L'Axe du loup - De la Sibérie à l'Inde sur les pas des évadés du Goulag : Le livre de Sylvain Tesson
Pendant huit mois, Sylvain Tesson a refait le long voyage de la Sibérie au golfe du Bengale qu'effectuaient naguère les évadés du Goulag. Pour rendre hommage à ceux dont la soif de liberté a triomphé des obstacles les plus grands, seul, il a franchi les taïgas, la steppe mongole, le désert de Gobi, les Hauts Plateaux tibétains, la chaîne himalayenne, la forêt humide jusqu'à la montagne de Darjeeling. À pied, à cheval, en vélo, sur six mille kilomètres, il a connu ce qu'il a cherché de plein gré: le froid, la faim, la solitude extrême. La splendeur de la haute Asie l'a récompensé, comme les mots d'une très ancienne déportée heureuse de se confier à lui: "On a le droit de se souvenir."
De (auteur) : Sylvain Tesson
Expérience de lecture
Avis Babelio
missparker18
• Il y a 2 jours
Il est toujours agréable de voyager avec Sylvain Tesson. Dans ce roman, il nous amène sur les traces de Slavomir Rawicz, et nous raconte donc son histoire et les polémiques autour de son histoire. Mais au-delà de cela, il nous décrit de façon poétique le paysage de son voyage et notamment la fameuse Léna au début du roman ! Il nous raconte aussi les difficultés techniques rencontrées sur sa route, qui font partie du voyage. Ce que j'ai aimé, c'est qu'il ait un fil conducteur tout au long de son trajet et essaie d'ailleurs parfois d'en parler avec les personnes rencontrées. En revanche, les rencontres lors de ce voyage sont à mes yeux pas assez détaillées et du coup paraissent plus banales que le reste du voyage, or je pense que ces rencontres ont été tout aussi riches. Malgré tout, j'ai aimé les paysages différents dans ce fameux axe du loup !
jsbernault
• Il y a 1 semaine
Qui mieux que l'auteur lui-même pour parler de son livre. " Pendant l'entracte d'une conférence, je lis dans le National Geographic que notre civilisation de la consommation va s'éteindre en même temps que la lumière, c'est à dire quand il n'y aura plus de resources. Du coup, je suis pris d'une horrible angoisse pendant ma conférence. Ce qui m'apaise un peu c'est que le film que je présente porte sur un voyage à pied, à cheval et à vélo qui m'a entraîné de la Sibérie à l'Inde sur les traces des évadés du Goulag. Soit 6000 kilomètres à travers des terrains difficiles, sans moteur ni hélice; avec uniquement des moyens de transports naturels (by fair means, disent les alpinistes anglais). Et si l'éloge de la marche à pied, cette énergie toujours renouvelable, était une réponse à la crise pétrolière ?" " Géographie de l'instant" Sylvain Tesson.
