La Reine du noir : Le livre de Julia BARTZ
Pour beaucoup de lectrices, Roza Vallo est une romancière de génie, et peut-être plus encore, une sorte de gourou. Grâce à elle et à son livre La Langue du démon, nombre de jeunes filles et de femmes ont cessé de se considérer comme de petites créatures fragiles pour explorer leur côté sombre, pulsionnel, sexuel. Aussi, quand la grande prêtresse du roman d'horreur féministe décide d'offrir à cinq d'entre elles un séminaire d'écriture dans son manoir de Blackbriar, isolé au milieu des monts Adirondacks, les candidatures affluent. Peu importe que Vallo soit une figure controversée et que l'endroit traîne une sinistre réputation. Lorsqu'elle est sélectionnée, Alex, une jeune autrice, y voit la chance de sa vie. Mais quand Roza Vallo décide d'instaurer une compétition acharnée, les tensions sont rapidement exacerbées entre les concurrentes. Jusqu'au jour où l'une d'entre elles disparaît...
De (auteur) : Julia BARTZ
Traduit par : Laurent Boscq
Expérience de lecture
Avis Babelio
deslivresaucoeur
• Il y a 1 mois
Chronique #9829;#65039; Coup de cœur #10084;#65039; Promettez-moi un manoir isolé et une intrigue liée au monde de l'écriture, ajoutez-y une pointe d'angoisse et une disparition qui nous basculer dans le thriller... Vous obtenez alors le cocktail idéal pour me faire craquer ! Alex est une jeune femme mal dans sa peau et qui souffre de son poste dans une maison d'édition où elle ne se sent pas valorisée. Et depuis que son amitié avec Wren a volé en éclats, elle ne parvient pas à remonter la pente. Alors, quand elle se retrouve sélectionnée pour participer à une retraite d'écriture avec Roza Vallo, son autrice favorite, peu importe la présence de Wren, la jeune femme est bien décidée à en profiter. Si le roman est un peu long à démarrer, le temps de mettre en place l'intrigue et les personnages, on est ensuite plongé dans un huis-clos comme je les aime où la tension monte peu à peu, où on sait qu'il va se passer un truc mais sans savoir quoi et où l'ambiance nous fait tourner frénétiquement les pages. Parce que l'autrice sait jouer avec les codes du thriller sans que ce roman n'en soit vraiment un. Il faut bien attendre la moitié du roman pour que le côté thriller arrive vraiment. Pourtant ça marche ! Au fil des pages, on s'interroge, on doute et on cherche à comprendre jusqu'à ce que le puzzle commence à se construire sous un angle que je n'avais pas vu venir et que j'ai adoré. Si le début du roman est plus un roman d'ambiance très efficace, la seconde partie bascule dans de l'action à chaque page avec des scènes très cinématographiques. D'ailleurs, je verrais bien ce roman adapté à l'écran même si j'avoue que j'aurais aimé un ultime rebondissement à la fin du roman qui m'a semblé peut-être trop "sage" par rapport aux 500 pages qui m'avaient été offertes avant. Un très bon premier roman qui me donne envie d'en lire d'autres de l'autrice.
