Othello - Édition bilingue : Le livre de William Shakespeare

Numérique

Robert Laffont

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" Toute la symbolique de La Tragédie d'Othello le Maure de Venise se trouve condensée dans ce titre, qui, d'emblée, dit le tragique et ses modalités : l'exil et la rupture, l'altérité, et la présence, au coeur des relations entre les protagonistes, d'une irréductible obscurité. Le titre pose aussi l'antinomie autour de laquelle s'articule la dramaturgie tragique : l'opposition entre l'ombre, dont le Maure est la représentation métonymique, et la lumière, associée aux splendeurs vénitiennes. D'abord concentrées dans le personnage de l'étranger, propagées par les machinations obscures d'Iago, les ténèbres envahissent progressivement l'univers dramatique, jusqu'à la nuit du drame. " Léone Teyssandier.
Une édition bilingue d'Othello avec une introduction et une traduction de Léone Teyssandier inédites en poche et saluées par Pierre Assouline.

De (auteur) : William Shakespeare
Traduit par : Leone Teyssandier

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Myriam3

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Je ne connaissais rien à l'histoire d'Othello, une pièce que je reléguais sans cesse à plus tard jusqu'à ce que je finisse par me décider à le lire. En fait, je l'ai dévoré, et j'avais oublié que même une pièce du 17ème siècle pourrait me plaire autant. Ecrite il y a un peu plus de 400 ans selon les suppositions, Othello n'en garde pas moins une certaine modernité... et je n'ai pas pu empêcher mes pensées de retourner sans cesse, nauséeusement, vers le documentaire qui est sorti il y a quelques mois sur Bertrand Cantat. Desdémone est une jeune femme vertueuse qu'Othello, dit le Maure pour ses origines, épouse mais que Cassio convoite également. Le personnage central de l'intrigue, Iago, fourbe et rusé qui a ses propres raisons de se venger contre Othello, fait croire à celui-ci qu'elle le trompe. Othello, jusque là vu comme un homme grand, loyal et sensé, se transforme en monstre de jalousie. Desdémone n'a plus qu'à se cacher... Finalement, rien de nouveau sous le soleil. Ce comportement toxique du mec jaloux se tournant vers la violence est toujours bien d'actualité, comme on peut le voir plus ou moins tous les jours dans les médias. Comme toujours, Shakespeare sait dérouler l'intrigue de manière implacable, jouant des ruses des uns et de la crédulité et faiblesses des autres. J'ai particulièrement aimé les personnages féminins et détesté les personngaes masculins!

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Balou2022

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 4 semaines

J'ai voulu lire les trois œuvres majeurs de Shakespeare soit Hamlet, Le Roi Lear et Othello. Si les deux premières lectures furent fluides, riches en émotions et riches en rebondissement, j'ai eu beaucoup de mal avec la Othello. Attention, je ne remet pas en doute l'ampleur de la pièce de théâtre, ni sa portée, ni son discours. Qu'on s'entende bien. Si je met la note de 7/10, ce n'est uniquement pour noter mon expérience de lecture. Le souci que j'ai eu avec la lecture d'Othello réside dans le fait que j'ai lu Hamlet et Le Roi Lear peu de temps avant. Si bien qu'à la fin du premier acte je savais où j'allais, je savais qui allait mourir (avec toute fois une surprise), qui allait faire quoi. Bref, je lisais cette pièce de théâtre sans vraiment découvrir l'intrigue. Cependant, à l'inverse des deux premières lectures, je visualisais les décors beaucoup plus nettement dans cette pièce. Et je pense, sincèrement, que je prendrais plus de plaisir a regarder cette pièce qu'à le lire.

