Les Chroniques de St Mary, Tome 2 : D'écho en échos : Le livre de Jodi Taylor

Second livre de la saga de Jodi Taylor. Je trouve ce second tome moins réussi et intéressant que le premier. L’intérêt principal du livre tient essentiellement dans la protagoniste principale dont on suit les aventures, Max, qui est drôle et attachante. Hormis cet humour efficace qu’on retrouve dans ce second tome on s’ennuie assez souvent dans le livre, il ne se passe pas grand-chose. De même, autant le personnage principal est bien détaillé et attachant, les autres protagonistes du roman sont assez peu développés et on a du mal à s’y attacher. Il y a trop de personnages secondaires et l’autrice ne s’y attarde pas assez pour qu’ils deviennent intéressants. Aussi, la relation entre Max et Léon, l’un des principaux personnages, est assez plate, distante et étrange. L’héroïne qui est aussi la narratrice de l’histoire emploie pour le nommer tour à tour son prénom, son nom de famille ou « chef ». Cela donne l’impression d’une certaine distance entre les deux protagonistes de l’histoire, mais on a l’impression que cette distance de fait est involontaire de la part de l’autrice, comme si elle-même ne sait pas quelle place donner à ce couple, décrire l’intensité de leur relation et comment faire évoluer celle-ci. C’est assez étrange comme rendu. Dans le premier tome l’autrice avait l’excuse de mettre les bases de son histoire et de développer essentiellement le contexte de celle-ci ainsi que la psychologie de son héroïne. Mais cette excuse ne tient plus à partir du second tome où l’autrice pêche dans le développement des autres personnages importants de la saga. Au bout du compte peu d’aventures et peu de personnages intéressants font de ce livre (et de cette saga ? A voir ou pas dans la suite,,,) une déception. Je ne suis pas sûr de vouloir lire le troisième tome.

Voici le 2e tome d’un roman de science-fiction qui me happe par les sentiments : les voyages dans le temps. J’avais déjà bien apprécié le 1er tome, et ici, j’apprends vraiment à savourer. Il faut dire que c’est bourré d’humour, que l’héroïne/narratrice est une jeune femme explosive, entière, qu’elle s’engage corps et âme dans son métier. Son métier ? Elle est historienne et travaille à l’institut St Mary en Angleterre, où les historiens poussent leurs recherches en se rendant sur place et à l’époque concernée. Le tout avec une série de règles à respecter sous peine de mener à un paradoxe temporel, évidemment. Mais il faut compter aussi sur les méchants, les historiens venant du futur qui s’empressent toujours de mettre des bâtons dans les roues à notre équipe favorite, enfin, « mettre des bâtons dans les roues » est plutôt un euphémisme, car des morts, il y en a ! Ce tome nous emmène à l’époque de Jack l’Eventreur, en plein Londres brumeux, et à vrai dire, j’ai trouvé cela tiré par les cheveux, glauque pour « faire glauque ». Donc cela démarrait mal pour moi. Mais après, nous sommes allés dans les jardins suspendus de Babylone, ou plutôt de Ninive, où les aventures sont tapies à chaque coin de rue, ainsi qu’à Edimbourg où Marie Stuart est aux prises avec son avenir. N’oublions pas l’amour, qui a la part belle ici, car la plantureuse Max a Leon Farrell dans la peau. Leurs démêlés sont épiques, car liés à la bande de méchants dont j’ai parlé plus haut. Et voilà donc un tome bien bruyant, qui nous transmet l’écho du passé et me donne furieusement envie de faire partie de cette bande d’historiens bien sympathiques.

Un deuxième tome presque à la hauteur du premier ! J’ai adoré (mais vraiment adoré) retrouver Max, son humour, sa maladresse… sa tendre normalité ! Il devrait y avoir plus d’héroïnes comme elle ! Tout au long du livre elle nous fait part de ses remarques à la fois cinglantes et drôles. J’ai souri plus d’une fois ! Un régal de ce côté-là et je continuerai la saga sans hésiter rien que pour ça (mention spéciale à Ludmila Ruoso qui nous offre une jolie version audio sur audible et a su sublimer le personnage). Les voyages temporels sont plus nombreux, et même s’il était possible de les pousser un peu plus loin, ils m’ont fait voyager ! Les deux derniers (Ninive et l’Ecosse) m’ont captivée ! Je n’ai pas pu lâcher la lecture ! Tout au long du livre on alterne entre des passages d’actions intenses et des moments un peu plus calmes (mais pas ennuyeux) et ce tome offre plusieurs intrigues différentes. La seule chose qui m’a gênée est le manque de crédibilité pour certains éléments (coucou jack l’éventreur). Il y a également un passage que j’ai trouvé un peu (beaucoup) brouillon (sur les congés de Max pour ceux qui l’ont lu) avec des réactions très exagérées. Mais dans l’ensemble j’ai trouvé ça hyper frais et je trouve qu’on ne voit pas assez de romans qui laissent autant de place à l’humour ! Je vous conseille cette saga, que je vais bien évidemment poursuivre !

Un tome deux qui pose pas mal de jalons. C'est impressionnant tant c'est maîtrisé par Jodi Taylor. On sent que l'on prépare pour plus tard, mais on prend du plaisir dès à présent. J'ai particulièrement apprécié la sordidité du Dr Knox ou encore l'incroyable épopée de Sennacherib dans le ziggourat de Ninive où se situeraient les véritables jardins de Babylone. C'était si bien décrit que j'y étais. J'ai savouré le passage sur Mary Stuart qui m'a permis de revoir ce moment-clé de l'Histoire de l'Angleterre et de l'Écosse. Enfin le passage de jack l'éventreur arrive à être vraiment terrifiant a contrario de celui de la chasse aux Dodos qui est franchement tordant. On a l'impression de vivre plusieurs vies à la fois.