Sélection
Les meilleures livres du XXIe sièce selon le New-York Times
Publié le 24/06/2025 , par Laurence Caracalla

Le New York Times les considère comme les meilleurs livres du XXIe siècle. Voici 15 d’entre eux, disponibles en poche : de quoi dévorer tout l’été une sélection d’ouvrages qui vous aideront à ouvrir les yeux sur notre société et sur le monde.
Ne dis rien, Patrick Radden Keefe
Le journaliste du New Yorker nous plonge au cœur du conflit nord-irlandais. Émouvant, violent, parfois même terrifiant, l’auteur se tient au plus près des protagonistes de cette lutte sanglante qui traumatisa la population pendant plus de trente ans.
Ne dis rien

" Jean McConville avait trente-huit ans lorsqu'elle disparut, et elle avait passé près de la moitié de sa vie enceinte ou à récupérer d'un accouchement. "
Par ces mots, le journaliste américain Patrick Radden Keefe réveille les démons d'un pays traumatisé. Car l'enlèvement de cette mère de famille, en 1972, sous les yeux de ses enfants n'a jamais quitté la mémoire des catholiques de Belfast. La jeune femme avait-elle vraiment trahi l'IRA ? Bravant l'omerta qui règne sur cette affaire, ce récit haletant plonge dans l'histoire des " Troubles " nord-irlandais pour en dévoiler le souvenir sanglant.
Et, sous les pavés, les derniers secrets...
" Ce livre est d'une importance capitale. "
Lire
" Richement étayé de témoignages, passionnant d'un bout à l'autre, l'ouvrage de Radden Keefe se distingue par son tressage d'intrigues au fil d'un demi-siècle. Un modèle de structure narrative et d'enquête journalistique au long cours. "
Le Monde
Traduit de l'anglais par Claire-Marie Clavy
L'arbre-Monde, Richard Powers
Ce roman a fait grand bruit à sa sortie. En faisant de ses héros des arbres, Richard Powers nous éclaire sur les catastrophes écologiques à venir. À lire aujourd’hui comme un avertissement lancé à l’administration Trump.
Le chant des revenants, Jesmyn Ward
Discrimination et racisme, c’est le lot quotidien des Afro-Américains du Mississippi. La romancière dresse le portrait d’une famille victime de la violence et nous embarque dans un road movie effarant et plein d’humanité. Un livre coup de poing couronné par le National Book Award.
Bois sauvage, Jesmyn Ward
Jesmyn Ward avait déjà marqué les esprits avec ce roman aux accents faulkneriens, qui, lui aussi, remporta le National Book Award. En Louisiane, une famille pauvre d’Afro-Américains est au cœur du récit, quelques jours avant l’arrivée de l’ouragan Katrina. Une histoire de destruction mais surtout de résilience.
Qu'avons-nous fait de nos rêves, Jennifer Egan
Un roman qui a stupéfait, dérouté, mais qui a finalement mis tout le monde d’accord. Jennifer Egan nous parle du temps qui passe et de ces rêves jamais assouvis. Avec elle, pas de chronologie : en mélangeant styles et époques, elle fait de ce kaléidoscope une œuvre aussi prodigieuse que mélancolique.
Un don, Toni Morrison
Cette fresque se déroule au XVIIe siècle dans une ferme du Maryland et voit sa petite héroïne noire achetée par une famille blanche démunie. Un grand roman de la prix Nobel de littérature sur les rêves brisés d’une Amérique en proie à ses démons.
Un don

Au XVIIe siècle, l'oppression et la fièvre s'abattent sur les terres vierges d'Amérique. Florens, enfant noire, est prise comme esclave chez un négociant où elle formera, avec Lina l'indienne et Sorrow l'adolescente blanche, un surprenant trio de domestiques. A l'aube du Nouveau Monde, les voix du passé et de l'enfance nouent le récit magistral des origines.
" Le Nobel de littérature livre un roman flamboyant sur les premières années de servitude des noirs américains. D'une pâte d'émotions, d'une boule de sentiments, elle pétrit et sculpte un roman politique caché sous un cauchemar d'enfant. "
Valérie Marin La Meslée - Le Point
Traduit de l'anglais (États-Unis)
par Anne Wicke
Les Optimistes, Rebecca Makkai
C’est sans doute le grand livre sur les années sida. Du Chicago des années 80 jusqu’au Paris du XXIe siècle, l’itinéraire de personnages brisés, refusant de perdre espoir et tentant de survivre dans un monde où la maladie fait d’eux des exclus, pire, des pestiférés, a ému le monde entier.
Demain, et demain, et demain, Gabrielle Zevin
Gabrielle Zevin nous plonge dans un univers à part, celui des jeux vidéo. Mais il est aussi question d’échecs, d’amitié, d’amour et de désirs. Truffé de références littéraires, le livre a été salué par la critique internationale.
Le conseiller - Tome 2 : Le Pouvoir, Hilary Mantel
Formidable fresque historique, ce deuxième tome d’une saga qui en comptera trois, a été couronné, comme pour son premier volet, d’un Booker Prize ! Cette biographie romancée de Thomas Cromwell, ministre d’Henri VIII, a reçu un extraordinaire accueil dès sa parution.
Le Conseiller - tome 2 Le pouvoir

