Les Hauts de Hurle-Vent - Collector : Le livre de Emily Brontë
Le roman d'une passion déchirante et violente qui unit les amants parmi les plus connus de la littérature, Heathcliff et Catherine Earnshaw. Des personnages aussi indomptés et tourmentés que la lande du Yorkshire qui voit naître ces amours contrariées, sources autant d'exaltation que de cruauté.
De (auteur) : Emily Brontë
Traduit par : Frédéric Delebecque
Expérience de lecture
Avis Babelio
Thatitclub
• Il y a 5 mois
Certains appellent cette histoire amour, moi je l’appelle tragédie. Les Hauts du Hurlevant m’a vraiment bouleversée tant au niveau des dialogues et citations des personnages, que de l’atmosphère sombre du récit. On suit l’amour impossible de Heathcliff et Catherine à travers la vision de Nelly, la gouvernante des deux familles et femme à tout faire (en réalité, c’est juste un oeil externe employé ici). Pour l’anecdote, ma citation littéraire préférée à ce jour reste celle au-dessus (j’étais obligée de la mettre en avant !). En bref, c’est un classique à lire que je vous conseille dans la catégorie littérature britannique du XIXe siècle !
azthyia
• Il y a 5 mois
Loin de la littérature anglaise de cette époque, j'avais beaucoup d'appréhension à lire ce classique, qui pourtant m'intéressait. Peur de ne pas réussir à comprendre, peur des difficultés de lecture, de ne pas apprécier l'histoire ... Je me suis lancée et j'ai adoré sortir de ma zone de confort. « Les Hauts de Hurlevent » interroge, nous font remettre en question la notion d'amour, de passion, de vengeance et de violence. Car ce livre est fait de tout ça. Les personnages ne sont pas faciles à apprécier, l'atmosphère est tendue, et l'histoire nous saisit au fil des pages. Je le recommande fortement !
Maudino
• Il y a 5 mois
Quand j'étais adolescente, j'avais entamé la lecture de « La Bête du Gévaudan ». Je me souviens d'avoir été terrifiée par un passage au point d'en avoir jeté mon livre par terre. J'avais été bouleversée dans mon corps et mes tripes. C'était la première et la seule fois que j'avais vécu une sensation physique de peur prononcée et indubitable à la lecture d'un roman. Il aura fallu plus de quinze ans pour de nouveau ressentir une sensation d'horreur à m'en donner la chair de poule. Cette fois-ci ce n'était pas en raison d'une bête monstrueuse sanguinaire, mais à cause de la noirceur de l'âme humaine présente dans l'oeuvre Les Hauts de Hurlevent. Un personnage, tout particulièrement, m'a épouvantée. Heathcliff. Je n'ai pu m'empêcher de voir en cet homme une inversion de la figure paternelle bienfaitrice. Il constitue artificiellement sa famille pour détruire ceux qui la composent. On assiste à un condensé de violences intra-familiales à en faire hurler les Services Sociaux : violences conjugales, harcèlement moral et physique, maltraitance des enfants, viol, séquestration… sans compter que l'inceste ne semble jamais loin. En cela, ce récit est terriblement moderne car il démontre les ravages d'une éducation maltraitante sur les âmes humaines. Les personnages sont traumatisés par les générations précédentes et par les méchancetés subies. C'est de la psychogénéaologie avant l'heure. J'ai reconnu aussi l'archétype même d'une relation toxique à éviter à tout prix entre Catherine et Heathcliff. Que l'on ne me vienne pas parler d'amour. Mona Chollet aurait pu parfaitement citer ce roman dans « Réinventer l'amour » (peut-être le fait-elle d'ailleurs et je l'ai oublié). Il s'agit d'orgueil, de possessivité, d'obsession, de manipulation. Pas d'amour. Heathcliff, donc, m'aura terrifiée, au point que je ne parvienne pas à le haïr car j'en ai trop peur. Ramsay, dans la série Game of Throne, m'avait fait le même effet. Les autres personnages ne sont pas beaucoup plus attachants , ou lorsqu'ils le sont, ils ne le restent pas longtemps, comme si les Hauts de Hurlevent pervertissaient les êtres qui l'habitent. A ce propos, rarement un roman aura