Par accident : Le livre de Harlan Coben

Cet auteur m'avait été recommandé par une amie qui, me connaissant, était sûre que ça allait me plaire. Elle avait totalement raison. J’ai énormément aimé lire ce livre. Je me suis beaucoup attachée à Nap. D’ailleurs, l’attachement que j’ai eu pour lui m’a rappelé que je m’étais autant attachée au personnage principal du livre "L’affaire Clara Miller" d’Olivier Bal. Je lirai volontiers d’autres livres de cet auteur car, vraiment, c’est une belle découverte.

Un bon cru ce roman d'Harlan Coben. Comme d'habitude, l'écriture est fluide et l'histoire prenante. On apprécie les personnages et on lit ce livre d'une traite. Le clin d'œil au héros de l'auteur, Myron Bolitar, est amusant. Bref, pas une œuvre littéraire majeure mais un excellent moment de lecture qu'on verra sûrement un jour en mini série sur Netflix.

Ça démarre comme un riff électrique : une bagnole, trois ados, un crash qui ne devrait être qu’une statistique. Mais chez Coben, l’accident devient un gouffre. Rien d’ordinaire, rien d’innocent. Chaque route mène aux fantômes. Au centre, Nap Dumas. Policier, mais surtout survivant abîmé. Son frère jumeau retrouvé mort des années plus tôt sur cette même route, sa petite amie disparue la même nuit. Depuis, Nap avance comme un type qui refuse de lâcher sa guitare même quand les cordes lui arrachent les doigts. Dur, ironique, mais fragile dès qu’il baisse la garde. Coben en fait un personnage inoubliable : un flic hanté, cabossé, qui ne cherche pas la vérité par devoir mais parce que sa vie entière en dépend. L’intrigue se déroule comme une partition sombre : chaque révélation, chaque détour vient ajouter une couche de tension, un crescendo qui mène droit vers un final où tout explose. Pas juste des twists bien huilés, mais une véritable descente aux enfers où chaque chapitre sonne comme un coup de batterie dans le ventre. Ce qui claque, c’est le mélange : thriller implacable et portrait intime. On n’est pas seulement happé par le mystère, on est accroché à Nap, à ses obsessions, à son incapacité à faire le deuil. Coben réussit ici un équilibre rare : l’efficacité redoutable du page-turner et l’épaisseur d’une tragédie personnelle. Par accident n’est pas qu’un Coben brillant, c’est une plongée rock et mélancolique dans l’obsession, la perte et les mensonges qui nous tiennent debout. Un de ses sommets, porté par Nap, héros aussi fragile que furieux, qu’on n’oublie pas.

Bon, et bien voilà, j’aime Harlan Coben. Je me dis toujours, en ouvrant un de ses livres, que je vais garder l’esprit critique, qu’il y a forcément une faille, que tous ses romans sont construits de la même façon, avec les mêmes ficelles, eh bien je me fais avoir à tous les coups. Et encore une fois, ça n’a pas loupé, il m’a à nouveau embrouillée (je suis sûre qu’il adore ça) avec une histoire bien fichue, et je me suis joyeusement laissée faire. Happée par l’hameçon d’Harlan Coben. Comme à chaque fois. Le passé de Nap Dumas, flic de son état, ressurgit lorsqu’il apprend qu’un ancien camarade de classe, Rex, a été assassiné, et qu’on a retrouvé, sur la scène de crime, les empreintes de son ancienne petite amie, Maura, disparue du jour au lendemain depuis 15 ans. Et justement, il y a 15 ans, son frère jumeau Leo et sa petite amie Diana mouraient percutés en pleine nuit par un train. Mais Nap Dumas n’a jamais cru au simple accident, d’autant plus désormais que Rex est mort, que Maura réapparaît alors qu’ils faisaient tous partie du même club au lycée… De là à penser qu’un complot a été fomenté, il n’y a qu’un pas que Nap ose franchir, et le voilà qui se met à enquêter. On ouvre le livre, et on ne le referme plus qu’une fois qu’il est terminé. C’est efficace et diablement addictif. Voilà le pouvoir d’Harlan Coben : vous tenir en haleine jusqu’au bout, avec des rebondissements ici et là, une histoire plausible, et des personnages attachants. Un poil manichéen, mais c’est tout excusé, parce que j’ai passé un bon moment de lecture. Vivement le suivant, que je me fasse avoir encore une fois !