Veiller sur elle : Le livre de Jean-Baptiste Andrea, Léo Dussollier, Lila Tamazit

Pendant plusieurs pages, j’ai pensé être devant un coup de cœur. La plume est tellement belle que j’en oubliais que j’étais en train de lire un livre. J’étais immergée dans cette histoire, avec ces personnages passionnants et si réels. Il faut dire que j’adore les personnages enfants/adolescents dans les romans, ce qui explique ce vif intérêt pendant la première partie du roman dans laquelle on a ce côté « coming of age » que j’aime tant. Même si j’ai continué de bien aimé ce livre, je l’ai trouvé lent et long. Un peu trop long à mon goût. J’y retournais sans grand enthousiasme et j’avoue que j’avais hâte de le terminer. Quand même une histoire si belle, des personnages inspirants, surtout Viola et sa force de caractère, ainsi que son excentricité. Un beau regard historique sur l’Italie aussi. J’en garde un bon souvenir malgré les longueurs!

Bon, déjà, je ne savais pas que c’était un Goncourt (c’est dire mon intérêt pour l’actualité littéraire. . .) ! « un roman […] habité par la grâce et la beauté », qu’ils écrivent en avant-propos, et pour moi, tout est dit ! J’ai immédiatement été séduit (au sens premier du terme) par la petite fille qui se change en ourse. Après, comme beaucoup, j’ai trouvé parfois que l’auteur tirait un peu à la ligne, sans pour autant me désintéresser du sort de nos protagonistes. J’ai tiqué sur le temps qu’il a fallu au héros pour retrouver sa mère, et deux ou trois détails du genre, mais, au bout du bout, j’ai beaucoup aimé cette belle histoire, émouvante pour moi, et je ne m’étonne pas de la distinction qui a couronné l’auteur. Un livre comme j’en avais peu lus, depuis un moment, et pourtant je lis beaucoup (mais pas trop de romans).

Italie, Août 1986 : dans un monastère, Mimo s'apprête à pousser son dernier souffle entouré des moines qui l'ont accueilli il y a 40 ans avec "elle". Mais avant de partir, il veut revenir sur la vie qu'il a eu : son arrivée en Italie tout jeune, pour travailler avec son oncle, un sculpteur raté, alcoolique et maltraitant, les rencontres qu'il a faites qui l'ont fait devenir un sculpteur reconnu pour son art, mais surtout Viola, la fille des Orsini, une des familles les plus riches et puissantes de Liguri.Malgré leurs différences, une amitié passionnelle naîtra entre Mimo, ce jeune garçon atteint de nanisme, génie de la sculpture et Viola, jeune aristo à la soif de connaissances jamais rassasiée, rêvant de se libérer du carcan social dans lequel sa famille illustre l'enferme.Nous les suivons à travers toute l'Histoire du XXème siècle, au gré de leurs séparations, leurs retrouvailles, leurs incompréhensions, et leur amour l'un pour l'autre. "Nous ne sommes pas des aimants. Nous sommes une symphonie. Et même la musique a besoin de silence." J'ai beaucoup aimé cette lecture même si j'avoue ne pas avoir été aussi transportée que pour Des diables et des saints. L'écriture est belle et l'histoire intéressante, mais il y a quelques longueurs qui cassent un peu le rythme... Je pense que j'avais mis la barre très très haut, transportée que j'étais pas Des diables et des saints... J'ai tout de même passé un très bon moment de lecture! Je vous conseille de découvrir cet auteur que j'aime tant!

Toutes ces émotions qui m'ont parcourue en lisant ce roman. Je l'ai dévoré. Je n'en attendais pas grand chose, je l'ai commencé par curiosité pensant que l'Italie des guerres et l'histoire d'un sculpteur ne m'intéresseraient pas plus que ça et pourtant, j'ai été transportée. La plume de l'auteur est juste et belle, la fin inattendue. On lit a travers les lignes les thèmes du féminisme, du validisme, du fascisme, de la politique, de l'art, du romanesque et de l'amour. Gros coup de coeur #x2764