Quentin_Tournon
• Il y a 1 mois
Peu de romans m’ont autant fait évoluer dans mon appréciation en cours de lecture. Bon dans l’ensemble je suis resté très tiède tout du long, mais j’ai eu peur de le détester à un moment (je n’aime pas ne pas aimer une lecture), avant qu’une évolution me pousse à reprendre espoir pour arriver à une fin assez décevante. Bon je vais arracher le gros du pansement tout de suite : dans l’ensemble c’est très peu convaincant. Si je devais résumer mon appréciation en un mot ça serait immature. C’est un peu dur, et il y a quelques qualités qui sauvent l’ensemble, mais beaucoup de choses m’ont donné l’impression d’un roman écrit par une adolescente. Les références aux sexes permanentes, dans un langage vulgaire, avec ce sentiment que c’est sensé être subversif, des personnages qui s’appelle par des diminutifs, voir des diminutifs de diminutifs au point de se limiter à une lettre, alors que ce sont sensé être des adultes professionnelles qui se connaissent depuis quelque heures, la question en permanence de savoir si une-telle est l’amie d’une-telle, alors qu’encore une fois les personnages sont sensée être dans un cadre semi-professionnel… Bref tout ceci fait très adolescent et n’aide vraiment pas. Je pense que le choix de vouloir des personnages adultes est une erreur dans ce contexte, et que des personnages adolescentes ou jeunes adultes (16 - 20 ans par exemple) auraient mieux fonctionnées. Bon ça n’aurait rien changé au style, qui lui aussi fait malheureusement assez immature. Je sais que c’est un premier roman, mais ce n’est pas vraiment un argument, surtout pour un roman qui insiste autant sur le processus d’écriture. Oui parce qu'entendre des personnages, censées être des spécialistes et des professionnelles de l’édition, louer les qualités de leurs travails c’est assez dangereux quand on décidé de nous intercaler entre les chapitres le roman d’une d’entre elles. Et quand le résultat est au mieux très moyen et que les personnages la considèrent comme une quasi-génie de l’écriture, ça devient assez gênant. J’en viens d’ailleurs là dessus : vu le sujet du roman, on nous parle beaucoup d’écriture et du processus créatif en général. Et en fait il ne dit pas grand chose dessus. Niveau réflexion on en est à : Les personnages trop parfait c’est pas intéressant, il faut pas qu’on devine l’intrigue dès le début, c’est mieux quand les personnages ont plusieurs facettes… Bref ça ne vole vraiment pas haut et ça s’écrase quand on commence à nous expliquer que la création artistique c’est uniquement de l’instinct et du sentiment (pas de réflexion et de travail) et que pour créer il faut souffrir. Oui oui c’est la grande morale du roman. Et sans la révéler, la fin saute à pied joint là-dedans à nous dire qu’on devrait être redevable aux gens qui nous ont fait souffrir car cela nous a donné des choses à dire. En gros, le traumatisme fait de nous des gens intéressants. Voilà, ça se passe de commentaire. Bon alors tout ceci est bien beau, mais je n’ai pas encore parlé des personnages. Et bien elles sont le point fort du roman et ça en dit long. Alors oui je dis “elles” parce que les hommes se comptent sur les doigts d’une main (et encore il y a de la marge) et ne font que de brèves apparitions. Et ce ne sont pas de mauvais personnages. Au contraire, elles remplissent dans l’ensemble leurs rôles. Alex, la personnage principale, est construite de manière assez intéressante, puisque la vision qu’on en a évolue efficacement, et de manière pour le coup très bien maîtrisée, tout du long du roman. Pour résumer, elle est loin d’être attachante et sympathique au début, puis on découvre passé un stade que c’est volontaire et qu’elle est conçue pour être, sinon détestable, en tout cas bien questionnable. Bonne construction, et bonne réalisation, mais ça ne change rien au fait qu’on suit un personnage peu appréciable. Autour d’elles un certain nombre des personnages bien construits également. Qu’il s’agisse d’être attachante, détestable, mystérieuse, tous les personnages réussissent leurs effets, du moins jusqu’au gros retournement de milieu de roman. Car oui passé ce twist, ça devient plus compliqué et on a des traitement de plus en plus caricaturaux. Il n’en demeure pas moins que ce twist m’a cueilli, modérément car je m'attendais à quelque chose sur ce modèle, et qu’il fonctionne assez bien, apportant de bonnes réponses à certains aspects, de bonnes évolutions à certaines intrigues et une nouvelle ambiance. Pour ce dernier point je demeure toutefois plus circonspect. Car si (évidemment) l’ambiance manoir gothique, mystères, vieilles légendes et fantôme me plaisait bien, l’aspect thriller survival plus orienté action est un peu moins plaisant, voire se ramasse un peu en essayant d’en faire trop (tout le passage où l’héroïne se décrit comme une louve en chasse au point de garder son manteau de fourrure pour se sentir comme une prédatrice… juste avant de l’enlever pour attendre