Les Enfants de la Terre - tome 6 Le pays des grottes sacrées - Deuxième partie : Le livre de Jean M. Auel

Me voici à la fin de la saga. Ce dernier volume nous amène, au travers de moult flashbacks au sacre d’Ayla. L’histoire démarre sur la visite de la plus ancienne grotte sacrée. Ayla termine son voyage initiatique puis rentre à la Neuvième Caverne. L’hiver se passe et le groupe se prépare à partir à la Réunion d’Été. Ayla, devant terminer ses relevés du parcours du soleil et de la lune, ne peut partir avec Jondalar et sa fille Jonayla. Lors de sa dernière nuit de veille, elle est attirée dans une grotte où elle va vivre « son appel de la Mère ». Elle va en ressortir transformée mais elle aura perdu son bébé. Elle veut absolument se rendre au rassemblement des Zelandonii. En arrivant, elle surprend Jondalar nu avec Martona pendant leurs ébats. Folle de jalousie, elle repart au campement où, le soir, elle doit rencontrer la Zelandonia afin d’expliquer son « appel de la Mère »… Sur fond de jalousie - l’auteur avait déjà utilisé à fond cet argument lors d’un précédent volume - nous allons suivre la fin de l’initiation d’Ayla et sa nomination au rang de Zelandoni. L’auteur profite de cette cérémonie pour développer le rôle de l’homme dans la conception des enfants et en profite pour expliquer les débuts la lignée de la parentèle : grand-père et grand-mère, père et mère, fils et fille Volume aussi décevant que le précédent. Tout au long des pages, on relit des résumés de passages des tomes précédents, comme si, l’auteur s’était fixé un nombre de pages à atteindre et qu’il fallait, de ce fait, remplir, maçonner. Le bilan de la lecture de cette saga reste pourtant positif puisque je suis allé jusqu’au bout. Les premiers volumes étant tellement enthousiasmants je me dis que, peut-être, si l’auteure avait regroupé les deux derniers volumes en un seul, la déception aurait, sans doute, était moins grande.

Une saga féministe inoubliable qui a durablement marqué ma vie. J’ai aimé retourner aux prémices de l’humanité grâce à ce récit dans lequel le matriarcat et la liberté étaient bien plus grands qu’à l’heure actuelle. Cette posture m’a permis de prendre du recul sur ma condition de femme, de l’inscrire dans l’histoire humaine et d’y réfléchir sous un autre angle. La narration se tisse autour d’une histoire d’amour et d’apprentissages réciproques extrêmement haletante qui m’a totalement emportée. Une saga de référence qui offre voyage, découvertes et questionnements, à lire absolument !