La Princesse au visage de nuit : Le livre de David Bry

J’aime bien David Bry et donc je lis ses romans plus adultes de manière espacé pour laisser l’attente me donner encore plus envie de les lire et savoir que je vais passer un bon moment. Bon par contre, maintenant, je n’ai plus rien à me mettre sous la dent, c’est bien triste… J’adore les ambiances que l’auteur met dans ses romans. Je trouve qu’ils font assez bien conte “macabre” même si celui-ci est plus soft que “Le chant des géants” et “Que passe l’hiver”. C’est surtout son ambiance à la limite de l’horreur et de l’effrayant qui est top. On ne comprend pas tout ce qu’il se passe et surtout ce que Hugo a vécu enfant. Est-ce réel ou non ? Est-ce que ces enfants sont morts ? Juste disparus ? Plus on avance et plus on découvre la réalité, qui est loin d’être belle. Le premier chapitre nous plonge directement dans l’histoire. À partir de ce moment-là, difficile de ne pas avoir envie de comprendre ce qui a causé la mort des parents et tout ce qui arrive par après. L’enquête est haletante. Entre frayeur, surprise et temps maussade, la plume de David Bry nous balade au fil de ses mots. On voit pointer une hypothèse et puis tout s’effondre pour reprendre de plus belle dans une autre direction. Jusqu’à ce qu’il ne reste que la vérité. J’ai beaucoup aimé l’alternance entre présent et passé ainsi que les passages dans le village mais aussi les moments passés à Paris avec sa bande d’amis paumés. C’est aussi intéressant de découvrir les autres personnages et comment tout a évolué pour eux. Franchement, c’est une belle réussite encore cette histoire !

Ayant lu deux romans de fantasy de l'auteur (Le chant des géants et Que passe l'hiver), c'était un peu étrange, au début, de le retrouver dans un genre contemporain, à savoir un policier fantastique. Bien sûr, on retrouve peu à peu des éléments qui font le charme de l'univers de David Bry (la forêt, la nostalgie) tandis que nous suivons Hugo, qui est contraint de revenir dans le village où il a grandi après vingt ans d'absence. Ces parents viennent de mourir et il se pourrait que ce ne soit pas un accident. Le mystère entourant leur décès devient de plus en plus étrange et fantastique au fur et à mesure de l'intrigue et j'ai trouvé qu'il ne s'essoufflait jamais. Tout au long du roman, j'ai été curieuse d'avoir le fin mot de cette mystérieuse légende autour de la princesse au visage de nuit. L'ambiance du roman m'a souvent rappelé mes propres souvenirs de jeunesse (j'ai grandi dans un village et je me promenais souvent en forêt) et peut-être ai-je revu une certaine période de ma vie à travers les soirées entre Hugo et sa bande d'amis parisiens paumés. Les qualités de ce roman m'ont permis de passer outre les points où je n'ai pas tout à fait adhéré : les habitants du village sont un poil archétypaux (la vieille sorcière, l'aristocrate...) et, parfois, j'ai trouvé certaines étapes de l'enquête pas tout à fait crédible car on sent que l'auteur a voulu se concentrer sur l'aspect fantastique de l'histoire. Mais dans l'ensemble, c'était une lecture vraiment fluide et difficile à lâcher.

Encore et toujours à la recherche d’une lecture dans l’ambiance d’Halloween, je me suis souvenue d'avoir à disposition ce roman fantasy. Rien de mieux qu’une vieille légende douteuse, accompagnée de disparitions mystérieuses, le tout dans un patelin paumé pour se mettre dans l’ambiance ! J’ai littéralement adoré cette lecture ! La plume de l’auteur est fluide et addictive. Le roman est admirablement bien séquencé, avec des chapitres courts, des flashs black qui nous mènent sur une double temporalité et un décompte des jours jusqu’au solstice qui permet de se rendre compte du condensé des événements dans le temps. L’intrigue est mystérieuse, mêlée de magie, d’actes et de personnages sordides. La frontière entre réalité et légende est très mince. Malgré tout, les faits les plus horribles ne se passent pas, forcément, dans l’imaginaire et les découvertes s’égrènent au fil des chapitres, à un rythme très soutenu ! À découvrir sans attendre #x1f609

C'est le premier roman de cet auteur que j'ai découvert aux Utopiales dernier et qui m'avait fait une super dédicace de ce livre. Mais... Je risque de me faire détesté pour ça mais je n'ai pas du tout accroché. Mon principal frein ayant été la maltraitance des enfants qui est l'élément que je ne peux supporter dans un livre. Je sais qu'elle est inhérente et incontournable dans le scénario de ce roman mais je n'ai pas pu passer outre. Je n'ai pas de reproche à faire autrement puisque que ce soit l'intrigue qui est plutôt prenante ou les personnages qui sont plutôt réalistes bien que cabossés tout est finalement bien ficelé. Malgré quelques zones d'ombres restantes à la fin (j'aime quand tout est clair et net à la fin d'un récit. Une fin ouverte, très peu pour moi). Je sais que beaucoup ont aimé ce livre donc je leur laisse....