La Princesse de Clèves : Le livre de Madame De Lafayette
LES GRANDS TEXTES DU XVIIe SIÈCLE
Chuchoté, annoncé, préparé pendant six ans, on attendait comme un chef-d'œuvre ce roman du désordre amoureux, de la passion et de la mort. Il allait franchir les siècles, dans son intacte perfection.
À la cour d'Henri II, Mademoiselle de Chartres rencontre le prince de Clèves et l'épouse. Sitôt mariée, lors d'un bal à la Cour, elle tombe passionnément amoureuse du duc de Nemours. En dépit de la violence de leurs sentiments, les deux jeunes gens se taisent. Un jour, Madame de Clèves, modèle de vertu, avoue à son mari son amour coupable. Et cet aveu n'arrange rien. Torturé de soupçons et de jalousie, le prince se croit trompé. À la princesse, dorénavant, de conduire son destin...
@ Disponible chez 12-21
L'ÉDITEUR NUMÉRIQUE
De (auteur) : Madame De Lafayette
Préface de : Marie-Madeleine Fragonard
Expérience de lecture
Avis Babelio
kapacontrol
• Il y a 1 semaine
La Princesse de Clèves est un chef-d'œuvre d’une modernité étonnante, dissimulée sous l’élégance rigide de la cour d’Henri II. Derrière les dorures, les tournois, les révérences, c’est un roman d’une lucidité rare sur le désir, la fidélité, la solitude intérieure. Madame de La Fayette y trace le portrait d’une femme qui ne cède ni à la passion ni à la facilité, mais qui choisit une forme de vérité douloureuse, presque ascétique. Ce n’est pas un roman d’intrigue, mais un roman d’introspection. Les gestes sont mesurés, les dialogues tenus, et pourtant chaque silence, chaque regard contient un monde. L’intensité vient de ce qui est retenu. On y parle peu, mais chaque mot compte. Ce que vit la princesse, ce n’est pas un simple dilemme sentimental#8239;: c’est une lutte intérieure, un combat entre soi et soi. J’ai refermé La Princesse de Clèves avec le sentiment d’avoir lu quelque chose de rare. Ce n’est pas un roman qui cherche à séduire, c’est un roman qui oblige à écouter en soi ce qui vacille. Ce silence intérieur, cette tension entre le désir et la droiture, entre l’élan et la retenue, m’a profondément touché. J’ai admiré cette héroïne qui ne cède pas, non par orgueil mais par fidélité à une idée exigeante d’elle-même. Sa force réside dans ce qu’elle renonce à dire, à faire, à prendre. Une retenue bouleversante, d’autant plus puissante qu’elle ne se proclame pas. C’est un roman que je n’oublierai pas. Pour sa pudeur, son intensité muette, et cette étrange lumière qu’il laisse en soi après la dernière page.
Lesaccrolivres
• Il y a 1 mois
Encore une princesse malmenée... #10024; Ce roman a traversé les siècles en gardant toute sa force et sa pertinence. La princesse de Clèves, prisonnière de ses sentiments et de ses devoirs, incarne une figure tragique qui ne peut échapper à son destin. L'aveu qu'elle fait à son mari, mettant en lumière la profondeur de son tourment intérieur, est un moment clé du roman qui montre l'étendue de sa solitude et de son désarroi. #10024; Ce qui frappe dans ce roman, c'est la profondeur de l'analyse psychologique des personnages. Mme de Lafayette peint avec une grande finesse les sentiments et les motivations de ses personnages, créant ainsi une œuvre qui demeure éternellement moderne. #10024; Ce roman est bien plus qu'un simple roman d'amour ; c'est une réflexion profonde sur la vie à cette époque notamment les contraintes sociales et la quête de soi. Le style de Mme de Lafayette est concis et élégant, ce qui rend la lecture de ce roman un véritable plaisir malgré le tragique de cette histoire. #128173; En conclusion, ce roman continue de plaire malgré les années. J'avoue avoir une préférence pour son autre roman phare : La princesse de Montpensier. Cela reste tout de même une lecture indispensable pour qui s'intéresse à la littérature classique française et à l'exploration des maux d'une époque révolue.
