Les Orphelins de Philadelphie : Le livre de Ellen Marie Wiseman

Un chef d'œuvre ! Plongée dans cette partie inconnue de l histoire et avec des personnages captivants même si leur comportement vous révolte... Dévoré en une semaine et hâte de lire d autres ouvrages de l autrice ! Et l éditeur F M une valeur sûre Bonne lecture a tous !

Encore un coup de cœur pour un roman d’une de mes autrices chouchous — et pas des moindres. Nous sommes en 1918, aux États-Unis, en pleine épidémie de grippe espagnole qui fauche des milliers de vies. On suit Pia, une jeune immigrée allemande de 13 ans, qui tente de survivre tout en protégeant ses petits frères. Un jour, elle s’évanouit dans la rue et se réveille à l’hôpital. Très vite, elle est envoyée en orphelinat, contrainte de laisser ses frères enfermés seuls à la maison… En parallèle, on découvre Bernice Groves, une femme brisée par la perte de son bébé, rongée par le chagrin et l’amertume. Persuadée d’agir pour le bien de son pays, elle se donne pour mission de « sauver » les enfants orphelins et immigrés… en les enlevant pour les placer dans des familles de « vrais Américains ». Ce roman explore l’enfer des orphelinats, mais aussi la force bouleversante de Pia, qui n’abandonnera jamais l’espoir de retrouver sa famille. Et face à elle, la cruauté glaciale de Bernice, convaincue d’agir avec droiture, mais aveuglée par son idéologie et sa douleur. La plume d’Ellen Marie Wiseman m’a, une fois de plus, fait traverser un tourbillon d’émotions : la tristesse, le désespoir, la colère, la révolte… C’est une lecture aussi déchirante qu’empreinte d’espoir. Encore un roman qui chamboule, et qui laisse une petite plaie au cœur longtemps après l’avoir refermé.

En 1918 à Philadelphie, alors que la Première Guerre Mondiale va bientôt s’achever, la grippe espagnole fait rage aux Etats-Unis. Celle-ci est très contagieuse et surtout létale pour beaucoup. Très rapidement, la situation devient hors de contrôle. Les défunts jonchent les rues. Comment se battre face à un ennemi invisible ? Nous allons suivre deux personnages féminins. D’un côté, Pia Lange, une jeune fille de treize ans, d’origine allemande dont la famille a immigré aux Etats-Unis pour fuir la misère, il y a de nombreuses années. Son père est parti au front (du côté américain), sa mère les élève seule, elle et ses frères jumeaux, deux bébés de quelques mois. Quand la grippe frappe à leur porte, c’est une longue descente aux enfers qui débute pour Pia. En parallèle, nous suivons Bernice, une jeune femme de vingt ans qui vit dans l’immeuble d’à côté. Elle est veuve et la grippe vient de lui prendre son bébé, Wallis. Un drame insoutenable. Le désespoir et la haine vont progressivement la faire passer du mauvais côté… Les Orphelins de Philadelphie est le troisième roman que je lis de l’écrivaine. A nouveau, elle mêle Histoire et fiction et nous propose un roman que j’ai vécu comme une tempête émotionnelle. Je tiens à souligner qu’il y a des passages très durs sur la maladie et la mort mais aussi sur ces orphelinats catholiques où on entasse les enfants, les châtie, leur impose des corvées sans leur donner le moindre amour en retour. Ces scènes m’ont brisé le coeur. Et pourtant, Ellen Marie Wiseman donne de la lumière et de l’espoir à ses personnages. J’ai aimé le fait de suivre deux personnages féminins opposés dont un qui devient le mal incarné. Heureusement, Pia Lange demeure le personnage principal et il y a peu de chapitres narrés du point de vue de Bernice. Mais celle-ci souffre aussi et si ses actions sont impardonnables on la montre aussi vulnérable, une femme meurtre qui n’a plus rien à perdre. Les Orphelins de Philadelphie n’est pas mon préféré de l’autrice mais je l’ai lu très rapidement et j’ai été très touchée par ce texte et par le personnage de Pia, une jeune fille téméraire qui ne renoncera jamais. Si vous ne connaissez pas encore Ellen Marie Wiseman, foncez !

Histoire et émotions Dans ce livre, Ellen Marie Wiseman nous propose un roman historique qui nous fait découvrir un pan de l'histoire assez méconnu avec émotions. En effet, nous suivons les destins de Pia et Bernice qui vont se croiser en pleine épidémie de grippe espagnole en 1918. La première va devoir faire face à cette crise alors qu'elle n'a que 13 ans et qu'elle vit seule avec sa mère et ses 2 frères jumeaux. Quand à Bernice, elle fait face à la mort de son nourrisson et va se laisser emportée par la folie et la xénophobie. J'ai trouvé très intéressant cette plongé au cœur de cette crise sanitaire qui peut nous rappeler celle que nous avons vécue récemment. On découvre comment les institutions ont tentés de gérer l'afflux massif d'orphelins allant jusqu'à les déplacer par trains entiers vers d'autres régions. C'est un roman profondément émouvant qui combine des faits historiques avec une fiction touchante sans jamais sombrer dans le mélodrame.