Un castor de dix-huit mètres : Le livre de Antti Tuomainen

Henri Koskinen, mathématicien actuaire comme il ne cesse de s’y référer comme d’un aspect constitutif de son identité, a évolué depuis qu’il a hérité du parc d’aventure de son frère; toujours aussi cartésien, mais plus ouvert à laisser entrer l’incertitude dans sa vie, il voit une fois de plus l’avenir de MonTonSonFun être sérieusement menacé, un nouveau parc d’aventure, Galipette World, installant une concurrence déloyale, venant d’ouvrir à proximité. Dirigé par des individus sans scrupules, ses propriétaires – qui ne cachent pas leur but d’acculer Henri à la faillite – proposent l’entrée gratuite à leurs visiteurs, qui s’y ruent, laissant MonTonSonFun complètement désert. Lorsque le gérant de Galipette World est retrouvé mort aux pieds du Castor de dix-huit mètres, alors qu’Henri se trouvait malencontreusement sur les lieux, il se pourrait bien qu’on cherche à lui faire porter le chapeau, ce qui n’est guère souhaitable, alors que sa vie personnelle vient de prendre un tour résolument familial… C’est avec un petit pincement au cœur que je referme ce dernier tome, tout aussi rocambolesque que les précédents, des aventures - ou plutôt (més)aventures - de Henri Koskinen. Je n’aurais jamais cru, en entamant cette trilogie, que je finirais par éprouver de la nostalgie à l’idée de quitter le Labyrinthe des fraises géantes, le Varan-Express ou même le Grand Élan, tant ces attractions, et le parc lui-même, ont fini par m’être familiers. La transformation d’Henri rend inévitable la conclusion de la série; de fait, j’ai trouvé ce dernier tome un peu moins mordant que le précédent, non que cela gâche la lecture cependant, mais le décalage entre les perceptions d’Henri et la réalité s’estompant s’émousse une part de l’humour qui fait l’originalité de la série. Cette conclusion de la trilogie de l’auteur finlandais Antti Tuomainen offre une fin satisfaisante, voire touchante, à l’arc narratif de ce personnage atypique que j’ai beaucoup aimé suivre. Henri, enfin, se voit contraint de composer avec le désordre de la vie, et c’est peut-être là sa plus grande réussite.

Henri dirige un parc d'aventure, mais il est surtout mathématicien spécialisé dans le risque. En tant que tel, il croit dur comme fer au bon sens et à la rationalité des individus, même si ceux-ci ont une fâcheuse tendance à ne pas se conformer à ses prévisions. Quand un parc concurrent a commencé à faire de l'ombre à MonTonSonFun, il a donc naturellement pensé qu'il trouverait un terrain d'entente avec les propriétaires. Jusqu'à ce que le gérant de ce parc soit retrouvé mort assassiné entre les dents de son attraction phare, un castor de dix-huit mètres. Henri, surpris sur la scène du crime, est le principal suspect... Antti Tuomainen conclut sa trilogie mettant en scène Henri, génie des mathématiques dépassé par le surgissement de l'irrationnel dans sa vie... Ce captivant frisson est un petit bijou d'humour noir. Henri est un vrai aimant à ennui. Il n'ai pas nécessaire d'avoir pas lu les deux premiers tomes pour la compréhension de l'histoire, l'auteur distillant par touche des éléments les concernant. J'ai vraiment apprécié ce polar car les tribulations d'Henri sont vraiment savoureuse. Les personnages sont attachants et les vilains sont assez réjouissants. L'intrigue est bien ficelée, avec un héros sympathique ayant du mal à conjuguer sa vie professionnelle, sa nouvelle vie familiale et son enquête. Il n'y a pas de temps mort. C’est en tout cas un roman que l’on lit avec un grand plaisir , car la logique du narrateur lui donne un profil très intéressant et atypique. L’humour ne manque pas, du fait du décor où des situations décalées. L'auteur ménage fausses pistes et rebondissements pour nous un réjouissant dénouement. Un frisson nordique original pour une lecture très plaisante.

