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Le Bâtard
Jean-Pierre Turbergue (traduit par)
Collection : Belfond Vintage
Date de parution : 04/04/2013
Éditeurs :
Belfond

Le Bâtard

Jean-Pierre Turbergue (traduit par)
Collection : Belfond Vintage
Date de parution : 04/04/2013

La vie erratique de Gene, fils de prostituée, qui part sur les routes après avoir assassiné le souteneur de sa mère. Dans sa concision et sa violence Le Bâtard (1929), tout premier roman d’Erskine Caldwell, annonce les grands thèmes qui irrigueront ses œuvres suivantes et est considéré comme l’un des textes fondateurs du roman noir américain.

« Ça n’a jamais été pour mon plaisir que j’ai pu voir des hommes, des femmes et des enfants naître, vivre et mourir dans la misère, l’ignorance et la dégradation....

« Ça n’a jamais été pour mon plaisir que j’ai pu voir des hommes, des femmes et des enfants naître, vivre et mourir dans la misère, l’ignorance et la dégradation. J’ai récolté le coton avec eux ; j’ai partagé leur pain ; j’ai creusé avec eux la tombe de leurs...

« Ça n’a jamais été pour mon plaisir que j’ai pu voir des hommes, des femmes et des enfants naître, vivre et mourir dans la misère, l’ignorance et la dégradation. J’ai récolté le coton avec eux ; j’ai partagé leur pain ; j’ai creusé avec eux la tombe de leurs morts. Personne ne peut se considérer comme l’un d’eux à plus juste titre que moi. »
Erskine Caldwell

Concis, brutal, mêlant le burlesque à l’atroce, un roman traversé par une révolte sans espoir, qui n’est pas sans rappeler l’univers faulknérien.

Interdit et saisi dès sa parution, Le Bâtard annonce les grands thèmes qui irrigueront les livres ultérieurs d’Erskine Caldwell et s’impose comme l’une des œuvres fondatrices du roman noir américain, au même titre que Moisson rouge de Dashiell Hammett et du Petit César de W. R. Burnett.

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EAN : 9782714455420
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782714455420
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ils en parlent

« Ce n’a jamais été pour mon plaisir que j’ai pu voir des hommes, des femmes et des enfants naître, vivre et mourir dans la misère, l’ignorance et la dégradation. J’ai récolté le coton avec eux ; j’ai partagé leur pain ; j’ai creusé avec eux la tombe de leurs morts. Personne ne peut se considérer comme l’un d’eux à plus juste titre que moi. Mais je n’ai pas aimé du tout voir l’un de ces hommes attaché à un arbre, fouetté par son propriétaire jusqu’à en perdre connaissance. Je n’ai pas aimé voir un politicard minable qui se faisait passer pour un homme d’affaire dépouiller l’un de ces hommes de son travail. Il ne m’a pas plu de voir un contremaitre abattre de sang-froid un père de famille qui avait eu le tort de protester contre le viol de sa fille, commis sous ses propres yeux. C’est parce que je n’ai pas aimé toutes ces choses que j’ai voulu montrer que le Sud, non content d’avoir engendré une race d’esclaves, a soudain, ce qui est pire, fait volte-face pour lui lancer une ruade en plein visage. »
Erskine Caldwell

"C'est glacé et glaçant, sans jugement ni espoir de rédemption. Superbement écrit, dans un style radicalement dépouillé d'artifice, très moderne"