LaLisiere
• Il y a 1 mois
Publié anonymement en 1678, "La Princesse de Clèves" de Madame de La Fayette marque une étape décisive dans l’histoire du roman français. Œuvre fondatrice du roman d’analyse, elle s’inscrit dans le contexte raffiné et rigide de la cour des Valois, tout en explorant les arcanes de la conscience humaine. Cette fiction, qui mêle vérité historique et invention romanesque, frappe encore aujourd’hui par la subtilité de son écriture, la profondeur de son regard sur la passion, et la modernité paradoxale de son héroïne. L’intrigue se déroule à la cour d’Henri II, un cadre éblouissant de faste et de surveillance sociale, où les apparences règnent, et où l’amour ne saurait se vivre librement. C’est précisément dans ce monde d’étiquette et de regards croisés que naît la tragédie intérieure de la Princesse de Clèves. Mariée au Prince de Clèves, qu’elle respecte mais n’aime pas, elle éprouve une passion foudroyante pour le duc de Nemours. Or, plutôt que de céder à cet amour, elle choisit le renoncement et l’isolement, portée par une exigence morale sans compromis. Cette tension entre passion et vertu, entre désir et devoir, constitue le cœur du roman et l’un des sommets de la littérature classique. Ce qui rend le roman remarquable, au-delà même de la trame narrative, c’est la rigueur de son analyse psychologique. Madame de La Fayette, influencée par la fréquentation des moralistes comme La Rochefoucauld, dissèque avec une extrême finesse les mouvements du cœur, les hésitations, les faux-semblants, les luttes silencieuses de l’âme. L’héroïne devient un champ d’observation intime, où la parole est souvent en retrait face au tumulte intérieur. L’autrice excelle à montrer les effets de la passion non pas dans le tumulte ou l’excès, mais dans le silence, le regard, le refus — une esthétique du retrait qui confère au roman une grande dignité tragique. L’écriture elle-même, sobre, élégante, presque effacée, participe de cette économie du pathos. Le style de Madame de La Fayette est classique dans le meilleur sens du terme : il ne cherche pas l’emphase, mais la justesse ; il refuse la dramatisation facile au profit d’une tension constante entre les exigences du cœur et celles de la raison. Cette sobriété rend d’autant plus saisissant le destin de la Princesse, qui ne se défait jamais complètement de son masque social, mais dont l’intimité blessée transparaît dans les interstices du récit. Sur le plan historique, "La Princesse de Clèves" s’inscrit dans une transition : encore imprégnée de l’esthétique précieuse, elle annonce le roman moderne par son usage de la focalisation interne, par sa densité psychologique, par la manière dont elle donne une voix intérieure à une femme en lutte avec ses émotions. Le refus final de l’héroïne, qui rejette aussi bien l’amour que les conventions sociales en se retirant du monde, fait d’elle une figure étonnamment actuelle, à la fois rebelle et fidèle à sa propre vérité. Elle devient l’énigme d’un sujet féminin affirmé dans le retrait, non dans l’affirmation. Enfin, le roman interroge subtilement la condition féminine à travers les choix limités offerts aux femmes de cour, sans pour autant tomber dans une démonstration militante. C’est par la discrétion même du propos que s’élabore une forme de critique sociale : la liberté de la Princesse s’exerce dans le refus, dans une ascèse qui, loin de la réduire, la révèle à elle-même. "La Princesse de Clèves" est une œuvre d’une rare intelligence émotionnelle et stylistique. À la fois roman d’amour, de cour et d’introspection, il demeure un chef-d’œuvre par sa capacité à faire du silence et du refus des gestes littéraires d’une intensité bouleversante. Le lecteur contemporain y retrouve, derrière les perruques et les rubans, les combats universels de la fidélité à soi, de la douleur du renoncement, et du vertige de la passion. C’est un texte qui continue de parler, sans jamais hausser la voix.
Shirubamun
• Il y a 2 mois
La Princesse de Clèves est un roman classique du XVIIe siècle, reconnu pour sa finesse psychologique et sa profonde réflexion sur l'amour, la cour et la vertu. À travers l’histoire de la princesse, déchirée entre son amour pour le duc de Nemours et son devoir envers son mari, l’autrice explore les dilemmes intérieurs et les conflits moraux des personnages dans un cadre de cour marquée par l’hypocrisie et les intrigues. L’écriture de La Fayette est élégante, et le roman, en dépit de sa simplicité apparente, est d’une grande richesse dans l’analyse des émotions humaines. Cependant, malgré ces qualités indéniables, le récit peut sembler parfois lent et trop centré sur des préoccupations morales qui, pour un lecteur moderne, manquent parfois de la profondeur d’une intrigue plus dynamique. L’aspect psychologique, bien que novateur pour l’époque, peut paraître un peu figé dans ses dialogues et ses mises en scène, ce qui pourrait en rendre la lecture moins palpitante pour ceux qui recherchent davantage d’action ou de passion immédiate.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782266295918
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 160
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- Dimensions
- 178 x 109 mm
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1,90 € Poche 160 pages