ces mots de Kevin: Gnagna gna gna gnagnagna!!! J’espère avoir été plus fluide que toi dans ma lettre #x1f609 Charlotte, PS: as tu vu l’adaptation cinématographique de CE jeudi ? Qu’en penses-tu ? Sondage #x2b07#x2b07#x2b07 Avez vous un enfant méchant dans votre entourage ? #maternite #culpabilite #amourfilial #tueriedemasse #romanepistolaire #columbine #ilfautquonparledekevin #lionelshriver #editionsbelfond @editionsbelfond #editionspocket @editionspocket #livreaddict #book #livre #avislecture #instabook #chroniquelitteraire #bookaddict #ilovebooks #lirecestlavie #bookaddict #booklover

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782266339896
  • Collection ou Série
    Littérature contemporaine
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    688
  • Dimensions
    179 x 110 mm

L'auteur

Lionel Shriver

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10,70 € Poche 688 pages