Laurent Boscq / Rolling Stones

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Laveze 19/09/2022
    LE BÂTARD D’ ERSKINE CALDWELL C’est le premier roman écrit par Caldwell et paru en 1929. C’est l’histoire de Gene, fils d’une prostituée et d’un père inconnu. Être frustre, mu par ses instincts, il va travailler dans le Sud, dans une huilerie. Il gagne sa vie, l’agrémentant de quelques arnaques au jeu. Il dépense ses gains avec des femmes « sales » des prostituées. Un jour, il rencontre Myra, qui est une femme « propre » et il veut la sortir de cet univers. Ce premier roman prélude du style unique de Caldwell. Contrairement à un Steinbeck, il ne cherche pas le pourquoi des choses, il se contente d’observer les hommes dans ce qu’ils ont de plus primitif. Ils boivent ( beaucoup) ils mangent ( s’ils ont de l’argent) et ils sont obsédés par le sexe. On est en pleine animalité.
  • Thaddeus 06/05/2022
    Voici le premier roman dur et sombre d'Erskine Caldwell. Comme il le dit lui-même dans la postface de l'édition du Livre de poche, «Le Bâtard » « est tout simplement l'exercice littéraire d'un débutant, inspiré par ses errances et ses observations dans une région qui lui est familière, entre Baltimore et Philadelphie ». Nous y reconnaissons bien des traits de l'auteur de « La route du tabac » : réalisme brutal, érotisme cru et attention portée à la condition sociale et à la misère. Les personnages sont dévorés par une animalité sauvage. Hommes et femmes sont affamés et suivent leurs instincts dans une moralité absente. Meurtres, viols, vols : la décadence des bas-fonds de l'humanité. La particularité de ce premier roman c'est le manque de gaité, de burlesque et de tendresse, caractéristiques qui font tout le charme des autres romans de Caldwell. Indéniablement, le grotesque y est présent, mais un grotesque ténébreux, vaseux. Avant de lire « Le Bâtard », je considérais Erskine Caldwell comme un fervent adepte de la « littérature de la célébration de la vie » et non de la « littérature haineuse », pour reprendre la terminologie de Michel Tournier. Sans vouloir dévaloriser l'œuvre, loin de là, ce roman manque particulièrement d'amour (sauf peut-être vers la fin), et on le ressent à la lecture qui, par moments, nous afflige tant la cruauté est insoutenable, tant la violence est âpre et digne d'un émule de Sade. À ne pas lire en état de lassitude !Voici le premier roman dur et sombre d'Erskine Caldwell. Comme il le dit lui-même dans la postface de l'édition du Livre de poche, «Le Bâtard » « est tout simplement l'exercice littéraire d'un débutant, inspiré par ses errances et ses observations dans une région qui lui est familière, entre Baltimore et Philadelphie ». Nous y reconnaissons bien des traits de l'auteur de « La route du tabac » : réalisme brutal, érotisme cru et attention portée à la condition sociale et à la misère. Les personnages sont dévorés par une animalité sauvage. Hommes et femmes sont affamés et suivent leurs instincts dans une moralité absente. Meurtres, viols, vols : la décadence des bas-fonds de l'humanité. La particularité de ce premier roman c'est le manque de gaité, de burlesque et de tendresse, caractéristiques qui font tout le charme des autres romans de Caldwell. Indéniablement, le grotesque y est présent, mais un grotesque ténébreux, vaseux. Avant de lire « Le Bâtard », je considérais Erskine Caldwell comme un fervent adepte de la « littérature de la célébration de la vie » et non de la « littérature haineuse », pour reprendre la terminologie de Michel Tournier. Sans vouloir dévaloriser l'œuvre, loin...
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  • FrancisK 27/04/2021
    En lisant Le bâtard, on constate qu’Erskine Caldwell vient de trouver la voie qui le mènera à ses chefs-d’œuvre ultérieurs. Mais il n’a pas encore osé approfondir le naturalisme animalier qui caractérisera peu après ses personnages les plus truculents. Et pourtant, Le bâtard offre une palette d’hommes et de femmes mus par leurs pulsions et leurs préjugés auxquels ils donnent libre cours. Les noirs sont exploités et mis à mort, sciés en deux sans aucune mauvaise conscience. Les femmes n’y sont que des « fumelles » aux mœurs libres, jeunes filles encore adolescentes, épouses adultères ou prostituées avec lesquelles on fornique quand on ne les viole pas. Les hommes y agissent en fonction de leurs instincts ou de leurs coups de sang et l’on s’y tue à bout portant. Ces êtres primaires voire primitifs s’expriment en un style qui fait fi de toute bienséance, disloque la syntaxe, déforme les mots et recourt à un langage expressif plein de verdeur. Et l’on dirait que le roman ne procède que par scènes très fortes où les personnages, saouls ou drogués, se contentent de paraître sur scène et d’y parler, sans projet autre que de vivre dans le présent. Malheureusement, le ton change dans le dernier tiers du roman. L’oralité cède la place à un récit traditionnel, et donc la crudité à un style plus classique. Curieusement Caldwell verse alors dans le genre de la