La lettre écarlate : Le livre de Nathaniel Hawthorne

Ce roman a beau avoir été écrit au XIXe siècle et raconter l'histoire d'une jeune femme ayant vécu au XVIIe, son message est tellement actuel que s'en est saisissant ! Dans ce livre, l'auteur tire à boulets rouges sur le puritanisme américain, l'hypocrisie des dirigeants des premières colonies et l'austérité morale à laquelle tous s'astreignaient. Il met aussi en scène une femme qui, si elle est considérée comme une pécheresse et doit arborer la lettre "A" brodée sur sa poitrine, n'en reste pas moins libre. Hester revendique sa liberté - sa liberté d'aimer, qui l'a conduite à l'opprobre publique, mais aussi sa liberté de pensée, que personne ne parvient jamais à lui retirer. Je trouve ça fascinant que cette héroïne ait été écrite à une telle époque. C'est carrément avant-gardiste. Lorsqu'on sait que l'auteur est le descendant d'un des instigateurs du procès des sorcières de Salem et qu'il en a eu tellement honte qu'il a changé son nom de famille, on comprend mieux son état d'esprit, ses opinions, et donc, la raison d'être de ce roman. Le tout est d'ailleurs porté par une plume sensible et introspective qui, si elle a un peu vieilli (le roman s'ouvre quand même sur la description d'un rosier devant la prison de Boston qui dure... trois pages), n'en reste pas moins émouvante.

Une histoire intéressante avec un bon potentiel pour ce classique. Pas de réelle surprise, j'ai vite compris de qui et de quoi ça parlait. Beaucoup de détails, de points de vue différents, des descriptions longues. Parfois je me suis perdue, je ne savais plus ce que je lisais. C'est une écriture pas toujours facile, des thématiques d'un autre âge. Les personnages sont riches, complexes et torturés. La religion est au centre de l'histoire, les préjugés, les jugements. C'est sombre, la lumière filtre très peu. J'ai beaucoup aimé le personnage de la petite Pearl, un petit rayon de soleil. Je referme ce livre avec un goût mitigé. Peut-être après avoir lu La sorcière écarlate que j'ai apprécié grandement, ce roman m'a paru froid et fade. Peut-être aurais-je dû le lire avant.. Par contre le livre objet est tout simplement magnifique, les illustrations sont parfaites par les couleurs et l'ambiance qui s'en dégagent. Un travail superbe.

Après avoir appris que ce roman était considéré comme l’un des premier roman Américain, j’ai souhaité en savoir plus sur cette culture originelle. Le livre raconte une société puritaine dans laquelle les femmes ont un place restreinte et où l’adultère est un crime absolu. Hester, arrivée en Amérique sans son époux est enceinte : elle a donc violé ses vœux martiaux et doit être punie par la société, et ce pour le restant de sa vie, et porter la marque de sa disgrâce directement sur ses vêtements par l’apposition d’un grand A écarlate en tissu.

J'ai lu La lettre écarlate de Nathaniel Hawthorne dans le cadre de mes études, c'était un choix de ma part et je dois dire que ce fut un bon choix car j'ai beaucoup apprécié ce classique de la littérature américaine. C'est l'histoire d'Hester Prynne, une jeune femme vivant dans une communauté puritaine de la colonie de la baie de Massachusetts, condamnée par la société à porter sur la poitrine la lettre 'A', qui symbolise initialement l'adultère, c'est vraiment captivant. Ce qui m'a frappé, c'est la richesse psychologique des personnages et cette ambiance oppressante de la société puritaine du XVIIe siècle. Hawthorne a un talent pour explorer la culpabilité, la honte, mais aussi la rédemption. La signification de cette lettre 'A' qui change au cours du roman, pouvant désigner Aptitude ou Ange, c'est génial ! On voit l'évolution d'Hester qui, de femme stigmatisée, devient une figure respectée de sa communauté. Ce qui m'a le plus marqué, c'est cette analyse impitoyable du puritanisme américain. Moralisme et puritanisme des premières années de la colonisation sont omniprésents, tandis que religion et loi ne font qu'un. Hawthorne montre parfaitement l'hypocrisie de cette société qui condamne publiquement mais cache ses propres fautes. L'écriture de Hawthorne est dense, parfois un peu lourde, mais elle colle parfaitement à l'atmosphère du roman. Je l'ai lu en anglais et je l'ai trouvé plutôt accessible pour qui maîtrise assez bien la langue. Au final, ce roman est pour moi un chef-d'œuvre qui résonne encore aujourd'hui, tant les questions qu'il soulève sont universelles. Une lecture exigeante mais vraiment enrichissante.