1535. À l'ombre des Tudors, grandir demande une prudence de tous les instants. Nommé secrétaire d'Henri VIII en reconnaissance de ses manœuvres, Thomas Cromwell touche enfin le pouvoir du doigt. Après le scandaleux divorce royal et le schisme qui en a découlé, l'Angleterre vit pourtant des heures troublées. Jamais le royaume n'a été plus menacé, les intrigues de cour plus venimeuses, le roi plus insatiable. Les têtes ne tiennent plus qu'à un fil. À commencer par celle d'Anne Boleyn, reine en disgrâce prise à son propre piège...
" Hilary Mantel entre sur la scène littéraire par la grande porte avec
Le Conseiller, formidable trilogie ancrée dans l'Angleterre des Tudors. "
LiRE
" La sage de Hilary Mantel est d'une noble étoffe, légère et solide, admirablement servie par la traduction de Fabrice Pointeau. "
Libération
Les moissons funèbres, Jesmyn Ward
Et de trois ! L’œuvre de l’écrivaine américaine n’en finit plus de séduire le New York Times, mais, cette fois, Jesmyn Ward nous livre son autobiographie ou comment grandir en tant que femme noire dans le Mississippi. Cette évocation de vies détruites, dénonce l’inégalité des chances dans un état laissé pour compte.
Le Sympathisant, Viet Thant Nguyen
Ce n’est que son premier roman, mais il est si puissant que l’auteur a reçu de multiples récompenses, dont le prix Pulitzer ! Ces confessions d’un agent double trouvant refuge aux États-Unis, explorent les conséquences de la guerre du Vietnam avec son lot de trahisons et de manipulations.
Le sympathisant

Avril 1975, Saïgon est en plein chaos. À l'abri d'une villa, entre deux whiskies, un général de l'armée du Sud Vietnam et son capitaine dressent la liste de ceux qui pourront quitter le pays par les derniers avions. Mais ce que le général ignore, c'est que son capitaine est un agent double au service des communistes. Arrivé en Californie, tandis que le général et ses compatriotes exilés tentent de recréer un petit bout de Vietnam sous le soleil de L.A., notre homme observe et rend des comptes dans des lettres codées à son meilleur ami resté au pays. Dans ce microcosme où chacun soupçonne l'autre, notre homme lutte pour ne pas dévoiler sa véritable identité, parfois au prix de décisions aux conséquences dramatiques. Et face à cette femme dont il pourrait bien être amoureux, sa loyauté vacille...
" Un point de vue inédit sur la guerre du Viêtnam. Un roman d'espionnage féroce, drôle et profondément ambivalent. "
Marguerite Baux – ELLE
Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Clément Baude
Moi contre les Etats-Unis d'Amérique, Paul Beatty
C’est sans doute l’un des romans les plus irrévérencieux qui ait été écrit sur la question raciale ! Cette satire mettant en scène un Afro-Américain accusé d’avoir réintroduit l’esclavage et la ségrégation dans sa ville a été plébiscitée par ses lecteurs. L’auteur a même été le premier Américain de l’Histoire à avoir reçu le prix Booker.
Moi contre les Etats-Unis d'Amérique

Après American Prophet, Moi contre les Etats-Unis d'Amérique est sans doute le livre où Paul Beatty pousse le plus loin la féroce ironie qui caractérise ses romans : pour servir ce qu'il croit être le bien de sa propre communauté, un afro-américain va aller jusqu'à rétablir l'esclavage et la ségrégation à l'échelle d'un quartier, s'engageant dans une forme d'expérience extrême et paradoxale qui lui vaudra d'être trainé devant la Cour suprême. Un sommet d'humour grinçant