romance, substituant le sentimentalisme au primitivisme. Le bâtard laisse ainsi comme un arrière-goût d’inabouti et l’on en achève la lecture sur un sentiment de frustration. En lisant Le bâtard, on constate qu’Erskine Caldwell vient de trouver la voie qui le mènera à ses chefs-d’œuvre ultérieurs. Mais il n’a pas encore osé approfondir le naturalisme animalier qui caractérisera peu après ses personnages les plus truculents. Et pourtant, Le bâtard offre une palette d’hommes et de femmes mus par leurs pulsions et leurs préjugés auxquels ils donnent libre cours. Les noirs sont exploités et mis à mort, sciés en deux sans aucune mauvaise conscience. Les femmes n’y sont que des « fumelles » aux mœurs libres, jeunes filles encore adolescentes, épouses adultères ou...
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  • OhOceane 22/03/2017
    Cet été, en prenant le temps de fouiner dans ma médiathèque, je suis tombée sur un roman de Erskine Caldwell. Le nom me disait vaguement quelque chose, mais sans certitude. Je lis beaucoup de roman noir, et j’ai du croiser ce nom lors d’une de ces occasions. Toujours est-il que la maison Belfond réédite quelques vieux textes, dans une nouvelle collection, intitulée Vintage. Je me suis empressée d’emprunter ce livre, car le roman noir c’est vraiment mon truc : de Charles Willeford à Jim Thomson en passant par Ellroy, je dévore tout ce qui peut apparaître un minimum sombre et désespérant, sinueux et violent. Je préfère le roman noir au simple roman policier, car dans le roman noir on ne privilégie pas la résolution d’une énigme, d’un crime ; non, il s’agit de suivre les méandres psychologiques des protagonistes, de s’intéresser au passage à l’acte, aux conséquences, sans que la résolution de l’enquête soit primordiale. À cet égard, le roman de Caldwell dont je vous parle aujourd’hui, Le Bâtard, remplit toutes ses promesses et mieux encore. En effet, le lecteur fait la connaissance d’un héros, plus ou moins orphelin : sa mère, un peu danseuse, un peu pute, exerçait ses charmes on ne sait où, pendant que son fils grandissait avec aussi peu de repères que d’inhibition. Le jeune homme va donc de ville en ville, dans un sud prolétaire et raciste, prenant un travail quand il en a besoin. Entre deux, il use de ses poings et du couteau, quand il en a besoin également : sans interrogation morale, sans autre réflexe que celui de son intérêt propre. Tout le roman tient sur ce personnage et son absence totale de morale sociale. Et c’est important pour la suite. En effet, Il va rencontrer une jeune femme. Habituellement, quand il en désire une, il la prend, de gré ou de force. Mais là on observe chez lui un comportement différent, et le héros opère en quelque sorte une mise en retrait de ses instincts, pour l’amour de cette femme. Jusqu’à former un couple, puis une famille, avec la naissance de leur enfant. Cette naissance sera un autre point de basculement. Je n’ose en dire plus, mais le lecteur sera fasciné par la manière dont une certaine forme de morale, guidée par l’amour, conduira notre héros à ce qu’on ne pouvait imaginer. Récit court et dense, Le Bâtard se lit vraiment comme on prend une paire de claque. Violent, sans concessions, avec un personnage central hautement antipathique, ce roman de 1929 est une vraie pépite vintage, avec une approche naturaliste très intéressante. Je n’ai qu’une hâte, c’est de découvrir les autres romans d’Erskine Caldwell.Cet été, en prenant le temps de fouiner dans ma médiathèque, je suis tombée sur un roman de Erskine Caldwell. Le nom me disait vaguement quelque chose, mais sans certitude. Je lis beaucoup de roman noir, et j’ai du croiser ce nom lors d’une de ces occasions. Toujours est-il que la maison Belfond réédite quelques vieux textes, dans une nouvelle collection, intitulée Vintage. Je me suis empressée d’emprunter ce livre, car le roman noir c’est vraiment mon truc : de Charles Willeford à Jim Thomson en passant par Ellroy, je dévore tout ce qui peut apparaître un minimum sombre et désespérant, sinueux et violent. Je préfère le roman noir au simple roman policier, car dans le roman noir on ne privilégie pas la résolution d’une énigme, d’un crime ; non, il s’agit de suivre les méandres psychologiques des protagonistes, de s’intéresser au passage à l’acte, aux conséquences, sans que la résolution de l’enquête soit primordiale. À cet égard, le roman de Caldwell dont je vous parle aujourd’hui, Le Bâtard, remplit toutes ses promesses et mieux encore. En effet, le lecteur fait la connaissance d’un héros, plus ou moins orphelin : sa mère, un peu danseuse, un peu pute, exerçait ses charmes...
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  • jeromemarc 23/04/2015
    Précurseur du roman noir américain, Le bâtard narre l'errance de Gene, fils d'une prostituée et d'un client de passage, qui va tomber amoureux et voir sa vie bouleversée à jamais. On pense à Faulkner ou Steinbeck dans une version plus réaliste. A lire pour commencer avec Caldwell.
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