Le Sang des innocents : Le livre de S. A. Cosby

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La nouvelle grande voix du roman noir américain.

Le Sud n'a pas changé. Ce constat, Titus Crown y est confronté au quotidien. Ancien agent du FBI, il est le premier shérif noir à avoir été élu à Charon County, la terre de son enfance. Mais pour la communauté qu'il a juré de servir, la ligne Mason-Dixon existe toujours bel et bien, et Charon County est au sud de celle-ci. Et si l'élection de Titus a fait la fierté de son père, elle a surtout provoqué la colère des Blancs, qui ne supportent pas de le voir endosser l'uniforme, et la défiance des Noirs, qui le croient à la solde de l'oppresseur. Bravant les critiques, Titus tente de faire régner la loi dans un comté rural frappé par la crise des opioïdes et les tensions raciales. Jusqu'au jour où Lattrel, un jeune Noir, tire sur M. Spearman, le prof préféré du lycée, avant de se faire abattre par la police. Fanatisme terroriste, crient les uns. Énième bavure policière, ripostent les autres. À mesure que les dissensions s'exacerbent, Titus est lancé dans une course contre la montre pour découvrir la vérité.

De (auteur) : S. A. Cosby
Préface de : David Joy
Traduit par : Pierre Szczeciner

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" Sous sa plume palpite le sud des États-Unis. L'écrivain, figure du roman noir, ausculte le racisme, la masculinité, les violences policières... Et espère avec cœur la défaite de Donald Trump. (...) Là où les Afro-Américains ont longtemps été cantonnés aux rôles de personnages secondaires, Cosby en fait de puissants antihéros. Et déclare son amour pour le Sud profond et la richesse de sa culture, tout en rappelant combien le territoire est indissociable de l'esclavage et du génocide des peuples autochtones. "
Télérama
" L'une des voix les plus musclées, originales et captivantes de la fiction contemporaine. "

THE WASHINGTON POST

" L'héritier du thriller américain, et de tous les romans forts et marquants. " |Michael Connelly
-

" Le roman noir a un avenir, et cet avenir s'appelle S. A. Cosby. "| Dennis Lehane
-
" S.A. Cosby est la nouvelle star du polar américain. Retenez bien son nom. "
Elle

Avis Babelio

Tristantation_d_un_livre

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Le fond : ancien du FBI, Titus Crown, est le premier shérif noir du comté de son enfance, Charon, aux relents sudiste et raciste. Un jour, le professeur blanc encensé du comté est assassiné par un élève noir, lui-même abattu par l’adjoint (blanc) de Titus. Tiraillée entre ses différentes communautés, la ville s’embrase et Titus devient le pompier de service. Pour résoudre cette affaire, il devra plonger dans les racines du passé tortueux de Charon. La forme : une écriture simple et des dialogues dépouillés. Pour conclure : un bon polar, au scénario habile, qui met en lumière un personnage central complexe dans une atmosphère particulière.

