À l'ombre de Winnicott : Le livre de Christian Niemiec, Ludovic Manchette, François Delaive

Cher roman, Je t’ai découvert à l’automne dernier et tu occupes encore toutes mes pensées. J’ai passé quelques soirées en ta compagnie qui m’ont valu quelques réveils nocturnes. Je me suis laissée charmer par Georges, ce jeune garçon si vif, intelligent et tellement émouvant. Puis est arrivée Viviane, la préceptrice française dans ce manoir perdu de la campagne anglaise. J’ai découvert son côté fantasque qui m’a fait penser à Nanny Mc Phee mais aussi ses manières peu orthodoxes d’enseignement. Les autres habitants ne sont pas en reste et amène encore plus d’étrangeté dans ce lieu. Car oui, cher roman, tu m’as fait frissonner, douter, questionner mais surtout aimer. Ces personnages, ce lieu si particulier et cette période de l’histoire. En ayant lu les précédents romans des auteurs, j’ai été encore plus soufflé par l’écriture si intense de ce roman et je ne manquerais pas de lire le suivant avec avidité.

Vous avez déjà eu la sensation d'être observé en visitant une vieille demeure, comme un picotement dans la nuque ? Si c'est le cas vous avez ressenti ce que vivent les habitants de Winnicott. Mais est-ce réel ou le fruit de votre imagination ? Il y a sûrement une explication. Non? Encore une fois, @manchette_niemiec ont frappé, dans un style complètement différent de leurs deux premiers romans mais la magie opère. En un chapitre le décor est planté et on est déjà happé dans cette histoire. Un savant mélange entre l'ambiance oppressante du manoir et la relation unique entre Georges et sa preceptrice Vivianne. Je n'en dirais pas plus pour ne pas gâcher votre visite de Winnicott mais n'oubliez pas que certes les vivants vous y attendent mais peut-être les morts aussi. Prêt pour un peu de frisson?

Intéressant, divertissant, se lit vite et bien. La reconstitution des lieux, qui a son importance, est très réussie. Une galerie de personnages relativement réduite et mais suffisante pour dérouler l'intrigue. Mais j'ai été gêné par un je ne sais quoi d'artificiel, c'est un peu trop construits ou trop visiblement. Bref pas désagréable, assez original mais pas inoubliable.

Bonne lecture. J’ai bien aimé le pitch de départ : Angleterre, en 1934, un manoir hanté et une préceptrice française qui débarque pour parfaire l’éducation d’un enfant aveugle. Malgré le fait que tous les personnages soient très attachants, je n’ai pas réussi à complètement adhérer avec l’atmosphère, que j’ai trouvé très doudou et réconfortante. Or je ne pense pas que ce soit le but recherché. J’ai beaucoup aimé les personnages, avec leurs caractères bien trempés (n’est-ce pas Viviane et Georges #x1f61c). La mention du club de lecture était aussi très chouette. Enfin, le contexte historique est intéressant également, distillé avec justesse par cette plume fluide et addictive. En bref un roman que j’ai bien aimé dans son ensemble mais qui malheureusement ne me marquera pas.