La Constance de la louve : Le livre de Cécile Baudin
Lozère, hiver 1835. Un étudiant en médecine est découvert mort devant l'asile d'aliénés qui l'accueillait en formation. Il se serait perdu dans la tempête de neige qui faisait rage la nuit précédente. Mais le juge de paix de Saint-Alban, par ailleurs lieutenant de louveterie, s'interroge sur l'étrange décès. Aidé par une infirmière de l'asile, il met au jour une série d'incohérences, et d'indices troublants.
La piste encore fraîche le mène jusqu'au canton voisin où il déterre d'autres mystères, plus anciens, plus obscurs, qui impliqueraient des notables.
En ce début de XIXe siècle, dans une ruralité où les progrès scientifiques et technologiques se font attendre, l'ombre de la bête du Gévaudan plane toujours sur les monts de la Margeride.
Mais n'y aurait-il pas pire prédateur qu'elle ?
Une enquête passionnante et ténébreuse.
De (auteur) : Cécile Baudin
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
JuEtLi
• Il y a 3 semaines
J'ai vraiment beaucoup aimé ce policier historique. Au coeur du Gévaudan, soixante dix ans après la fameuse Histoire que tout le monde croit connaitre, un homme est retrouvé mort au pied d'un château reconverti en hospice d'aliénés. Le juge de paix, lieutenant de louverie, Victor, enquête sur les lieux, et se rapproche de Marianne, une infirmière qui le seconde. L'enquête prend rapidement de l'importance, du fait de la position sociale des parents, mais également parce que d'autres morts étranges posent questions. Je n'irai pas plus loin que cette simple amorce. J'ai beaucoup aimé l'histoire, une enquête compliquée, qui pour une fois ne fait pas intervenir l'ADN et le traçage, ça fait dépayse franchement et ça fait grand bien. Les personnages principaux, au nombre de trois, sont très travaillés: Victor, au final un descendant présumé du tueur de la "bête" doit porter cet héritage comme une malédiction, bataillant avec ses traumas tout le temps. Les deux femmes qui l'accompagneront dans sa quête sont intelligentes et l'ouverture d'esprit de Victor me pose question: ils ne devaient pas être nombreux à cette époque, les hommes qui considéraient que les femmes avaient un cerveau. C'est peut être ce qui m'a fait aimer ce livre plus que d'autres semblables d'ailleurs.... Vous l'aurez donc compris, j'ai passé un très bon moment à lire ce livre, intelligent et ouvert, très travaillé mais pas en mode donneur de leçon, ce qui fait du bien aussi. Je vous laisse apprécier...
Vivrelivre
• Il y a 1 mois
Lozère, hiver 1835 70 ans après, la Bête du Gévaudan effraie encore la population, encline à une forme de superstition. Mais Victor, Juge de Paix de Saint-Alban et Lieutenant de louveterie, ne s'y trompe pas. Le jeune étudiant en médecine, découvert mort devant l'asile où il officiait, n'est pas plus mort de froid qu'attaqué. Quant à la frayeur, c'est tout à fait possible... Aidé de Marguerite, infirmière, puis de Constance, jeune domestique lettrée, Victor mène une enquête qui va le conduire sur des sentiers aussi dangereux qu'improbables pour remonter une piste qui impliquerait des notables... Après Marques de fabrique, Cécile Baudin nous emmène à nouveau au XIXe siècle. Par le prisme d'une enquête, qui comporte mystères, rebondissements et descriptions de la vie d'alors, elle nous parle de la société et de ses moeurs, des changements et de ce qu'ils entraînent, de ce qui change, ou non. Et de ce qui perdure, sous une autre forme mais toujours avec la même méthode et le même mécanisme. Elle use ici aussi d'un duo atypique pour mieux nous immerger et donner à voir différentes perceptions et perspectives. Bien que j'ai préféré son premier livre, sa plume est un régal. Elle prend le temps d'installer une atmosphère, un paysage, des caractères, pour bien se les représenter, se les attacher et les suivre. Elle arrive à saisir les ambivalences des sentiments et des situations. Son troisième polar historique, Dur comme fer, vient de paraitre, et il me tarde d'entrer en ses pages !
DELOUCoeur
• Il y a 1 mois
J'ai gagné « La Constance de la louve » sur « Masse critique » de Babelio, que je remercie chaleureusement pour m'avoir fait découvrir ce deuxième roman d'une auteure très prometteuse. L'intrigue est passionnante et les informations, notamment médicales, sont très justes. Il n'y a ni mièvrerie ni « happy end ». Le roman est également très féministe. Trois femmes exceptionnelles y sont décrites : Marianne, l’infirmière, Isabelle de Rosace, la noble et Constance, la bonne. Elles montrent, par leur érudition, leur courage et leur altruisme, toute la force des femmes, dans une époque où elles sont censées rester cantonnées aux travaux ménagers ou à la gestion domestique. En 1835, le corps d'un jeune médecin, apparemment mort de froid, est trouvé dans la neige, au pied de l'asile psychiatrique où il travaille. Comme un étrange message, le psaume 23, est écrit avec du sang sur un de ses livres, on requiert Victor Chastel. Ce dernier est un bien curieux lieutenant de Louveterie, accompagné de son énorme chien-loup et qui cumule la fonction de juge de paix. Immédiatement, les éléments lui font penser à un meurtre et il commence une enquête. Il est ainsi confronté à un décès peu compréhensible. Celui du fils d'un notable de la ville voisine par grippe ou maladie exotique. Ici aussi un message, sous la forme d’une carte de tarot, signe ce décès. Au fil de l'histoire, d'autres drames sont révélés. Il faudra toute la perspicacité du trio entourant le juge pour dénouer le fil et aboutir à une conclusion. Elle est un aboutissement vraiment éclairant de la situation sociale de la France profonde dans ce début de dix-neuvième siècle. J'ai vraiment beaucoup aimé.
liliterre
• Il y a 1 mois
Je ne connaissais pas l’autrice et l’ai découverte grâce à l’opération Masse Critique. Je remercie d’ailleurs Babelio et les éditions 10-18 pour cet envoi qui m’a conquise ! On entre « in medias res », avec la découverte par une religieuse du corps d’un jeune homme mort de froid devant les portes d’un asile psychiatrique. Or, ce jeune homme était un des médecins chargés d’« étudier » les malades. Survient dans ce récit, forcément, l’enquêteur : un louvetier au passé nébuleux, descendant du tueur de la bête du Gévaudan, qui va trouver certaines failles et attribuer cette mort mystérieuse à autre chose qu’aux températures hivernales… J’ai beaucoup aimé le cadre, l’ambiance. J’ai été dépaysée, mise mal à l’aise parfois, mais attend-on autre chose d’un récit dans lequel les morts surgissent de façon régulière et mystérieuse ?! Les personnages sont complexes, attachants, forts, et évoluent au fil du roman. Le suspense est travaillé, avec des interludes qui reviennent dans le passé mais qu’on ne comprend pas forcément : de qui est-il question ? Pourquoi ces quelques pages glissées afin de créer la rupture ? Quel lien avec le récit principal ? Bref, tout est bien construit et ficelé ! Enfin, quelle belle écriture, fluide et travaillée, mise au service d’une réflexion sur la place des femme et des inégalités de traitement dans la société !!! Je reviendrai à coup sûr vers Cécile Baudin, certainement avec « Marques de fabrique » !!!
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman de Terroirs
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- EAN
- 9782258206304
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- Collection ou Série
- Terres de France
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 496
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- Dimensions
- 226 x 142 mm
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23,00 € Grand format 496 pages