Les Guerriers de l'hiver : Le livre de Olivier Norek, Thierry Blanc

Magistral le dernier roman d’Olivier Norek : Les Guerriers de l’hiver ! Il y raconte le combat désespéré des Finlandais quand Staline en novembre 1939, décide d’envahir leur pays pour l’annexer tout simplement. Je parie que nous étions nombreux à n’avoir jamais entendu parler de cette guerre auparavant, ou à en avoir des notions très vagues. Il montre à l’occasion combien paraît évident aux dirigeants soviétiques le bon droit de s’emparer de territoires indépendants sous prétexte qu’en d’autres temps ils ont fait partie de tel ou tel empire, parce que quelle cause rationnelle Staline pouvait-il bien avoir pour s’emparer d’un pays infiniment plus petit que le sien et qui en aucun cas ne pouvait lui faire ombrage ? Le roman raconte la résistance totale de la population prête à tous les sacrifices pour sauver son indépendance et sa liberté. On suit précisément quelques soldats au front, en particulier le jeune Simo Häyhä, initié par son père à la chasse devenu un sniper redoutable au point que, vivant, il était une légende et que les ennemis terrifiés l’avaient surnommé “La Mort Blanche “. On suit avec le plus grand intérêt les vicissitudes de la vie de ces soldats exposés à un froid extrême et une attaque gigantesque. On admire leur capacité à s’intégrer au terrain, à s’y dissimuler, à remporter des victoires partielles. On sait que forcément un grand nombre d’entre eux vont mourir, mais on partage leur espoir et leur rage de vivre. Et l’on voit aussi comment les dirigeants soviétiques lancent sur le front des soldats non formés, mal équipés, insuffisamment vêtus même, qu’ils utilisent sans état d’âme comme chair à canons le temps d’épuiser toutes les ressources humaines des ennemis. Les Finlandais se battent avec détermination et courage, mais étant donné l’inégalité des forces, il leur faut s’incliner : la Guerre d’Hiver aura duré du 30 novembre 1939 au 3 mars 1940, trois mois d’enfer pour tous les combattants. Le récit est haletant mais sans concession : les combats étaient féroces et Norek n’épargne aucun détail au lecteur. Ce roman est passionnant, il est une leçon de courage et une démonstration inédite de la nécessité absolue aujourd’hui d’aider le plus possible les Ukrainiens confrontés aux mêmes ambitions impérialistes de leurs voisins que les Finlandais en 1939.

Gros coup de cœur pour ce roman. J’ai découvert cette guerre d’hiver que je ne connaissais pas et surtout l’histoire de ce tireur d’élite. J’avais peur du côté roman historique, roman de guerre et en fait j’ai été complètement happée par l’histoire de cette armée finlandaise, prête à tout pour sauver son pays. On ressent grâce à la plume de l’auteur, cette solidarité, cet esprit d’équipe entre les soldats et ce courage immense pour combattre les Russes, tellement plus armés et nombreux. C’est un roman passionnant. @norekolivier sort du polar noir pour nous livrer ce roman tout aussi brillant.

Énorme coup de cœur pour ce roman d'Olivier Norek dont je découvre la plume. Au cœur de la Finlande, un peuple de 3 millions d'âmes va résister à l'armée rouge de Staline. La guerre d'hiver va durer 105 jours..pour le Kremlin elle devait durer 2 semaines.. mais en 1939, les Finlandais sont bien décidés à résister au grand Goliath. Au cœur de l'hiver, avec des températures qui atteignent les -50 degrés, va naître la légende de Simo, la Mort Blanche. Ce fermier Finlandais va devenir le meilleur sniper de l'histoire, tuant jusqu'à 500 russes. Les guerriers de l'hiver est un hommage sublime à ce petit peuple qui a su résister à l'envahisseur. Un récit qui rappelle cruellement l'actualité.. une guerre que le peuple Russe ne voulait pas mais que leur dirigeant leur a imposé par la peur.

J’ai découvert la plume d’Olivier Norek avec «#8201;Entre deux mondes#8201;». Ce livre est classé comme thriller contemporain. C’était très riche en documentation sur la jungle de Calais. «#8201;Les guerriers de l’hiver#8201;» est le résultat lui aussi de recherches approfondies, mais pas que… Olivier Norek construit cet univers de glace et ce temps de guerre, avec une précision militaire du détail. Le soldat au front a le droit à un portrait riche et saisissant. La psychologie de cette guerre courte, mais meurtrière, une autre drôle de guerre. Elle avait de quoi entamer des nerfs d’acier. La guerre de l’hiver est une guerre que je ne connais pas, même de nom. Pour l’instant, c’est la mise en place. La Finlande est un jeune pays de 22 ans. Il n’est pourtant pas prêt à se laisser faire face à l’immense Russie de Staline. Simo Hayha est un jeune adulte à peine sorti de l’adolescence quand il reçoit sa mobilisation. Avec Toivo, Oni, Petrari, ils sont sûrs de rentrer dans un mois. Si on leur avait dit qu’il rejoindrait le colonel Mannerheim à la frontière au Nord, ils auraient ri. Cependant, l’hostilité de la Russie est de plus en plus forte, Staline est sûr de gagner contre la Finlande. Il a la force du nombre. Une évidence, l’offensive est lancée. Simo, Toivo et les autres sous le commandement de «#8201;L’horreur#8201;» sont priés de rejoindre la ligne de Mannerheim. Simo est un petit, agile et silencieux avec un fusil, il fait des tirs prodigieux. Il peut remercier son père et ses enseignements durs et son intransigeance. Simo se démarque vite. Son agilité au tir sera providentielle, mais aussi synonyme de prodige et de mort. Aucun tir ne lui résiste. La mort blanche est née. Sa légende avec elle. Les Russes tremblent. Ils sont nombreux, mais ne sont pas habitués aux climats et n’ont pour seul moteur la peur du Kremlin. Staline et ses sbires gagneront-ils face à la volonté d’indépendance#8201;? Si tu es un soldat russe, mais que tu faiblis ou que ton opération faillit. Tu ne meurs pas de l’arme ennemie, tu es remercié d’une balle amie en pleine tête. Les femmes font aussi partie de l’effort de guerre. Leena est partie de son village avec l’espoir de devenir une Lotta Svard. Faire sa part, si elle ne pouvait pas tenir une arme, rien ne pourrait la tenir loin du front et faire sa part. Le narrateur est génial Thierry Blanc. Les cris de l’horreur, la camaraderie, la peur, tout y est plein de ressentis et d’émotions. Olivier Norek m’a encore une fois surprise. Si j’ai eu un coup de cœur pour entre deux mondes qui reste pour moi indétrônable, celui-ci est riche en renseignements, dépaysement, mais aussi porteurs d’une histoire pleine de verve, de sang et de perte. Ce combat est porteur d’espoir. La fin de cette guerre semblait écrite est pourtant… Je me suis attachée aux personnages, j’étais à leur côté sur la ligne de front. L’immersion est totale. La technicité de la guerre, la politique, mais aussi les choix stratégiques ont été intégrées judicieusement sans lourdeur, c’est comme un climat ambiant pesant et angoissant. Les tirs de balles et l’identité des blessés ou des morts m’ont faite plus d’une fois tremblée. En résumé Ce combat est proche de celui de David contre Goliath, un combat peu connu qui a maintenant une plume immersive, riche et sans artifice pour lui donner de la voix