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Tachan

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 3 mois

Après ma relecture haute en couleurs des plus sombres d’Hamlet, place à celle d’Othello, une autre des trois tragédies emblématiques de Shakespeare écrite et jouée dans les premières années du XVIIe. Si la précédente était très noire, celle-ci est plutôt grise, avec un humour noir et grinçant qui m’a beaucoup plu. Comme avec Hamlet, j’ai été frappée par l’accessibilité du récit. C’est sûrement pour ça que j’avais dévoré les oeuvres du dramaturge adolescente. C’est fluide, ça coule de source. La plume est simple, alerte et pourtant vive et piquante. Il allie en plus ici tragédie et comédie avec un personnage dans l’ombre qui manipule son général pour mieux le faire tomber. Savoureux ! Tandis que le récit aurait facilement pu s’appeler Iago au lieu d’Othello, tant c’est ce premier personnage qui fait vivre le récit, c’est la figure du Général Maure déçu et trompé que l’on retiendra. Autour de lui, Shakespeare a imaginé, avec la verve qu’on lui connaît, un récit des plus dynamiques où on se joue de lui, créant de toute pièce une relation adultérine entre sa jeune épouse, Desdémone, et l’un de ses auxiliaires, ce qui va le rendre fou. Mais chez Shakespeare, on l’a déjà vu, la folie est subtile, tout comme la roublardise, et c’est un vrai jeu de dupes qui va se nouer entre nous, lecteurs, et le fameux Iago, éminence grise de toute cette histoire. Comment vous dire à quel point j’ai aimé ce dernier. C’est le genre de personnage gris que je trouve fantastique, encore plus sous la plume très vive et fine du dramaturge. Il est malin, roublard, fantasque même et n’a peur de rien. Il va ainsi fort loin dans le mensonge et les conséquences de ce mensonge, ce qui follement amusant pour le lecteur même si c’est également dramatique. Avec la facilité de Shakespeare pour planter un décor, il imagine un vrai univers d’hommes, mais pas n’importe lesquels, des gradés de l’armée, qui doivent en plus faire face à une menace prégnante : celle des Turcs qui approchent des côtés vénitiennes où se déroule l’histoire. C’est donc entre militaires que cela va se passer et se régler, avec des femmes qu’on pourrait croire en arrière-plan, mais qui vont démontrer une vraie force de résistance et de dénonciation à leur manière, n’hésitant à pointer du doigts ce patriarcat problématique, comme avec la courageuse Emilia. Cependant, même si j’ai adoré ce moment plein de rebondissements et de sombres pétillements, je dois aussi reconnaître que la pièce est plus légère qu’un Hamlet que j’avais lu auparavant. L’auteur creuse moins ses personnages. On comprend mal pourquoi Iago fait cela. Jalousie ou racisme envers Othello ? Amour déçu envers Desdémone ? Ambition ? Ce n’est pas très clair pour moi. De même, je trouve cet Othello, à qui on a donné le nom de la pièce, bien fade. Il est jaloux oui, mais il croit bien vite Iago et traite bien mal son épouse sur base de preuves minimes. Cela en dit long aussi sur la vision du couple et des hommes mariés et amoureux chez Shakespeare ! Relecture pleine de piquant de la deuxième tragédie phare de Shakespeare reposant sur des destinées malmenées, Othello m’a séduite, amusée par son côté grinçant et manipulateur. C’est savoureux de le voir tomber de plus en plus profondément dans ce piège savamment préparé mais j’en attendais un peu plus quand à la profondeur des personnages. Le complot est très bien écrit, les portraits féminins aussi, moins ceux des hommes où on reste un peu en surface après un Hamlet bien plus sombre et travaillé.

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sheumas

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 7 mois

Iago, l’artisan charcutier de la jalousie Qu’est-ce que la jalousie, d’où vient-elle et comment monte-t-elle après s’être insinuée dans les replis d’une âme ? Shakespeare y répond en la présentant comme « un monstre qui voit jaune » et qui « se repaît de la viande qu’on lui donne. » Dans cette tragédie particulièrement cruelle où la femme est une victime irréprochable, c’est le traitre Iago qui dresse le monstre et qui le nourrit avec le tact et l’intelligence que donne parfois la haine. Il tient en effet en aversion Othello, le More de Venise, et il se sert de la passion de ce dernier pour sa jeune épouse, « la blanche Desdémone » pour le rendre fou de jalousie. Tout au long de la pièce, il manigance, il manipule son entourage (aussi bien que l’habile dramaturge dont il est la figure agissante) et il parvient ainsi à enrager sa proie à force de lui distribuer les morceaux de cette mauvaise viande qu’il a dépecée dans le mensonge et l’envie.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Théatre
  • EAN
    9782221246368
  • Collection ou Série
    Pavillons Poche
  • Format
    Livre numérique
  • DRM
    Filigrame numérique

L'auteur

William Shakespeare

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