pendant trois heures que quelque chose se passe… pas très convaincant). Il n’en demeure pas moins une histoire plutôt bien construite, qui se tient bien et qui apporte quelques belles surprises. Bon ceci dit j’ai plus de mal avec le ton général, ce qui accompagne la fin. J’essayerai de ne rien révéler mais il faut que j’en parle un. Le roman brasse beaucoup de sujet, mais il a une ligne directrice sur le féminisme et la culture queer. Sauf que là aussi je trouve qu’il se prend les pieds dans le tapis. On a des personnages qui répètent en permanences qu’elles sont féministes, et avec une forte représentation LGBT, tout ceci est très bien. Mais on voit surtout des personnages qui se maltraitent en permanence, qui se font subir des choses abominables, avec de la manipulations, des relations toxiques, de la violence (y compris physique et sexuelle)... Et j’ai l’impression que l’auteure considère que tout cela est moins grave parceque c’est entre femme. Ça va avec le personnage de Roza, dont la fin m’a donné l’impression qu’on est sensé avoir de la sympathie pour elle, parce que bon, elle a fait des choses horribles mais elle est féministe et queer et en plus les traumatismes ça aide à aller mieux (comme je l’ai dit plus haut). Ben non. D’autant que cet aspect n’a aucun intérêt dans le scénario. Cela n’affecte aucun point, il n’y a pas d’enjeux particulier là-dessus (même pas de personnage qui devrait assumer son orientation sexuelle). Et je ne dis pas qu’il aurait fallu plus de personnages masculins ou moins de LGBT. Là c’est juste que le roman veut en faire un sujet… pour ne rien faire avec ou dire dessus. C’est beau les discours de sororité, mais quand on nous montre des personnages féminins se détruir mutuellement et où les seuls moments d’entraides sont pour faire face à une autre femme, je ne suis pas sûr que le message passe bien. Je ne pense pas que Julia Bartz ait de mauvaises intentions. Je pense qu’elle voulait aborder des thèmes qui lui tiennent à cœur, qu’elle ne savait pas forcément comment le faire donc qu’elle les a introduits (ce qui est tout à son honneur) mais sans vraiment articuler le récit dessus, d’où un résultat maladroit. Encore une fois, simplement que des personnages féminin et/ou queer sans avoir besoin de le commenter spécialement aurait probablement mieux fonctionné. Bon du coup quoi dire sur le roman. Et bien cela reste une lecture divertissante. Frustrante par moment, et il faut parfois passer outre un style maladroit et immature, mais qui propose aussi de bons passages, des bons dialogues, des personnages attachantes et une ambiance qui peut être très efficace. Oui il y a des grosses maladresses et il est difficile de faire l’impasse dessus mais le roman a deux trois choses à proposer. Il n’offre rien d’unique ou de fondamentalement nouveau mais il divertit et se lit assez vite.
Annawaelle
• Il y a 3 mois
Bienvenue à Blackbriar ! Pour beaucoup de lectrices, Roza Vallo est une romancière de génie, et peut-être plus encore, une sorte de gourou. Grâce à elle et à son livre La Langue du démon, nombre de jeunes filles et de femmes ont cessé de se considérer comme de petites créatures fragiles pour explorer leur côté sombre, pulsionnel, sexuel. Aussi, quand la grande prêtresse du roman d’horreur féministe décide d’offrir à cinq jeunes femmes un séminaire d’écriture dans son manoir de Blackbriar, isolé au milieu des monts Adirondacks, les candidatures affluent-elles. Peu importe que Vallo soit une figure controversée et que l’endroit traîne une sinistre réputation. Lorsqu’elle est sélectionnée, Alex, une jeune éditrice, y voit la chance de sa vie. Mais quand Roza Vallo décide d’instaurer une compétition acharnée, les tensions sont rapidement exacerbées entre les concurrentes. Jusqu’au jour où l’une d’entre elles disparaît… J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, j'ai trouvé la mise en place un peu longue à mon goût. L'écriture est assez fluide, l'histoire plutôt intéressante mais même si la fin est peut-être un peu moins attendue que je ne le pensais, on finit assez vite par deviner ce qui va se passer.
myu6
• Il y a 3 mois
Mon attrait pour le livre a été immédiat en voyant cette superbe couverture un brin gothique et en lisant le résumé... Je pense qu'il est bon de préciser que la disparition dont il est question dans le résumé n'arrive pas avant la moitié du polar, et qu'avant ça la lecture est assez compliquée tant c'est lent, presque brouillon, oserais-je même dire inutile ! L'action est plus présente vers la fin donc j'y ai vu plus d'intérêt, cependant les scènes de sexes sont de trop à mon goût. En tout cas, je le termine de meilleure humeur qu'au commencement !
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782264084354
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 504
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- Dimensions
- 180 x 111 mm
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9,90 € Poche 504 pages