Henri Koskinen est mal parti. Responsable d'un parc d'attraction dans la banlieue d'Helsinki, il voit s'ouvrir non loin un parc concurrent qui pour se lancer, propose la gratuité de l'entrée et des attractions. La fréquentation du parc d'Henri s'effondre instantanément et lui-même et toute son équipe broient du noir : la faillite semble inévitable Que peut faire Henri, le mathématicien actuaire, l'expert de l’évaluation, de la modélisation et de la gestion des risques? Dans le même temps, il emménage chez Laura qu'il aime passionnément et essaye d'être un beau-père idéal pour Tuuli, en l'emmenant à l'école et en faisant partie de différents clubs de parents. . On sait dès le début qu'Henri va décider de visiter de nuit, ce parc d'attraction concurrent afin d'essayer de comprendre comment ils peuvent gagner de l'argent en faisant l'entrée gratuite! Tout aurait pu bien se dérouler pour cette discrète visite nocturne, mais voilà qu'en investiguant, il tombe sur le PDG du parc, blessé à mort d'un coup de cornet de glaces en acier, et rendant l'âme dans la gueule du Castor géant de dix-huit mètres, l'attraction phare du parc. Henri arrive trop tard pour aider le malheureux qui vient d'expirer, il entend juste un bruit, mais ne voit personne tenter de fuir la scène de crime. La police arrive ensuite. Henri s'échappe, mais il comprend qu'il constitue le coupable idéal, surtout qu'il a menacé et même agressé des responsables de ce parc concurrent quelques jours plus tôt. Pour se défendre en cas d'arrestation, Henri décide de rechercher lui même le coupable. Mais comment le coupable a-t-il pu s'enfuir? Henri pense que la solution est dans ce castor et retourne explorer ledit castor. . Antti Tuomainen nous livre-là un polar farfelu, mais pas déplaisant à lire. Ça fait un peu penser à une BD par l'endroit du meurtre (un castor géant d'un parc d'attraction), par l'originalité de l'indice clé (un emballage de barre protéinée), par le caractère caricatural des réunions d'un club de parents d'élèves, par l'action parodique des deux policiers locaux tels les Dupont et Dupond d'Hergé, par la dédramatisation des meurtres et par l'obsession pour les mathématiques du héros, qui tel un professeur Tournesol et son pendule, attend, lui, des mathématiques la solution à tous ses problèmes. L'intrigue est bien construite, avec un héros sympathique ayant du mal à conjuguer sa vie professionnelle, sa nouvelle vie familiale et son enquête. Il n'y a pas de temps mort. L'auteur ménage fausses pistes et rebondissements, débouchant hélas sur une fin pas assez développée et difficile à comprendre. Mais finalement, l'excès de mathématiques devient vite lassant, le récit manque de tension et d'émotion. Le point fort du roman reste son originalité.

C’est le troisième volume des aventures d’Henri que j’ai eu l’occasion de lire récemment. Le fait de ne pas avoir lu les tomes précédents n’est pas très gênant. J’ai beaucoup apprécié la personnalité d’Henri. Il est assez obtus sur certains sujets comme les mathématiques mais j’ai fini par être attendrie par son envie de bien faire et d’être responsable. Au niveau de l’intrigue, on a donc affaire à un parc d’attractions concurrent qui débarque dans la ville et dont l’entrée est gratuite. Henri va donc devoir apprendre à jongler entre ses responsabilités professionnelles pour garder son parc à flot ainsi que ses employés mais également avec sa vie privée. L’humour est assez cocasse et loufoque. J’avoue que je n’y ai pas été hyper réceptive mais je ne suis pas bonne cliente pour ce genre de choses. Les critiques sont globalement positives alors ne vous fiez pas à mon opinion là-dessus. Bref, ce fut globalement une bonne lecture divertissante. Je lirai peut-être les autres tomes si je les trouve.