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Je suis le fleuve
Nicolas Richard (traduit par)
Date de parution : 09/01/2020
Éditeurs :
Sonatine

Je suis le fleuve

Nicolas Richard (traduit par)
Date de parution : 09/01/2020
Subir. Survivre.
Depuis la fin de la guerre du Vietnam, Israel Broussard survit tant bien que mal à Bangkok. Cinq ans plus tôt, il a participé à la mystérieuse opération Algernon, au... Depuis la fin de la guerre du Vietnam, Israel Broussard survit tant bien que mal à Bangkok. Cinq ans plus tôt, il a participé à la mystérieuse opération Algernon, au cœur de la jungle laotienne. Ce qui s’est passé là-bas ? Il ne s’en souvient plus, il ne veut plus... Depuis la fin de la guerre du Vietnam, Israel Broussard survit tant bien que mal à Bangkok. Cinq ans plus tôt, il a participé à la mystérieuse opération Algernon, au cœur de la jungle laotienne. Ce qui s’est passé là-bas ? Il ne s’en souvient plus, il ne veut plus s’en souvenir.
Et pourtant, l’heure est venue de s’expliquer...
 
L’intensité et la crudité dérangeante de sa prose font de Je suis le fleuve une expérience de lecture à nulle autre pareille. Ce voyage halluciné et sans retour à travers les méandres d’une psyché dévastée évoque irrésistiblement Apocalypse Now.
 
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EAN : 9782355847974
Façonnage normé : EPUB3
Nombre de pages : 288
DRM : Watermark (Tatouage numérique)
EAN : 9782355847974
Façonnage normé : EPUB3
Nombre de pages : 288
DRM : Watermark (Tatouage numérique)

Ils en parlent

« Du champ de bataille vietnamien aux allées hantées de Bangkok, la prose poétique de T. E. Grau et son évocation remarquable des lieux et des temporalités mêlent en un rêve enfiévré effusions de sang et zones grises. »
 
