A l'ombre des jeunes filles en fleurs : Le livre de Marcel Proust
Décor enchanté de
À la recherche du temps perdu, Balbec occupe une place centrale dans " l'édifice immense du souvenir " que construit Marcel Proust. Encore adolescent, séjournant au Grand Hôtel avec sa grand-mère, le Narrateur rencontre les personnages qui marqueront sa vie. C'est l'apparition de Robert de Saint-Loup courant derrière son monocle, et du prodigieux Charlus qui, au premier regard, passerait pour un espion ou un fou.
Sur la digue où chahute une bande de jeunes estivantes, il a remarqué la plus insolente d'entre elles, nommée Albertine. Il ignore alors vers quel enfer de soupçon et de jalousie va l'entraîner la jeune fille au polo noir.
En 1919, à l'occasion du prix Goncourt, d'
À l'ombre des jeunes filles en fleurs, le grand public découvre Marcel Proust. Cent ans plus tard, sa renommée et son génie ne connaissent plus de frontières.
Cet ouvrage rassemble :
Autour de Madame Swann,
Noms de pays : le pays
De (auteur) : Marcel Proust
Expérience de lecture
Avis Babelio
rflavigny
• Il y a 2 semaines
Second tome de La recherche du temps perdu où l'on suit l'évolution sentimentale du narrateur. Il a définitivement quitté l'enfance de Du coté de chez Swann et il découvre, avec le début de l'adolescence les premiers émois amoureux. La première partie de l'opus est consacrée à ses amours pour Gilberte Swann, le narrateur comme à son habitude mène une introspection approfondie de sa relation avec la jeune file mais qui l'amène à rompre cette relation. Les affres de ses réflexions sont une caricature souvent drôle des questions qui peuvent se poser à cet age et où les solutions les plus simples sont rarement considérées comme les meilleures. Le narrateur part ensuite avec sa grand-mère à Balbec sur la cote normande. Il évolue encore et mûrit en rencontrant des personnages qui auront une grande importance par la suite : Sain-Loup, Charlus, le peintre Elstir et, bien sûr, les jeunes filles dont Albertine. Il continue d'accumuler les maladresses mais il apprend ! Qu'ajouter à ce qui à été largement diffusé sur le style et le talent de Proust. Il est certain que pour l'apprécier pleinement il faut s'immerger dans le texte, se laisser emporter et lâcher prise mais l'effort en vaut la chandelle tant l'univers de Proust est enchanteur.
clcyr
• Il y a 1 mois
Proust nous emmène à la découverte du monde mondain. Il y décrit avec une grande finesse l’entrée dans l’adolescence, les premières émotions amoureuses et la complexité des rapports humains. Le fameux séjour à Balbec constitue le cœur même du roman. Après une certaine déception liée à Gilberte, mais une profonde admiration pour sa mère, Madame Swann, le narrateur développe une fascination pour un groupe de jeunes filles — et en particulier pour Albertine. C’est au fil des pages que l’on retrouve chaque sensation, chaque émotion : en somme, tout le style de Proust.
Laconi1161
• Il y a 2 mois
Après avoir terminé le premier tome de La Recherche, j’ai enchaîné directement avec le deuxième, et maintenant j’ai envie de lire d’une traite le troisième tome… La première partie du roman m’a beaucoup plu. L’univers mondain, les salons, les Swann, M. de Norpois, Paris, les belles images et j’en passe, apportent une atmosphère que j’affectionne tout particulièrement. Elle est très bien transmise par Proust, comme si on y était ; encore plus transcendant qu’un film, alors qu’il n’a que les mots à sa disposition. L’âge des personnages est difficile à deviner, ce qui rend la lecture délicate : il est complexe de juger les actions, tant l’âge est trompeur. De plus, en un siècle, les mœurs et la société ont tellement changé, qu’il m’est (Gen Z) encore plus difficile de déterminer la tranche d’âge des protagonistes. Tenez, par exemple : la relation entre Géraldine et le narrateur est assez floue. On a du mal à comprendre à quel stade ils en sont. Le narrateur est bien trop passif, ce qui le rend parfois insupportable ; je pensais qu’à l’époque les hommes prenaient un peu plus les devants. Manifestement, lorsqu’on est né aristocrate, on est dispensé de tout premier pas. Au final, il cesse lâchement de parler à la fille qu’il est censé aimer, en pensant naïvement qu’elle est dans sa tête. Le pire est sans doute dans la seconde partie, où il n’a que l’embarras du choix pour la femme qui remplacera Géraldine. Il choisit cette Albertine, mais passe en fait plus de temps avec Andrée, avec une stratégie des plus loufoques, qui n’a, sans surprise, absolument pas fonctionné. Le baiser refusé par Albertine — on appelle ça une agression sexuelle de nos jours paraît-il — est d’autant plus satisfaisant : il ne mérite pas de toucher une fille avec des techniques de séduction aussi douteuses. Heureusement pour lui qu’il a le capital social et culturel ; sans cela, même Françoise n’aurait que peu d’intérêt pour lui. En dehors de ces amourettes, la seconde partie ne tourne pas uniquement autour de cela. Nous sommes au bord de la mer, en été, en vacances. Rien que cela donne une dimension puissamment sensorielle, parfaitement transmise par la plume proustienne : on s’y croirait. La petite clique du narrateur fait très adolescente — encore une fois, j’ai du mal à approximiser leurs âges — et rappelle de bons souvenirs. C’est surtout pour cela que je lis Proust : pas pour ses longues phrases ou son style en soi, mais pour cette transmission d’un autre temps, que je n’ai retrouvée nulle part ailleurs. C’est un témoignage d’un monde disparu, vieux de plus d’un siècle, et pourtant l’humain, lui, n’a pas fondamentalement changé — seule la société l’a fait. Aucune œuvre ne me fait le même effet que La Recherche du temps perdu. Peut-être qu’il n’en existe pas d’autre. Ou pas encore.
Daubamnus
• Il y a 2 mois
À l’ombre des jeunes filles en fleurs poursuit la traversée intérieure inaugurée dans Du côté de chez Swann, mais déplace le foyer : l’enfance s’estompe, l’adolescence s’installe, avec ses exaltations, ses maladresses, ses éblouissements. C’est un roman de seuils — celui du désir, du langage, de la vocation artistique. On quitte Combray pour Balbec, on échange les salons parisiens contre les digressions marines. Proust y observe la naissance d’une conscience amoureuse à travers une galerie de jeunes filles — mais une galerie floue, mouvante, où Albertine finit par prendre toute la lumière. Le narrateur découvre la beauté comme une menace, l’amour comme une énigme, le monde comme un théâtre. La phrase proustienne s’épanouit ici davantage encore : elle explore chaque repli de pensée, elle cerne l’émotion avant qu’elle ne se dissolve. Ce n’est pas un roman à lire vite : c’est une plongée continue, une lente cristallisation de la sensibilité. Un volume de transition donc, mais capital. C’est là que s’affirme la tension centrale de La Recherche : comment vivre tout en observant, comment écrire tout en ressentant ?
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Classiques et Littérature , Littérature Classique
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- EAN
- 9782823873450
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- Collection ou Série
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- Format
- Livre numérique
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- DRM
- Filigrame numérique
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