Fafa76130

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Voici donc le troisième opus de S.A. Cosby, l'auteur dont la notoriété ne cesse de grimper, qui a la lourde tâche de succéder au superbe “ La colère “. Si la thématique du racisme est, comme son prédécesseur, bien prégnante, “ Le sang des Innocents “ n'est absolument pas un copier-coller. Si l'on pouvait qualifier le précédent d'épopée magnifique et désespérée, pleine de bruit et de fureur, celui-ci s'inscrit indubitablement dans le registre du polar pur et dur. Ici, peu de cavalcades ni fusillades, mais une enquête progressant à dose homéopathique, interrompue ponctuellement par des meurtres atroces. Par ailleurs, l’auteur nous gratifie d'un protagoniste central très réussi en la personne de Titus Crown, ancien du FBI revenu vivre dans son fief natal, en Virginie. Jusqu'ici rien d'extraordinaire sauf que Titus est noir, et shérif de surcroît. Traître pour les noirs, haï par les blancs pour avoir osé endosser l'uniforme, sa tâche paraît perdue d'avance. Envers et contre tout, écœuré par les violences policières systémiques contre les noirs, notamment celles de son prédécesseur, il va tenter d'imposer son intégrité et sa conception d'une justice égale pour tous. En fait, à travers les yeux de Titus, c'est une véritable radiographie de l'Amérique profonde et rurale auquelle se livre S.A. Cosby. Et le sujet d’observation, c'est bien Charon, cette petite ville de quinze mille âmes, tranquille, où l'on a coutume de dire qu'il y fait bon vivre. Sauf que, sud oblige, son passé n'est pas reluisant avec son passé esclavagiste et son lot d'atrocités commises à l'encontre des noirs. D’ailleurs les réminiscences de cette époque sont encore bien vivaces chez certains. Ainsi cette fête annuelle où ils paradent devant la statue d’un obscur militaire sudiste en uniforme confédéré. Et puis, il y a l'ennui, un avenir bouché où les seules perspectives consistent à bosser à la conserverie locale ou l'usine de drapeaux. S'ajoute à cela les ravages des opiacés, notamment chez les jeunes, échappatoire illusoire et mortifère. Et surtout, il y a la religion, élément ô combien constitutif de la nation américaine. A Charon se côtoient pas moins de six églises, dont certaines ressemblent plus à des sectes d'illuminés qu'à autre chose. Ah, tous ces braves citoyens qui cachent leurs turpitudes sous des bondieuseries sur-affichées. Il y a quelque chose de pourri à Charon, semble nous dire l'auteur. Même Titus, derrière son intégrité et son désir réel de justice,cache une âme bien plus tourmentée que ne laisse penser son caractère psychorigide. Ne parlons même pas du professeur de lycée, très apprécié, qui se révèle être un monstre. S.A.Cosby signe ici un ouvrage très différent de son prédécesseur. Il gagne en profondeur ce qu'il perd en action et rythme narratif. Il y a bien quelques longueurs, les motivations du tueur sont capilotractées et l'épilogue est franchement convenu. Mais peu importe, il nous donne à découvrir un portrait sans concession d'une certaine Amérique et aussi, par la même occasion, un miroir de nos propres travers. Un très beau roman.

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lectriceSylvie

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Je ne suis pas une excellente critique mais je voulais me laisser une critique personnelle. Une petite ville tranquille où le racisme, le fanatisme religieux et la corruption polluent tout le reste. Titus, personnage centrale du roman, est un shérif que j'ai beaucoup apprécié : très engagé dans sa ville, il veut bien faire les choses. Au-delà de l'enquête policière, on découvre un homme avec beaucoup de sensibilité, tourmenté qui traîne lourdement son passé. Son amour pour son père et son frère Marquis m'a beaucoup touchée. Au-delà de la recherche du tueur en série, j'ai particulièrement apprécié le traitement de tous les personnages, on apprend à les connaître, à mieux comprendre les chemins qu'ils ont empruntés. Oui... un auteur que je vais relire !

