La disparue du cinéma : Le livre de Guillaume Tion

Très bon petit bouquin qui se lit d'une traite. L'auteur va à l'essentiel : une affaire criminelle, une enquête policière fertile en rebondissements, un procès. Pas de digressions, pas d'analyse psychologique bidon, pas de jugement déplacé... Le dossier judiciaire, les témoignages, le travail des policiers, les comptes-rendus des experts, les assises. Bel exemple de rigueur journalistique. Il reste l'inexplicable : les motivations profondes d'un meurtrier presque "ordinaire".

Voici mon retour de lecture sur "La Disparue du cinéma" de Guillaume Tion. Alsace, mai 1995. Carole Prin est sur le point d'accoucher. Avant de se rendre à la maternité, elle appelle son compagnon, Roland Moog, pour le prévenir. Celui-ci quitte son travail de projectionniste au cinéma Star de Strasbourg pour la rejoindre. Mais arrivé à l'hôpital, c'est l'incompréhension : Carole n'apparaît sur aucun registre. La jeune femme s'est volatilisée. Si l'enquête de police émet des soupçons à l'encontre de son petit ami, aucune preuve ne permet de l'inculper. D'autant que Roland, malgré son caractère froid et distant, parait affecté par la situation et participe même avec la famille de Carole à une émission télé pour la retrouver. Quatre ans plus tard, un rebondissement permet d'en découvrir plus.. "La Disparue du cinéma" est un fait divers que je ne connaissais pas. J'aime bien ce genre d'ouvrage, plus jeune j'étais amatrice des livres de Pierre Bellemare. Retour en Alsace, en mai 1995. Alors qu'elle est sur le point d'accoucher, Carole disparait. Elle aurait téléphoné à son petit ami alors qu'il travaillait au cinéma. Une personne pense avoir pris l'appel.. Les heures passent, le futur papa est angoissé : Carole est introuvable, de même que leur bébé. Cela fait froid dans le dos. Comment une femme peut partir ainsi sans laisser de traces ? Surtout, enceinte ! C'est fou. Certes, il n'y a pas encore les réseaux sociaux, les téléphones portables, tout est plus confidentiel que de nos jours. Toutefois, comment une telle disparition peut t'elle exister ?? L'enquête démarre, de même que les incohérences. Je n'ai pas envie de trop en dévoiler car si vous ne connaissez pas l'affaire il est préférable de la découvrir en lisant cet ouvrage que mon avis :) Les pages se sont tournées toutes seules. Je suis toujours aussi stupéfaite par le comportement de certaines personnes, par ce qu'ils peuvent faire pour nuire aux autres, pour tuer en toute impunité ou presque. C'est glaçant. Je ne connaissait pas cette collection et je pense que je retenterais l'expérience. "La Disparue du cinéma" est un bon roman que j'ai apprécié, et note quatre étoiles :)

C’était mon tout premier true crime… mais certainement pas le dernier ! Je m’attendais à une approche plus romancée mais le style très factuel m’a vraiment plu. Cela donne une dimension presque documentaire à la lecture, rendant l’enquête encore plus immersive et dérangeante, quand on se rappelle que tout est vrai… J’ai trouvé passionnant de suivre le déroulé réel d’une enquête, bien plus long et complexe que dans les fictions. On est loin des résolutions en 48h façon polar ! Cette plongée dans le réel m’a donné envie d’explorer davantage le genre, en parallèle de mes lectures de polars.

Strasbourg, mai 1995. Carole Prin, sur le point d'accoucher, disparait alors qu'elle devait se rendre à la clinique. Roland Moog, son conjoint, éveille rapidement les soupçons des enquêteurs, mais le corps de Carole n'est pas retrouvé. Guillaume Tion retrace chronologiquement le déroulé de cette affaire hors norme, mais qui a toujours gardé une part de mystère, tant certaines questions restent sans réponse. Le journaliste reconstitue avec minutie les tenants de l'enquête tout en réussissant à garder le lecteur en haleine, preuve, s'il en faut de la qualité de son écriture. Car si le récit se fait sans fioriture, le style précis et direct arrive à nous plonge au cœur de l'histoire. Premier tome que je lis de cette série consacrée aux true crimes, cet opus très réussi ravira les amateurs du genre.