Soufi, mon amour : Le livre de Elif Shafak

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Mon livre préférée eveeeeer, L’histoire d’amitié enivrante de Shams et Mavlana. Une leçon de vie sur tout autre aspect de la vie dont la spiritualité. Combinant a l’histoire d’Ella en parallèle, ce récit était un bonheur à lire !

Malgré mes doutes au début de la lecture, j’ai adoré ce roman. Au préalable, je me suis dit qu’étant athée, ce récit n’allait pas me parler et finalement je l’ai trouvé sublime. L’ancrage dans le présent, via l’histoire d’Ella, m’a permis de concevoir la portée moderne de morales nées il y a bien des siècles. Quant à l’histoire de Shams de Tabriz, la plume m’a complètement cueillie. Le rythme des chapitres, l’écriture très douce, l’alternance des points de vue ont fait que je n’ai plus pu me détacher du livre. J’ai tout particulièrement adoré les différents points de vue grâce auxquels l’histoire est contée. Des histoires, des états d’esprit, des personnalités différentes qui permettent d’illustrer le propos de tolérance de cet ouvrage. J’ai notamment adoré les passages de Rose du Désert, de l’ivrogne et de Kimya.

Ce roman est une perle. Précieux. Le genre de livre qu'on chérit. Qu'on porte dans nos vies. Dans nos cœurs. C'est l'histoire d'une femme qui a construit sa vie autour de sa famille. Qui s'est oubliée dans un quotidien millimétré. Dévouée. Fermant les yeux aux infidélités de son mari. Vide. Remplie par des dîners gargantuesques. Une routine bien menée. Du par-être. Jusqu'à l'implosion. La possibilité d'être autre chose. De reprendre forme. Elle rencontre sur son chemin l'œuvre d'un certain Aziz. Une première lecture pour une maison d'édition. Une rencontre. Celle de Shamz et de Rumi. Celle de l'amour. C'est une quête. Un doux blasphème. C'est l'histoire de la religion. D'un derviche errant qui cherche un compagnon. Le vrai. Celui d'une vie. C'est l'histoire de l'amour. De la perte. De ce qui doit mourir avant la mort pour naître. C'est un livre emplie de réflexion. Qui vient questionner. Résonner. C'est l'histoire du changement. Des ailes d'un papillon qui battent au rythme des palpitations du cœur. C'est l'histoire des Hommes. De ce qu'ils ont de bons et de terribles. De ceux qui sont éclairés et de ceux qui cherchent la lumière en dehors d'eux. Ça parle vrai. Et ça fait mal. Ça rappelle l'importance de vivre. Et que, pour vivre, il faut se l'autoriser. Et accepter d'abandonner. De lâcher ce qui nous semblait important. De prendre le risque. De deconstruire. De mettre un peu de folie. De non raison. Et se laisser porter. La vie est belle et nous ouvre des portes quand on s'y attend le moins. A nous de les saisir.