Les Orphelins de Philadelphie : Le livre de Ellen Marie Wiseman

Histoire et émotions Dans ce livre, Ellen Marie Wiseman nous propose un roman historique qui nous fait découvrir un pan de l'histoire assez méconnu avec émotions. En effet, nous suivons les destins de Pia et Bernice qui vont se croiser en pleine épidémie de grippe espagnole en 1918. La première va devoir faire face à cette crise alors qu'elle n'a que 13 ans et qu'elle vit seule avec sa mère et ses 2 frères jumeaux. Quand à Bernice, elle fait face à la mort de son nourrisson et va se laisser emportée par la folie et la xénophobie. J'ai trouvé très intéressant cette plongé au cœur de cette crise sanitaire qui peut nous rappeler celle que nous avons vécue récemment. On découvre comment les institutions ont tentés de gérer l'afflux massif d'orphelins allant jusqu'à les déplacer par trains entiers vers d'autres régions. C'est un roman profondément émouvant qui combine des faits historiques avec une fiction touchante sans jamais sombrer dans le mélodrame.

Une lecture que je ne suis pas prête d’oublier… J’ai découvert l’autrice il y a quelques années maintenant avec « La vie qu’on m’a choisie » qui a été un énorme coup de cœur. J’ai lu également « Ce qu’elle a laissé derrière elle » qui a été tout aussi bouleversant. Je savais donc plus ou moins à quoi m’attendre en m’embarquant dans celui-ci et je n’ai pas été déçue. Il faut bien choisir son moment pour lire ce genre de roman et avoir le cœur bien accroché car les sujets sont souvent très durs, et inspirés de faits réels. Le sujet principal du roman est la grippe espagnole et ses nombreuses conséquences notamment sur les enfants qui se retrouvent orphelins, mais aussi l’immigration et le racisme. Même si le roman contient plus de 500 pages, il se dévore et l’histoire n’a aucun temps mort. Pas de double temporalité dans celui-ci, mais une alternance entre deux personnages qui rend la lecture très rythmée. J’ai retrouvé dans le personnage de Pia le courage et la persévérance des précédentes héroïnes de l’autrice (j’ai d’ailleurs repensé aux histoires de Lilly et d’Izzy) et je me suis beaucoup attachée à elle. Je n’en revenais pas de découvrir les atrocités de l’époque et je n’ai jamais aussi bien dormi après m’être rendue compte de la chance que j’avais d’être en bonne santé et d’avoir un lit et de l’eau chaude. C’est le genre de roman qui marque et dont j’aime beaucoup discuter par après. Il m’a d’ailleurs été difficile de choisir ma prochaine lecture après celle-ci.

De mon aventure auprès des Flamboyants, je retiendrai sans aucune hésitation ma découverte d’Ellen Marie Wiseman. Cette romancière américaine compte 6 romans à son actif. À ce jour, quatre d’entre eux ont été traduits en français et publiés par les éditions Faubourg-Marigny. Autrice bestseller du New York Times, Ellen Marie Wiseman a un talent certain pour plonger la lectrice ou le lecteur au cœur d'une époque révolue et d'un drame peu exploité en littérature. Le roman «#8201;Les orphelins de Philadelphie", publié en août 2020, au cœur de la pandémie de COVID-19, explore les répercussions sociales et économiques de l'épidémie de grippe espagnole de 1918. Cette période de notre passé est souvent confondue avec la Première Guerre mondiale.Pourtant, ce virus, toujours actif sous diverses mutations hivernales, a causé la mort de millions de personnes. Au cours d'une célébration marquant la fin d'un conflit armé, Philadelphie est devenue le centre d'une épidémie. Quelques jours plus tard, la mère de Pia meurt laissant sa fille de 13 ans livrée à elle-même. La toute jeune fille se voit responsable de ses jeunes frères jumeaux. Son père s’est engagé dans les combats en Europe. Bernice n’habite pas loin de l'immeuble de Pia. Elle n’a jamais réussi à s’en remettre, depuis le décès de la mort de son bébé… quelques mois après la mort de son mari sur un champ de bataille. Lorsque Pia manque de vivre, elle laisse ses frères seuls, le temps d'aller remplir le garde-manger. Ce livre a suscité en moi un grand éventail d'émotions. Ce texte évoque une atmosphère apocalyptique qui rappelle étrangement un monde après une catastrophe, comme si nous étions dans les années suivant la pandémie de COVID-19. Il est vrai que nous vivions dans des conditions bien supérieures à celles qui prévalaient 100 ans plus tôt. Ce livre aborde des sujets puissants, tels que le racisme, les conditions difficiles dans les orphelinats et la déraison. Dans chacun de ses ouvrages, l’auteure manipule cette notion vague et couramment utilisée au 20e siècle pour minimiser les abus, souvent perpétrés par des hommes sur des enfants ou des femmes. Ce roman plaira aux fans de roman historique. Il ne laissera assurément personne indifférent. J'aime l'Histoire racontée sous forme de roman. Surtout quand elle est imaginée sur base d'une recherche historique solide comme c'est le cas ici. L'art de la rédaction d'Ellen Marie Wiseman apporte à son lectorat un regard juste et critique sur l'Histoire vécue par les petites gens. Tout le monde devrait lire "Les orphelins de Philadelphie" pour cette seule qualité. Qu'en penses-tu?

Encore une fois, et sans grande surprise, cette autrice nous a pondu un vrai chef d'oeuvre. J'ai tout aimé, du début à la fin. Elle a un don pour faire passer des émotions très fortes et pour créer des histoires qui vous restent en tête très très longtemps. C'est tellement imagé et bien écrit qu'on a l'impression de vivre avec les personnages. Dans cet ouvrage, nous suivons Pia et Bernice, toutes deux vivant à Philadelphie lors de l'épidémie de la grippe espagnole en 1918. J'ai trouvé ça intéressant et original, je savais qu'il y avait eu une épidémie mais pour le coup, ça a été une immersion totale et glaçante dans ce monde. Et plus proche de nous, je me suis presque sentie comme au début de la Covid. Un livre que je conseille, donc. D'ailleurs, je vous conseille tous les livres de l'autrice. Tous ses livres sont délicieux !