Publisher's Weekly

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • NicolasElie 04/08/2021
    Pas simple ce roman. Pas simple du tout. Une langue riche et complexe qui vous emporte dans le cerveau d’un type rendu dingue par ce qu’il a fait « là-bas ». Ça commence dur, c’est violent et brutal. Mais la guerre, c’est aussi violent et brutal... C’est pas tout à fait une promenade bucolique le long d’une jolie rivière, celle où tu causes philosophie avec ton pote… Tu débarques à Bangkok, sur la cité flottante. T’es pile dans le cerveau de Broussard. Broussard, c’est un afro-américain, un de ceux qu’on a envoyé à la boucherie au Vietnam, quand ça s’appelait plus l’Indochine. T’es dans le cerveau de Broussard, et Broussard, il va pas bien. Il tente d’échapper à Molosse Noir, une créature infernale qui le poursuit depuis l’opération Algernon. Grau te propulse dans la tête de Broussard, et tu sais jamais si t’es dans un cauchemar ou dans la vraie vie, parce que Bangkok, c’est pas la ville la plus sûre du monde et que tout peut surgir du coin de la rue. Tout peut surgir, et surtout les fantômes de ton passé… Et c’est le passé que tu essaies d’oublier, de cacher sous les décombres de ta vie précédente. Tu sais, comme quand tu planques sous les coussins du canapé les trucs que tu veux pas qu’on voie… Broussard, il a croisé Chapel, dans sa vie d’avant, et Chapel lui a proposé son plan pour mettre fin à la guerre. Il a recruté d’autres types, et les a emmenés au Laos. Opération clandestine, pour éradiquer la menace Viêt-Cong. Tu te souviens sûrement pas, mais le Laos était neutre. Donc, dans éradiquer, il y a peur. Parce que la peur, d’après Chapel, c’est foutrement plus efficace que les bombes pour gagner une guerre. T. E. Grau, comme un toubib un peu dingue, dissèque le cerveau de Broussard, et étale sur les pages ce qu’il reste d’une psyché fracassée par le syndrome post-traumatique. Tu vas te souvenir de Cimino et de son « Deer hunter », et puis forcément, de Coppola et de son « Apocalypse now ». Forcément. La suite : https://leslivresdelie.net/je-suis-le-fleuve-t-e-grau/ Pas simple ce roman. Pas simple du tout. Une langue riche et complexe qui vous emporte dans le cerveau d’un type rendu dingue par ce qu’il a fait « là-bas ». Ça commence dur, c’est violent et brutal. Mais la guerre, c’est aussi violent et brutal... C’est pas tout à fait une promenade bucolique le long d’une jolie rivière, celle où tu causes philosophie avec ton pote… Tu débarques à Bangkok, sur la cité flottante. T’es pile dans le cerveau de Broussard. Broussard, c’est un afro-américain, un de ceux qu’on a envoyé à la boucherie au Vietnam, quand ça s’appelait plus l’Indochine. T’es dans le cerveau de Broussard, et Broussard, il va pas bien. Il tente d’échapper à Molosse Noir, une créature infernale qui le poursuit depuis l’opération Algernon. Grau te propulse dans la tête de Broussard, et tu sais jamais si t’es dans un cauchemar ou dans la vraie vie, parce que Bangkok, c’est pas la ville la plus sûre du monde et que tout peut surgir du coin de la rue. Tout peut surgir, et surtout les fantômes de ton passé… Et c’est le passé que tu essaies d’oublier, de cacher sous les décombres de ta vie précédente. Tu sais, comme quand tu...
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  • kfk1 10/11/2020
    Une claque !! Sur les conseils des babeliottes (!) J ai plongé tête la première dans le fleuve, et j y suis encore, même si le livre a rejoint une belle place dans ma bibliothèque.. L écriture est serrée, sublime au regard de ce voyage en pays halluciné. L histoire se tient admirablement bien, la construction du texte participe également à cette ambiance post traumatique. Les dialogues, les personnages, l ambiance générale, mais surtout le monologue d Israël Broussard vous prennent aux tripes..c est terriblement efficace. La référence au chef d œuvre de Conrad est omniprésente, même si dans le cas présent, on rentre complètement dans le cerveau torturé du "héros".. Je salue bien bas l auteur pour sa maîtrise du sujet. A croire qu il a vécu l enfer de Broussard.. C est du grand art. Je vais le recommander très fortement.. ca ne s adresse pas à tout le monde non plus. J aimerai juste savoir si d autres ouvrages de cet auteur ont été traduits..ou vont l être.
  • jlvlivres 29/08/2020