si bien fait correspondre le cadre spatial de son oeuvre au contenu de son récit. Dans les Hauts de Hurlevent, il semble que la méchanceté et la violence ne peuvent qu'exister dans ces paysages battus par les vents. La foudre frappe les êtres et les cieux, le tonnerre et les hommes grondent à l'unisson, les tempêtes dévastent les paysages et les coeurs. Et lorsque les habitants de cette bâtisse sombre la quittent pour mourir, il reviennent la hanter comme si leur âme était demeurée captive entre ses murs. Cette ambiance gothique est diablement efficace. Une lecture à en remuer les tripes, vous l'aurez compris. Ce sont particulièrement deux passages précis qui m'ont fait frissonner : le discours d'une méchanceté inégalée de Heathcliff à propos de sa femme, et de l'arrivée de Linton Heathcliff à Hurlevent, lorsqu'il rencontre son père. Ces scènes m'on glacées le sang. On ressent toute la cruauté et l'emprise d'un être à l'attention de ceux sur lesquels il exerce un pouvoir illimité. Mais c'est bien parce que cette oeuvre dérange, perturbe, remue et bouleverse qu'elle est grande. Elle mérite de recevoir tant d'éloges et d'être considérée comme un classique de la littérature.
Charlotteauxlettres
• Il y a 5 mois
[masquer] Pour MMXXV, je me suis enfin décidée à ajouter un livre de chacune des sœurs Brontë à ma liste de lecture. Ayant entendu autant de bien que de mal des Hauts de Hurlevent, je me suis lancée en n’excluant pas la possibilité de refermer le livre après quelques chapitres. J’avais peur d’y trouver une histoire d’amour trop niaise et des personnages trop fades. Je me suis bien vite repentie de mes a priori injustifiés. Cette œuvre est une étude acérée des rapports de pouvoir, de l’égoïsme et de la vengeance. Le style, bien que parfois alourdi par des digressions et des récits enchâssés, reste très agréable. J’ai éprouvé quelques difficultés au début à reconstituer l’arbre généalogique, mais une fois ceci fait, tout s’imbrique et devient limpide. Le personnage de Catherine mère incarne une forme de lucidité calculatrice qui m’a énormément plu par son absence de compromis. J’ai vu son choix d’épouser Edgar Linton plutôt que Heathcliff, souvent interprété comme une trahison romantique, comme un acte de préservation sociale et existentielle. Elle hiérarchise ses intérêts et elle a bien raison, mais cela ne l’a malheureusement pas préservée de sombrer dans la folie. Heathcliff m’apparaît comme un produit des violences subies. Son ascension tyrannique — manipulation des Linton, exploitation d’Hindley, destruction des héritages — répond à une logique implacable. Les personnages qu’il manipule ne sont pas des innocents, mais des complices de leur propre chute par passivité ou bêtise. Comme le rappelle Brontë avec ironie : « Les êtres humains se plaisent à leur propre perte » (chapitre XVII). La vengeance de Heathcliff triomphe précisément parce que son entourage le méprise tout en sous-estimant son intelligence. Si la manipulation s’impose comme colonne vertébrale du récit, les éléments surnaturels, en revanche, m’ont laissée dubitative. Je les ai trouvé peu aboutis, déposés comme un cheveu sur la soupe, sans lien organique avec le réalisme psychologique qui domine l’œuvre. Le retour spectral final, où l’on évoque Heathcliff et Catherine errant ensemble, ne m’a pas convaincue: ces apparitions, isolées et peu préparées, rompent l’équilibre entre tragédie humaine et fantasmagorie. Brontë aurait pu, comme chez Maupassant par exemple, tisser le surnaturel dans la folie même des personnages ; ici, il est plus un ornement superflu, selon moi. Mais c’est ce qui en fait un roman gothique, alors… [/masquer]
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782266338622
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 480
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- Dimensions
- 182 x 112 mm
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9,00 € Poche 480 pages