Les Drames de Paris - L'héritage mystérieux - Tome 1 : Le livre de Pierre Alexis de Ponson du Terrail

Je suis mitigée quant à la fin de ce premier tome… Il est alors question du bien et du mal qui sont tous deux incarnés par deux frères: Armand et Andrea. Cette incarnation du bien et du mal est jouée avec l’argent et l’amour… comme aujourd’hui encore (j’ai envie de dire). Nous sommes en 1812 où l’auteur nous plonge totalement dans cet univers par les paysages et les coutumes de l’époque. J’ai apprécié les rencontres entre les divers personnages, comment se construit une relation amoureuse à l’époque etc.. mais tout le mauvais côté me dépasse entièrement. Ma sensibilité a du mal à voir ce mal triompher, à voir ce mal infliger à d’honnêtes gens.. tout ça pour de l’argent, des gens complément innocents vont payer fort ce mal. Je veux lire le tome pour connaître le dénouement final bien que le côté sombre de cette histoire ne m’enchante guère.

Frères ennemis… 1812 durant la retraite de Russie, le capitaine Felipone assassine le comte de Kergaz ; revenu à Paris, il épouse sa veuve et se débarrasse de son enfant, le jeune Armand, pour faire de son fils Andrea l'unique héritier de la fortune de Kergaz. Miraculeusement sauvé, Armand grandit sans connaître ses origines. Devenus adultes, les demi-frères se retrouvent et leur rivalité éclate à la recherche de l'argent pour l'un et de l'amour pour l'autre ! Qui, du Bien ou du Mal, triomphera, dans ce combat épique entre deux frères que tout oppose ? L'héritage mystérieux voit s'affronter deux frères ennemis : Armand de Kergaz, " le bienfaiteur des infortunés " et le vicomte Andréa, " le génie du mal ". Ce roman est le premier épisode des Drames de Paris, roman-feuilleton publié au XIXe siècle mettant en scène notamment les aventures du célèbre Rocambole : de son nom, on a tiré l'adjectif « rocambolesque » pour qualifier des aventures invraisemblables. Ce qui est bien le cas dans ce roman ! Des plaines de Russie, aux rues de Paris, en passant par la Bretagne et l'Italie, ce sont la figure du Bien et celle du Mal qui s'opposent à travers combat entre ces deux frères ennemis. Une écriture fine, descriptive, addictive et des aventures rocambolesques ! Des phrases très longues, des réflexions très romantiques et assez perchées sur l'amour perdu… Ici les morts se relèvent, les femmes sont belles et pures et n'attendent que d'être sauvées par leurs chevaliers ! Même si j'ai regretté la manichéenne opposition entre les bons et les méchants et des réapparitions des personnages que l'on croyait morts ; ce qui fut son succès au XIXe siècle, et on le comprend ! Une excellent idée que de rééditer ce roman !

Je termine la lecture de ce roman-feuilleton avec un sentiment partagé : l'intrigue est captivante, c'est très bien écrit mais les rebondissements... Je voudrais que cela s'arrête mais l'intrigue... Bien que la lecture était prenante, lorsque je posais le livre, j'avais du mal à le reprendre. Bref, j'hésite à lire la suite car, je vous le donne en mille, il n'y a pas de fin à ce tome.

Je connaissais de réputation Ponson du Terrail et son formidable succès comme feuilletoniste du XIXème siècle. Et qu'en reste-t-il aujourd'hui ? Oui, les personnages sont manichéens à souhaits (les gentils sont très gentils et les méchants très très méchants !!!!), les situations sont abracadabrantesques, les coups de théâtre tous plus improbables les uns que les autres.....Et pourtant cela marche ! On se laisse emporter par cette imagination débridée qui semble sans limite, on se laisse enivrer par cette histoire qui va à 200 à l'heure. Alors, si vous voulez quelque chose sans prétention, pour se détendre et oublier les rigueurs de notre époque, évadez-vous quelques heures dans les drames de Paris....et savourez cette coupable madeleine de Proust