    « Je suis le Fleuve » de T.E. Grau traduit par Nicolas Richard (2020, Sonatine, 288 p). Ted E. Grau a été récompensé par un Shirley Jackson Award et un Bram Stoker Award. Deux prix pour des romans ou des nouvelles fantastiques ou d’horreur psychologiques. Il vit actuellement sur la côte ouest à Los Angeles. Encore un livre sur le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) des vétérans de la guerre du Vietnam. Certes bien écrit et qui se lit relativement bien (3 heures). C’est déjà un point positif, ce sera peut-être le seul. Histoire de la mission Algernon pendant la guerre du Vietnam, avec des infiltrations au Laos. On comprend très vite le but de la mission. Le commanditaire Augustus Cornwallis Chapel recrute des GI qui ont eu des problèmes dans l’armée régulière. On se doute que ce n’est pas pour rien, qu’il les entraine dans des missions, ici au Laos, en zone non combattante. ». On s’en serait douté que ce n’était pas pour faire du tourisme. On pense cependant aux « Douze Salopards », qui a une tout autre facture. D’ailleurs le dossier militaire de ces hommes, dont Israel Broussard, originaire de Louisiane, est vide de tout fait concernant cet épisode. C’est le début du roman, avec la confrontation avec deux psys, dont le docteur Massaquoi et son presse papier en verre en forme de « méduse prise dans une bulle d’air. Elle étouffe car elle ne peut pas respirer comme nous ». De la méduse au chien noir, quasi un veau d’une demi tonne, baptisé « Molosse Noir ». A vrai dire les séquences du début, à Bangkok sont plus indicatives que son opération au Laos. On sent bien que Israel n’a pas récupéré de ses aventures dans la jungle à regarder le Fleuve. Le Fleuve, toujours lui. « Peut-être est-ce le Fleuve. Un défilé de tombeaux, des torches minuscules dans des pattes de chats en céramique. Je n’arrive pas à me souvenir, mes mains sentaient l’essence, mais elles ont toujours l’odeur de quelque chose qui pourrait brûler ». Fleuve qu’il aperçoit dans son escapade, avec posé dessus des bougies flottantes qui sont comme un défilé ou un pèlerinage des morts. Image évidente d’un autre fleuve qui nous sépare du royaume des morts, mais qui est tellement mieux décrit dans Dante ou même dans les auteurs grecs. Et encore plus suggestif dans les poèmes de Seamus Heaney «Aeneid Book VI » (2016, Farrar, Straus and Giroux. 112 p.). Quant à la mission que l’on propose à Israel Broussard, je lui préfère, et de loin « Le Chagrin de la Guerre » de B#7843;o Ninh (2011, Philippe Picquier, 304 p.) que je n’ai pas pu lire en français car épuisé et totalement indisponible, je me suis donc rabattu sur un vieil exemplaire de « The Sorrow of War » (1995, Riverhead Books, 236 p.). C’est un des rares livres écrit par un ancien combattant du Nord-Vietnam. « Je suis le Fleuve » de T.E. Grau traduit par Nicolas Richard (2020, Sonatine, 288 p). Ted E. Grau a été récompensé par un Shirley Jackson Award et un Bram Stoker Award. Deux prix pour des romans ou des nouvelles fantastiques ou d’horreur psychologiques. Il vit actuellement sur la côte ouest à Los Angeles. Encore un livre sur le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) des vétérans de la guerre du Vietnam. Certes bien écrit et qui se lit relativement bien (3 heures). C’est déjà un point positif, ce sera peut-être le seul. Histoire de la mission Algernon pendant la guerre du Vietnam, avec des infiltrations au Laos. On comprend très vite le but de la mission. Le commanditaire Augustus Cornwallis Chapel recrute des GI qui ont eu des problèmes dans l’armée régulière. On se doute que ce n’est pas pour rien, qu’il les entraine dans des missions, ici au Laos, en zone non combattante. ». On s’en serait douté que ce n’était pas pour faire du tourisme. On pense cependant aux « Douze Salopards », qui a une tout autre facture. D’ailleurs le dossier militaire de ces hommes, dont Israel Broussard, originaire de Louisiane, est vide de tout fait concernant cet...
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  • Isidoreinthedark 22/05/2020
    Israel Bouchard, le narrateur torturé du roman est un vétéran du Vietnam qui a participé à la mission Algernon, opération secrète menée au Cambodge sous les ordres d’un mystérieux agent de la CIA nommé Chapelle. Depuis cinq ans, Bouchard se terre dans les entrailles de Bangkok où il joue parfois l’homme de main pour le compte de trafiquants de drogues. Mais le narrateur essaie surtout de survivre comme un animal blessé, hanté par de terribles cauchemars. Le Fleuve semble à tout moment sur le point de liquéfier son environnement, de l’absorber, de l’emporter avec lui pour lui faire payer le prix de péchés aussi innommables qu’oubliés ; un énorme molosse noir à l’haleine putride menace de le dévorer s’il a le malheur de se laisser emporter par le sommeil. Au moment où il pense avoir touché le fond de l’abîme, Bouchard va pourtant entrevoir une lueur d’espoir au coeur de la nuit poisseuse de Bangkok. Je suis le Fleuve est un roman étrange jusqu’à en être dérangeant, souvent onirique et parfois envoûtant. Le livre de T.E. Grau convoque ce moment où la terreur pure confine à la folie que décrit si bien Joseph Conrad