La Datcha : Le livre de Agnès Martin-Lugand, Maia Baran

Une lecture agréable et émouvante J’ai aimé suivre les personnages et leur évolution, auxquels j'ai pu m'attacher, ainsi que l’ambiance unique de la datcha qui apporte une touche de mystère et de charme. L'écriture de cette autrice est toujours un réel plaisir à retrouver.

Avec La Datcha, Agnès Martin-Lugand propose une histoire centrée sur Hermine, une jeune femme cabossée par la vie qui trouve refuge dans une maison provençale où elle reconstruit peu à peu une forme de famille. L’autrice aborde des thèmes difficiles comme l’abandon, le deuil ou la quête de racines, et sait créer une atmosphère chaleureuse grâce au décor de la Datcha, lieu protecteur et lumineux. La lecture est fluide, les émotions sont là et l’on se laisse facilement emporter par ce roman qui se dévore rapidement. Mais derrière ces qualités, le livre reste prévisible et parfois trop chargé en drames pour surprendre ou aller en profondeur. Les personnages secondaires paraissent souvent stéréotypés et les rebondissements, devinables à l’avance. On survole ainsi des sujets lourds sans qu’ils soient vraiment explorés dans toute leur complexité. J’ai donc passé un moment agréable, mais cela reste pour moi un " roman de gare " : efficace pour l’évasion et l’émotion immédiate, moins convaincant si l’on recherche une véritable densité littéraire.

Quand on ouvre un livre de cette autrice, on sait qu’un thème émotionnellement difficile va être abordé. Ici, il s’agit du deuil. Dès le début on comprend que cette souffrance va être présente, et fera partie intégrante du roman. J’ai trouvé cela assez dur car ça arrive rapidement, si bien que je ne voyais pas où l’autrice voulait nous emmener. Puis, un événement est survenu à la Datcha et alors là, j’ai été transportée, comme à chacun des ouvrages d’Agnès Martin-Lugand. J’ai été si bouleversée que j’ai versé ma larme lors de l’épilogue. Ce n’est pas le meilleur de l’autrice, mais j’ai compati à la souffrance d’Hermine et à celle des autres personnages, et j’ai voyagé au domaine de la Datcha (la Provence, le soleil, la maison en pierre, la piscine, la terrasse… vous imaginez ?). Bref, j’y étais totalement.

Hermine, désossée et cabossée, par la vie atterri chez Jo, propriétaire d'un hôtel. Nous faisons un bon de 20 ans, Hermine est toujours employée chez Jo sans Jo, Macha est toujours là. Elle a établi sa vie au Moulin avec un compagnon, dont elle est séparée maintenant et ses enfants. L'histoire est très touchante. Malgré l'histoire qui est comme toujours avec Agnès Martin-Lugans, super bien raconté et ficelé, j'ai un petit bémol pour la fin entre Hermine et Vassily.