Là où sont tes racines : Le livre de Ellen Marie Wiseman

Ce roman est une vraie pépite littéraire puisqu’il nous offre un regard rare et profondément humain sur la seconde Guerre mondiale. En effet, il est narré du point de vue allemand, ce qui est peu exploré et singulier. L’auteure s’est d’ailleurs inspirée d’une histoire vraie, celle de ses propres grands-parents. Cela lui confère une authenticité poignante. On suit Christine, jeune domestique allemande, amoureuse d’Isaac, fils d’une famille juive. Leur amour interdit devient le fil conducteur de ce récit traversé par la montée du nazisme, des lois antisémites, de la guerre, et de la survie. Notre héroïne est si courageuse, elle incarne toute la résistance, face aux horreurs de cette période. Wiseman ne cherche pas à excuser son peuple, elle montre avec beaucoup d’émotions la complexité du vécu allemand. Entre peur, culpabilité et dilemmes moraux, les Allemands ne cautionnaient pas tous la vision d’Hitler. Son écriture est fluide et intensément immersive. On peut tout ressentir : la faim, la peur, les bombardements, les traitements infligés dans les camps. Pour moi ce roman historique est incontournable et inoubliable. A la fois émouvant et profondément humain, ce texte nous rappelle que dans les pires moments de l’Histoire, l’amour, le courage et l’humanité peuvent survivre. Si tu aimes les récits de guerre, je te le recommande de tout cœur car il te marquera durablement.

Ça c'est du roman historique comme j'adore ! Nous voilà plongé en 1938 en Allemagne à l'aube de la 2ème guerre mondiale et des horreurs de l'holocauste. Christine Bölz est une jeune fille allemande qui travaille en tant que domestique pour la riche famille juive Baeurman. Elle y fait la rencontre de leur fils, Isaac, ils tombent sous le charme l'un de l'autre et rêvent d'un avenir radieux. Sauf que voilà que du jour au lendemain les affiches et les lois anti juifs pullulent dans la ville et bientôt la guerre est déclarée et plus rien ne sera comme avant. Christine sera en colère, au fur et à mesure des années elle fera tout ce qu'elle peut pour revoir Isaac malgré les dangers. J'ai adoré que ce roman parle aussi de tous ces gens qui n'étaient pas d'accord avec le Führer mais qui n'ont pas eu le choix que de suivre les ordres pour la survie. Le récit est fluide, la plume nous transporte et on se laisse porter par cette histoire d’amour. Une injustice qui prend aux tripes, j'ai admiré la force et le courage de Christine. Un roman bouleversant à lire absolument. Un coup de cœur pour moi

On a déjà lu beaucoup de livres sur la 2nde guerre mondiale mais cette fois-ci, Ellen Marie Wiseman montre un aspect de cette guerre qu’on a pas souvent vu : l’Allemagne et les allemands face au régime nazi. L’amour d’une allemande envers un juif l’amène à faire tout pour le protéger de ses propres risques. Les allemands n’ont pas été épargnés par cette guerre et c’est avec beaucoup d’émotions qu’on découvre ce pendant de l’histoire. On est d’autant plus sensible que cette histoire est tirée d’une histoire vraie.

Voir l’histoire du côté des perdants, du camp des criminels…il est toujours nécessaire de se rappeler que rien n’est binaire, que la souffrance n’est pas une question de camp, qu’il y a toujours de l’humanité et de l’entraide même au sein d’un peuple ayant été le symbole des pires atrocités. Hessental, 1938, dans un petit village allemand. Pour Christine Bölz, 17 ans, la guerre va commencer avec une invitation surprise d’Isaac à la fête de ses parents les Bauerman. Seul problème, il est juif et la machine infernale d’éradication mise en place par le IIIeme Reich a été lancée. Ce roman nous fait suivre et vivre les années de guerre d’une famille réunissant 2 enfants, 2 jeunes adultes, leurs parents et leurs grands parents. Sur fond d’histoire d’amour interdit, rationnements, peur, exécutions, bombardements,…. vont être le lot quotidien de cette famille loin d’être unique. Et la fin de la guerre ne marquera pas la fin du cauchemars pour beaucoup d’entre eux. Crier l’horreur, ce qui se passa dans les camps, risquer la vindicte ou, se taire pour tenter d’oublier plus vite, tel est l’un des choix que Christine va devoir faire. C’est un très beau roman que nous offre l’auteur, tout en pudeur mais transparence. Le rythme est lent nous faisant parfois sentir avec plus de gravité la durée et le côté terrifiant de la période. Plus que jamais, à l’heure des tensions actuelles, n’oublions pas de rappeler «au monde entier que les soldats en première ligne portent le fardeau de la peur et de la culpabilité, tandis que les véritables coupables de ces atrocités se cachent dans leurs bunkers, d’où ils décident de la vie et de la mort des populations. »