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jrburgaud

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Titus Crown et le Sud ou l'histoire d'un shérif noir dans une petite ville où le souvenir des confederés et de la guerre de sécession reste un souvenir memoriel qui marque et hante les mémoires pour le pire et aussi malheureusement pour le meilleur en ce qui concerne les supremacistes adorateurs des tenues blanches à longues capuches . Ce préalable posé ,la grande force de ce roman est d'installée cette histoire au cœur de ce conflit culturel d'appropriation historique pour les uns et de jugement moral pour les autres . Faulkner résumait cette pensée par cette citation " le passé ne meurt jamais " ou comme Flannery O' Connor l'écrivait "le sud est hanté par le christ et l'hypocrisie du christianisme " ajouter y la règle des 3 B ; Baston , Boisson ,Baise et vous comprendrez que cette terre ne renferme pas que des poetes ou alors ils récitent leur poème avec les poings dans des combats aux rimes sanglantes . Le sud s'arrange avec son passé et n'arrange pas de ce fait son futur en le conditionnant ainsi par un révisionnisme incessant à toujours entretenir les mêmes démons pour les mêmes peurs. Donc nous sommes bien dans ce Sud qui pour nous vu de France est une terre qui forge dans un curieux mélange notre admiration et notre incompréhension. Pour les rednecks nous ne sommes les français que des efféminés ,moi ça me va passer pour une femme auprès d'un bas de plafond reste un plaisir malicieux. Titus est un personnage à la force cathartique dont la volonté principale est de répendre le bien en reprenant le mal pour le détruire chose malaisante quand autour de vous les forces réactionnaires s'associent pour vous en dissuader. Son mantra est "servir et protéger " quel qu'en soit le prix et l'effort à fournir. Homme blessé par 2 fois ,la première il est inconsolable de la mort de sa mère Hélène alors qu'il n'avait que 14 ans son frère Marquis et lui restent deux orphelins que cette mère trop tôt disparue hante et empêche de vivre sans la culpabilité de ne pas avoir pu la sauver des griffes de la maladie { je confirme pleinement on ne se remet pas de la disparition de sa mère quand on est jeune il vous manquera tout le temps quelques jalons du temps ceux qui vous conduisent à l'âge d'adulte ,il y a toujours un genoux comme une inflexion qui plie qui ploie sous le poids de ce chagrin insondable et insurmontable}. Parfois le deuil est un amour inexprimé indique l'auteur s'ajouterait inexpérimenté aussi ! Titus porte également le fardeau d'une mission D'antiterrorisme intérieur au FBI qui a fini en drame les cicatrices sont autant visibles qu'invisibles c'est de cette tragédie qu'est partie l'envie de revenir à Charon pour s'y faire élire Shérif. Shérif noir dans un conté de Virginie, Titus devient un usurpateur pour les uns un traître pour les autres si vous préférez trop noir pour les blancs mais pas assez noir pour les noirs ,équation insolutionnable. J'oserais ce mot Titus n'a pas le quitus ! Oui il fait 37 ° on fait ce que l'on peut pour vous divertir Mr Mme. Il comprend vite que cette mission est comme celle du bûcheron avec sa hache qui abat les arbres ,l'arme à feu plus l'étoile de Shérif le conduiront à abatre quelqu'un et cette hypothèse reste pour lui une conviction sourde et latente qui l'oblige à un code moral toujours plus rigoureux. L'intrigue est magistralement menée dans une écriture qui associe dans la même page violence brutale et poésie du langage ce qui donne au lecteur ce plaisir supplémentaire de ne pas se sentir enfermé dans un récit noir pour noir. Comme l'écrit Dennis Lehane " le roman noir a un avenir , et cet avenir s'appelle S A Cosby " Roman ou la religieusité est plus présente que la religion elle habite chacun selon sa croyance ou Incroyance sa conviction ou malédiction, Titus quand à lui est clairement en rébellion contre cette religion qui préserve les traditions conforte les héritages sans jamais poser la question de la remise en cause du passé esclavagiste du sud qui continue encore aujourd'hui à pourfendre toute vérité qui nuirait à sa propagande illégitime et raciste . Titus est un homme du passé par sa manière d'être au monde attaché à cette terre et dans le même temps homme moderne qui voudrait bien qu'enfin cette société archaïque brise ses chaînes { oui je sais vous pensez l'image est facile oui mais elle est vraie! } Les conséquences de ces temps pas si anciens ne sont toujours pas cicatrisées c'est bien normal puisqu'à ce jour aucun pardon n'a jamais été porté par la société blanche du sud qui continue à s'exonérer de son passé dans une lâcheté intellectuelle qui met en berne le courage dont elle veut encore continuer à s'honorer au nom d'une histoire qu'elle ne cesse de revisiter toujours à son seul avantage. Ce n'est pas là moindre des qualités qu'offre ce livre de coupler cette histoire avec un grand H avec une histoire au petit H dans cette Amérique de 2017 date du récit correspondant au début du premier mandat de qui nous savons et que nous souhaitions à l'époque qu'il n'en exercerait qu'un! Tout faux . Ce personnage orange qui est sans doute plus classiste que raciste primaire ,tant pour lui le seul parangon est celui de la réussite financière à quand même bien remis en selle le supremacisme blanc et son racisme qui l'accompagne inévitablement. Ce roman populaire pose les enjeux d'une Amérique plus divisée et en colère que jamais et projete vers nous un miroir ou semble se construire petit à petit une image de notre société qui tend à vouloir lui ressembler chaque jour un peu plus . C'est déjà beaucoup pour un roman noir en tout cas beaucoup plus que ce que l'on peut demander habituellement. Pour la bande musicale d'un tel livre je conseille de se replonger dans la discographie de Solomon Burke. Évidemment...Cry to me en effet beaucoup de larmes dans cette vallée . Pour le Sud de nos contrées une seule possibilité vous l'aurez deviné Nino Ferrer ,on aurait pu vivre plus d'un million d'années et toujours en été.....pas la bas en tout cas ! Bref le Noir , Soulages bon j'arrête le coup de chaud est proche ! Plouf piscine, bouée canard.....6

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Policiers & Thrillers , Thrillers
  • EAN
    9782266346146
  • Collection ou Série
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    496
  • Dimensions
    179 x 111 mm

L'auteur

S. A. Cosby

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9,90 € Poche 496 pages