L'inconnu de Cleveland : Le livre de Thibault Raisse

Certains récits sont si fous qu’on jurerait qu’ils sont inventés. Et puis on tombe sur L’inconnu de Cleveland… et on réalise que la réalité a parfois bien plus d’imagination que n’importe quel thriller. L’histoire démarre avec un retraité retrouvé mort chez lui, dans une maison sans la moindre empreinte, comme s’il avait vécu toute une vie en effaçant soigneusement ses traces. Et très vite, on découvre qu’il avait en réalité… volé l’identité d’un enfant mort des décennies plus tôt. Là, vous avez déjà les poils qui se dressent, non ? Le récit repose sur plusieurs enquêtes en parallèle - policières, privées, fédérales - ce qui donne un rythme soutenu… mais parfois un peu confus. On passe d’un service à l’autre, d’une piste à une autre, avec une impression de brouillard qui colle bien au sujet… mais qui peut aussi perdre le lecteur en route. Ce qui frappe le plus, c’est l’aberration du système américain : réaliser qu’on peut littéralement devenir quelqu’un d’autre (en usurpant l’identité d’un mort) avec une facilité déconcertante. Pas de grand complot ni de magie noire, juste des failles administratives aussi béantes qu’un canyon. Et puis vient la fin… ou plutôt l’absence de vrai dénouement. Parce que parfois, les histoires vraies n’offrent pas de belle boucle narrative ni de vérité bien empaquetée. Sauf qu’ici, cette frustration se fait vraiment sentir : on referme le livre avec plus de questions que de réponses. Un récit fascinant dans son étrangeté, glaçant dans ce qu’il révèle sur notre société, mais qui laisse aussi le lecteur un peu sur le seuil, sans la satisfaction d’un puzzle complètement terminé.

J'étais curieuse de découvrir la nouvelle collection 10/18 consacrée aux affaires criminelles, j'ai donc débuté avec ce titre . Une histoire peu banale, qui débute en 2002 lorsqu'on découvre dans un bungalow le cadavre d'un vieil homme, apparemment suicidé . Le genre d'affaire que l'on classe habituellement. Sauf que ... Sauf que Joseph Chandler, qui vivait là depuis presque 20 ans, habitait un logement dépourvu de toute marque personnelle, il ne possédait rien qui dénote une personnalité, des goûts, des souvenirs . Sauf que Joseph Chandler n'a laissé aucune empreinte digitale, où que ce soit . Même sa voiture en est dépourvue . Sauf que Joseph Chandler n'avait de contact avec personne, tout au plus avait-il un collègue de travail à qui il a rendu visite deux fois, par le passé . Et surtout, Joseph Chandler n'existe pas . Il est mort à l'âge de huit ans . Alors qui est l'inconnu de Cleveland ? Une enquête bien racontée, rapide à lire, distrayante .

j’ai lu ce petit true crime (202 pages ça fait pas lourd surtout que c’est écrit gris et qu’il y a des sauts de pages de chapitres et parties) Bref heureusement que je l’ai payé 0,99€ d’occasion sinon j’aurais été frustrée. J’en attendais plus de matière, y’a au final pas grand-chose à se mettre sous la dent, comme les enquêteurs autour de ce cold case. Mais c’est sympa , y’a des éléments sur la société américaine… pourquoi pas !

L'histoire d'une quête, d'une enquête. Tranches de vies, des différents protagonistes qui se sont succédés pour trouver un bout de vérité. À la lecture, on en sait plus sur Joseph Chandler, sur la société américaine, sur ces gens ordinaires qui côtoient des gens pas ordinaires du tout. Une curiosité, un livre de plage et on relève la tête, on regarde les familles, les châteaux de sable, les papas qui jouent avec les enfants et... on ne sait plus