Impact : Le livre de Olivier Norek

"Assez, assez, crient les gorilles, les cétacés, Arrêtez votre humanerie. Assez, assez, crient le désert et les glaciers, Crient les épines hérissées. Déclouez votre Jésus-Christ Assez, suffit !" Nougaro, 1980 Paris, 2022 : le grand patron de Total est kidnappé par une bande de pandas, qui s'engagent à le relâcher si Total met en place fissa une véritable politique de transition écologique. Aussitôt, le Capitaine Modis, de la PJ, et la psychocriminologue Meyer sont chargés de l'enquête afin de retrouver le PDG au plus vite, et démanteler ce groupe de militants affublés de masques de pandas et répondant au nom de GreenWar. Mais finalement, qui est le véritable coupable dans cette affaire ? Difficile de ne pas adhérer à l'idée de départ de ce roman : prendre les pollueurs en otages pour qu'ils cessent de martyriser la nature, les animaux et les hommes. Comme dit l'un des personnages : "La résistance violente intervient lorsque la résistance passive a abattu toutes ses cartes.", et les derniers reculs du gouvernement sur les sujets environnementaux donnent envie de devenir méchant. J'ai donc lu avec délectation ce polar-coup de poing d'Olivier Norek, au rythme enlevé, au suspense bien entretenu, et aux rebondissements inattendus (quelle imagination !), malgré un léger ralentissement vers la fin. Le personnage de la psy phobique m'a semblé un peu exagéré, mais celui du preneur d'otages a tout du super-héros qui fait rêver. (wow !) J'ai aimé aussi que l'auteur intercale entre ses chapitres des "Nouvelles du Monde" affligeantes et inspirées de faits divers réels et consécutifs au changement climatique : des crocodiles dans une cuisine en Inde, des ours polaires dans un salon en Russie, des dromadaires tués depuis des hélicoptères par des snipers en Australie (plus récemment, ce sont 750 gentils koalas qui ont été ainsi abattus, pour leur épargner de mourir de faim. Le sous-titre des "Nouvelles du Monde" s'appelle "Voyage en Absurdie" -tout est dit). De même, Norek cite toutes les sources des nombreuses informations environnementales qui figurent dans son roman ; rien n'est inventé (hélas). Enfin, il nous offre quelques réflexions bien mordantes qui n'engagent que ses personnages, prévient-il (bien sûr !), telle que : "L'écologie sans révolution, c'est du jardinage." Bah oui. C'est donc une lecture que j'ai adorée, qui déprime mais remplit bien son rôle d'alerte, et surtout donne envie de se battre davantage -même si le combat semble perdu d'avance ; mais sans lutte, il le sera de toute façon. Alors, à vos masques ! "Mais voici que dans le silence S'élève encore l'immense cri : Délivrez-vous de vos démences, Crie l'éléphant, crie le cricri Crient le sel, le cristal, le riz Crient les forêts, le colibri Les clématites et les pensées, Le chien jeté dans le fossé. Assez, assez, fini."

« Impact » est un livre qui diffère des autres livres d’Olivier Norek. Ce livre n’est pas, à mon sens, un thriller mais plutôt une incroyable enquête sur les dégâts énormes engendrés par certaines grandes entreprises, et par nous tous, sur l’environnement. Le héros de ce livre, Virgil Solal, part à la guerre contre cette politique de pollution et agit tel un héros des temps modernes pour faire prendre conscience à tous du drame écologique qui est en train de se jouer. Je suis ébahi par le travail de recherche qu’Olivier Norek a effectué pour faire ce livre qui est un manifeste écologiste incroyable et bouleversant!

Envie d'une lecture glaçante où la fiction ressemble dangereusement à la réalité ? Impact nous met littéralement la tête dans la marée de pétrole ou sur le continent de plastique où nous suivons un inspecteur et une psycho criminologue chargés de négocier avec le kidnappeur du dirigeant de Total. Si les personnages n'ont généré aucun attachement chez moi et que j'ai eu quelques difficultés de réalisme avec leurs échanges, je ne peux que souligner l'ingéniosité de l'auteur. Derrière cette affaire, on observe un regard acéré sur l'état de notre planète et un récit extrêmement bien documenté !

Impactant, c’est le mot pour décrire ce livre, son titre est très équivoque. Il est nettement différents des autres livres de Norek mais comme à chaque fois, il nous met face à la dure réalité. Ici le changement climatique qui affecte toute la population mondiale, mais aussi la faune et la flore. Ficelé comme un thriller, il est pourtant difficile de savoir si le «méchant » en ai vraiment un, les codes sont brouillés, on ne sait plus qui doit-on incriminer. Personnellement j’ai beaucoup aimé ma lecture, Norek sait touche là où ça fait mal et nous donne à réfléchir sur toute notre existence. Pour moi c’est un livre nécessaire comme toute sa bibliographie d’ailleurs.