carvalenora
• Il y a 3 semaines
Ce roman d'aventure nous mène de la Sibérie à l'Inde où Sylvain Tesson a souhaité reprendre le chemin des bagnards d'autrefois. Il se trouve dans un train russe vers l'est à travers la grande forêt sibérienne, il y lit des auteurs russes. Il veut célébrer " l'esprit d'évasion". Rawick a réussi à s'échapper et ses récits sont controversés. Il veut vérifier ses propos. Il veut se rendre à Iakoutie pour trouver la ruine du goulag. Il fait très froid le gel suspend les marais et la montagne. Il avance au bord de la Lena. Il veut rejoindre le Baïkal accompagné d'un chien pour écarter les loups et les ours qui l'effraie. Il se nourrit de miches de pain et de paté. Il lit Hermann Hesse, London et Maupassant. Il se cache dans une maison qui se révélera être une maison à cochon. Il y a une invasion de moustiques, les araignées l'effraient.. Il suit l'affluent de la Lena vers le Vitam qu'il veut franchir. Il préfère utiliser un vélo plutôt que de la traverser en voilier. Il trouve du gruau d'avoine ( Kacha en Russe ) Ivan Denisovitch en mangeait également (" Ah, la bonne Kacha !"). Arrivé dans le village de Davsha, proche d'un sanatorium il cherche un bateau. Sur l'île de Manar occupe le milieu du lac Kokotel qui recèle des fondations d'un monastère ( il y a 28 moines, par une nuit de printemps 1918, après la révolution, les bolchévicks ont pris pied sur l'île et les ont fusillés ). Au centre d'Oulan-Oudé se trouve la tête de Lénine, mis en exposition . Il va vers Oulan bator en cheval qui s'appelle Slavomir, et il traverse le désert de Gobi. Sur la place centrale, un cavalier est sur son piédestal : statue du bolchévick Sükhbaatar, le héros rouge qui a mené les chinois hors du pays en 1921. Il doit adorer Tsetendoulam, une femme de plus de 70 ans, fille de Genden, 1e ministre mongol victime des purges staliniennes. En 1937, il est arrêté et déporté à Moscou avec sa famille. Les femmes sont rentrées au pays mais l'homme a été fusillé. Elle a traversé la Sibérie. Enterrés en 1950, les déportés politiques qui en 1950 ont construit la route de Kizakhta à Oulan-bator, chantier 505 ( Soljenitsyne en parle dans ses romans). Il va y rencontrer Amaara, une biotechnologue qui fabrique à partir de la poussière de kaolin du papier ( pour se passer des chinois). L'Allemagne l'accueille. Il rencontre des Mongols qui lui montrent une photo de lycée où se trouvent 4 Mongols studieux, déportés avec finalement 1 seul survivant. Il promet à son retour en France de retrouver des informations sur ces élèves. Il va boire du ayrak: alcool de lait de jument Il va également rencontrer une vipère Hapis, qui au 18e fut considéré comme le serpent le plus venimeux d'Asie centrale. Durant la seconde guerre mondiale, 12000 prisonniers après la guerre de l'armée du général vlassov furent déportés en Mongolie. Il cherche une yourte autour du village de Hovd : le maître Bazarzat, mongol taciturne sanglé dans un deel ( long manteau traditionnel ) lui achète un cheval noir, il abandonne ainsi le blanc. Il traverse ensuite en train et achète un vélo pour aller vers Gansy puis le Tibet. Il se foule malheureusement la cheville. Il va ensuite vers Lhassa où il attend Priscilla qui arrivera une semaine après et Thomas un ami photographe arrivé déjà en Mongolie, il doit le rejoindre le lendemain. Il visite les monastères de Ganden et Rumtek détruits par les chinois en 1966 lors de la révolution culturelle. Il traverse le lac Num où des milliers de pèlerins y vont rendre grâce aux roches, cimes.. puis va vers l'Himalaya, où il se séparera d'Amaara à Darjeeling. Puis il fait un détour comme Jules Verne : tour de la mer noire pour rejoindre la Turquie, plutôt que de payer l'octroi sur le pont du Bosphore. Il contourne l'Himalaya oriental et le Népal pour arriver à Calcutta en barque. Le ghat est un escalier en pierre bordant les fleuves sacrés en Inde et sur les marches desquels les pèlerins descendent prendre leur bain rituel . À la fin du livre, Sylvain Tesson indique le matériel emporté. Tout au long du livre on ressent la fatigue, la peur, la faim de l'auteur
cyrmaman
• Il y a 2 mois
Un premier livre de Tesson écrit à une main et qui pose les fondations stylistiques et thématiques de la figure de l'écrivain voyageur qu'il est devenu. Un long périple inspiré par la folle aventure d'un bagnard polonais fugitif du goulag soviétique. Rencontres loufoques, personnages vodkaïsés, nature sauvage qui incite à la contemplation...les ingrédients savoureux d'une aventure formidablement bien narrée.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Actualités et Société , Reportage & Document
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- EAN
- 9782221100417
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 224
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- Dimensions
- 240 x 154 mm
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21,00 € Grand format 224 pages