dans Au cœur des Ténèbres ; les méandres du fleuve de la péninsule indochinoise qui hantent le héros évoquent explicitement l’univers trouble et menaçant d’Apocalypse Now, lui-même inspiré du roman de Conrad. Les longues descriptions des peurs qui étreignent l’âme perdue d’Israel Bouchard sont le coeur du roman ; parfois difficiles à surmonter, elles en font toute l’originalité. Je suis le Fleuve est ainsi une plongée insolite dans un interminable cauchemar éveillé, noir comme une nuit sans lune, visqueux comme les bas fonds de Bangkok, aux senteurs enivrantes d’un jardin envahi par les fleurs du mal.Israel Bouchard, le narrateur torturé du roman est un vétéran du Vietnam qui a participé à la mission Algernon, opération secrète menée au Cambodge sous les ordres d’un mystérieux agent de la CIA nommé Chapelle. Depuis cinq ans, Bouchard se terre dans les entrailles de Bangkok où il joue parfois l’homme de main pour le compte de trafiquants de drogues. Mais le narrateur essaie surtout de survivre comme un animal blessé, hanté par de terribles cauchemars. Le Fleuve semble à tout moment sur le point de liquéfier son environnement, de l’absorber, de l’emporter avec lui pour lui faire payer le prix de péchés aussi innommables qu’oubliés ; un énorme molosse noir à l’haleine putride menace de le dévorer s’il a le malheur de se laisser emporter par le sommeil. Au moment où il pense avoir touché le fond de l’abîme, Bouchard va pourtant entrevoir une lueur d’espoir au coeur de la nuit poisseuse de Bangkok. Je suis le Fleuve est un roman étrange jusqu’à en être dérangeant, souvent onirique et parfois envoûtant. Le livre de T.E. Grau convoque ce moment où la terreur pure confine à la folie que décrit si bien Joseph Conrad dans Au cœur des Ténèbres ; les...
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  • Julie210 19/05/2020
    J’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’intrigue de ce roman, une difficulté surement à l’image de la psyché dévastée de son héros entre ses hallucinations, ses cauchemars et son esprit qui part complètement à la dérive. En revanche, les 80 dernières pages m’ont captivée et je n’ai pu relâcher l’ouvrage. Les événements s’enchaînent et le lecteur parvient à comprendre pourquoi le Fleuve et le gros chien cosmique hantent Broussard : la lumière est faite sur l’opération Algernon et on comprend enfin ce qui justifie l’état de cet homme. J’ai beaucoup aimé la personnification du Fleuve : l’eau qui s’infiltre au plus profond du soldat et mord sa peau, sa gueule béante qui rugit et qui est prête à l’engloutir. Le Fleuve tel un vieil ennemi vit au travers de Broussard et le dirige peu à peu vers sa propre mort. Elle le noie, elle veut l’emporter dans l’abîme. Broussard doit rester éveillé pour éviter que le Fleuve ne l’emmène ici-bas, dans son antre ; d’où ses cauchemars récurrents et sa fatigue extrême. Broussard a peur de fermer les yeux en raison de ce qui s’y passent quand ils sont fermés : un chien, un gros molosse noir d’une demi-tonne s’appuie sur sa poitrine l’empêchant de respirer, l’enfonçant un peu plus dans le Fleuve et cherchant à le dévorer de sa gueule humide. Le chien représente le souvenir que Broussard cherche à étouffer, un souvenir qui ne demande qu’à resurgir, d’où l’omniprésence de la bête. L’écriture est intense révélant bien la complexité de l’aliénation de son héros ; subir ou survivre, le choix est binaire et le lecteur tout au long de sa lecture se demandera à quel moment le Fleuve finira par l’emporterJ’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’intrigue de ce roman, une difficulté surement à l’image de la psyché dévastée de son héros entre ses hallucinations, ses cauchemars et son esprit qui part complètement à la dérive. En revanche, les 80 dernières pages m’ont captivée et je n’ai pu relâcher l’ouvrage. Les événements s’enchaînent et le lecteur parvient à comprendre pourquoi le Fleuve et le gros chien cosmique hantent Broussard : la lumière est faite sur l’opération Algernon et on comprend enfin ce qui justifie l’état de cet homme. J’ai beaucoup aimé la personnification du Fleuve : l’eau qui s’infiltre au plus profond du soldat et mord sa peau, sa gueule béante qui rugit et qui est prête à l’engloutir. Le Fleuve tel un vieil ennemi vit au travers de Broussard et le dirige peu à peu vers sa propre mort. Elle le noie, elle veut l’emporter dans l’abîme. Broussard doit rester éveillé pour éviter que le Fleuve ne l’emmène ici-bas, dans son antre ; d’où ses cauchemars récurrents et sa fatigue extrême. Broussard a peur de fermer les yeux en raison de ce qui s’y passent quand ils sont fermés : un chien, un gros molosse noir d’une demi-tonne s’appuie sur...
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