L'octopus et moi : Le livre de Erin Hortle

I'd like to be, under the sea, In an octopus's garden in the shade. Mon année de lecture 2025 semble placée sous le signe des pieuvres. Après La Montagne dans la mer, l'Octopus et moi m'a à nouveau menée dans l'eau, à la découverte de ces êtres qui m'ont fascinée. Pourtant c'était pas gagné. Honnêtement, les céphalopodes, les poulpes, je les trouve beaux dans les aquariums, voire de loin dans la mer, mais je n'aurais pas trop envie que l'un d'eux vienne me serrer la main avec une de ses tentacules visqueuses. Je ne leur veux pas de mal, mais chacun chez soi. La mer c'est chez eux, donc à moi de ne pas le déranger. Ensuite, je l'ai déjà dit, mais les romans trop ouvertement écologistes, très peu pour moi. Et pour couronner le tout, je l'avoue : je déteste les documentaires animaliers. Je les trouve souvent aussi barbants qu'un cours de géographie par un prof désabusé en fin de carrière qui n'a jamais passé les limites de sa région. Mais ce roman, bon sang, c'est un vrai coup de coeur. Une alchimie parfaite, quasi inexplicable. Comme un parfum qui vous envoute. Note de tête : une jeune femme tente de renouer le contact avec sa féminité, son image, après un cancer et l'ablation de ses seins. Note de coeur : elle croise une pieuvre et cela va l'aider à changer sa vie, à trouver son identité. Note de fond : la Tasmanie, les animaux marins, la relation de l'être humain avec son environnement sont au coeur du sujet. Chacun tente de trouver sa place, en laissant plus ou moins de place à l'autre. Tout est aussi fluide que le déplacement d'une pieuvre au gré des courants. L'auteure nous invite dans les pensées des personnages avec une sorte de discrétion, de pudeur, cheminant à pas de loup comme pour ne pas troubler leurs ressentis. L'après cancer, la place des seins manquants ou présents dans la société est aussi traitée avec une grande délicatesse. Mais la partie la plus magistrale, c'est la façon dont l'auteure parvient à se couler, à nous couler dans la peau d'un phoque, dans la peau d'un puffin, dans la peau d'une pieuvre. Elle abolit les frontières entre les différents êtres vivants. Alors, faut-il le lire ? Oui. Un énorme coup de coeur. Merci. le monde est plus doux avec des livres comme celui-ci. Et ca donne envie de visiter la Tasmanie.

J’ai trouvé cette lecture très immersive, une plongée dans une atmosphère étrange et originale tout au long de ce roman. La pieuvre est un céphalopode fascinant. L’autrice explore de façon intime, au cœur des paysages sauvages de Tasmanie, de sa faune et du personnage de Lucy, la connexion entre les humains et la vie animale. Ce roman m’a transportée aux antipodes. J’ai complètement découvert une géographie nouvelle : l’Eaglehawk Neck, isthme australien reliant les presqu’îles Forestier et Tasman en Tasmanie dans l’océan Pacifique. Une femme et une pieuvre vont voir leur chemin se croiser… Un octopus et Lucy dont une nouvelle existence se révèle après avoir traversé une terrible épreuve personnelle. L’autrice avec ce premier roman, livre un récit de rencontres, d’épreuves traversées et de courage, de chemins parcourus et de choix, de regards et de remise en question, de résilience ; c’est chargé d’émotions et empreint de poésie, d’étrangeté et de beauté. Cette histoire m’a aussi emmenée découvrir ce bout du monde avec ses traditions ancestrales. Un roman sur la féminité et la relation au corps, l’écologie et l’environnement, la reconstruction. Atypique et lumineux, introspectif et envoûtant, c’est plein de sensibilité, de sensualité bestiale, et de symbolisme. * Une jolie découverte grâce à ma libraire.

Ceci est un livre réconfortant. Je ne sais pas pour vous, mais rien de tel qu’un roman dépaysant, dans la nature sauvage pour m’aider à passer l’hiver. Ici, ce sont les paysages de Tasmanie aux embruns océaniques, à ses animaux et à sa flore luxuriante. Le décor est planté, l’histoire de Lucy peut commencer. A travers elle, nous expérimentons la persévérance, le deuil de ce qui n’est plus, la foi en cette nouvelle vie qui prend chair, qui prend corps ici et maintenant, en contact avec les éléments, la nature dans tout ce qu’elle a de direct et de simple, avec l’amour et la sensualité, avec le lâcher prise. C’est doux et palpitant à la fois. Un livre qui fait du bien ! What else ?!

Je me suis plongé dans la lecture de cette histoire de prime abord surtout attitrée par sa jolie illustration. Simple et apaisante. Sans avoir l’air je me suis plongé dans cette lecture dans laquelle Lucy est en quête d’elle-même. Pas de son corps, ni de son image mais de ce qui elle est. ‘Vient alors se greffer pour elle les pieuvres. Fascinée par un 1er contact de vie et survie, avec ce mystérieux animal marin, un lien et un soutien se fera dans sa quête identitaire. Ce livre est beau, poétique et parfois brutal. Il nous parle des êtres vivants, des changements de l’éco-systeme, du rôle, de la place que nous décidons de prendre dans cet environnement. « Tout n’est pas tout blanc ou tout noir . » Similaire mais différent, parfois paradoxal, les questionnement de Lucy, de Jem, Harry et Flo viennent justement nous interroger au travers de leur histoires. Qu’est-ce que nous acceptons et quelles sont nos limites.