Hamlet : Le livre de William Shakespeare

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" Être ou ne pas être, c'est la question. "

Hamlet est le plus ancien représentant de l'âme moderne, du romantisme, de nos névroses contemporaines, autant de choses auxquelles Shakespeare ne songeait pas et qui n'avaient pas encore de nom. Mais qui est vraiment ce jeune homme faible et emporté, mélancolique et violent, rêveur et brutal, raisonnable et fou, poète exquis, féroce et tendre ? Un enfant heureux de vivre qui croyait à l'amitié et à la bonté des hommes, et qu'une terrible révélation va anéantir... Hamlet pleure la mort de son père. Il ressent une vive aversion pour son oncle Claudio qui monté sur le trône et qui a épousé sa mère. Le fantôme de son père fait surface pour lui dire qu'il a été tué par Claudio et demande vengeance.

De (auteur) : William Shakespeare
Préface de : Laurent Binet
Traduit par : François-Victor Hugo

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Expérience de lecture

Avis Babelio

PlumedeChat

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

J’ai trouvé la plume de Shakespeare étonnamment accessible mais sans pour autant manquer de poésie. C’est magnifique, j’étais pendue à chaque vers ! L’histoire est si forte en émotions, pleine de suspense, de retournements scénaristiques tragiques… les personnages sont imparfaits mais profondément attachants et vivants, surprenants et marquants. Hamlet est sans aucun doute dorénavant un de mes classiques préférés !

Ngc

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Le roi du Danemark est mort, son frère Claudius reprend le trône et séduit la femme de l'ancien monarque, dont le fils, Hamlet, est scandalisé par le deuil bien trop rapide de celle qu'il juge comme opportuniste. Un spectre semblant en tout point être le fantôme du roi défunt vient alors lui dénoncer le fait que sa mort est le fait de Claudius et lui somme de le venger. Tout en laissant de côté toute envie de rétribution punitive envers sa mère... Hamlet est une œuvre bien plus dense et foisonnante que Macbeth, plus volumineuse tout simplement. Mais on est loin de s'en plaindre car l'intrigue reste d'une simplicité et d'une clarté absolue, les personnages sont en nombre relativement restreint pour ne jamais diluer cette sensation et le rythme reste soutenu du début à la fin. Et si la base de la trame est bien la vengeance, la multiplicité des thèmes abordés et des propos relatés fait que la pièce n'a jamais besoin de trouver un second souffle. Tout semble s'enchaîner naturellement. Ainsi le personnage d'Ophélie servira à Shakespeare (entre autres choses) à parler d'amour et des questions gravitant autour comme la condition sociale (Polonius ne peut ainsi concevoir qu'un prince comme Hamlet puisse s'unir à sa fille simple enfant de conseiller), l'amour véritable (Hamlet concèdera à la jeune demoiselle qu'il ne l'aime pas réellement mais la trouvait belle physiquement) voir le danger du romantisme toujours un peu mensonger. Laërte pourrait-être quant à lui le personnage symbolisant les conséquences, forcément funestes, de l'action de vengeance et sera le déclencheur du final macabre. Contrairement à Macbeth, Hamlet est beaucoup moins orienté vers le fantastique (hormis ce qui concerne le spectre) et vers la notion de Mal et de maléfique. Gertrude, la reine, si l'on peut critiquer la durée de son deuil et son manque d'honneur suite au choix rapide et "incestueux" (tel qu'il est qualifié dans le livre) de se lier au frère de son défunt mari, est pourtant épargnée par le Spectre, et de fait par Hamlet qui, sans lui pardonner, réduit son ressenti à une humiliation (par la pièce de théâtre) et à une confrontation verbale pleine d'aigreur et piques cyniques. Même Claudius, objet de la haine d'Hamlet, n'est pas fondamentalement présenté comme un méchant absolu, tyrannique même si bien sûr sa volonté de conservation de pouvoir le pousse au crime. Ainsi Shakespeare mon tout son talent dans la nuance et dans la fragilité des apparences. Dans Macbeth on pouvait trouver le Mal absolu dans les personnages de Macbeth et sa femme... avant de démontrer que cela n'était pas tout fait exact si l'on rentrait plus profondément dans les faits. Entre la présentation des personnages sous un certain angle et la nature de leurs actes (avec les causes et conséquences morales qui en découlent) il y a une différence qui fait toute la puissance de l'écriture du dramaturge. C'est ce que l'on retrouve donc dans Hamlet sous un angle différent avec des personnages finalement moins entourés d'une aura négative et pourtant froidement monstrueux dans leurs actes. Le talent de l'auteur est indéniable pour construire sur une intrigue courte et simple, tout un développement autour de personnages dont on identifie très rapidement les caractéristiques, et qui pourtant ont tous des degrés de lecture psychologique plus élargis que prévu. La plume de Shakespeare est effarante de beauté, de style et d'efficacité et donne un relief incroyable à chaque intervention, souvent long monologue captivant. Loin de se résumer au bizarrement très célèbre "être ou ne pas être", ce drame en cinq actes est un trésor de phrasé qui enchante du début à la fin.

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moicshira2

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Une plume gracieuse, des échanges piquants pleins d'humour et de finesse. Pour une première rencontre avec Shakespeare, c'est pour moi une grande réussite ! Être ou ne pas être cette fameuse phrase qui a su traverser les âges et même trouver une place en dehors de son œuvre enfin je la contextualise. Et je suis surprise que ce soit cette phrase là qui ai été retenue tant il m'a semblé en trouver d'autres sans nul pareil dans cet ouvrage. Les monologues sont intelligents et il faut admettre que ce n'est pas pour rien que l'on parle de tragédie Shakepearienne. Bien que ce ne soit que la première pièce que je lise de lui, j'en ai vu représenté d'autres. Et il faut admettre que ces fins sont tragiques. Réellement tragiques. Ici, nul vainqueur, nul héros. Et c'est peut-être ça que j'aime. Une fin qui n'est pas forcément heureuse. Un dénouement qui nous laisse une certaine joie amère en bouche. Voilà comment se conclut cette pièce. Semblable a un bon thé dont l'amertume vient nous chatouiller le palais. Le texte sans être inaccessible ou incompréhensible, mérite toutefois une certaine réflexion avant de se livrer totalement à nous. Et je suis encore loin d'avoir révélé chacun de ses secrets.

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Mermed

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Tout ayant été dit sur Hamlet, quels mots assembler ? Dire que c’est lui qui écrit les cinq mots répétés partout et sans cesse: « To be or not to be» cinq mots, dont chacun dit: facile... Il suffisait d’y penser… Six lettres pour cinq mots, une phrase si simple... Puis les premiers mots d’Hamlet: “A little more than kin and less than kind.” Comment traduire ce jeu de mots? Words, words, words... La belle traduction de Pascal Collin me ravit «Un peu plus que ton cher, mais bien moins que ta chair.‘’  On pourrait oser: “Un peu plus que descendant, bien moins que complaisant.» Hamlet c’est aussi des phrases sur lesquelles on bute depuis toujours: “For if the sun breed maggots in a dead dog, being a good kissing carrion—Have you a daughter? “ Car si le soleil engendre des asticots dans un chien mort - une bonne affaire, cette charogne - Tu as une fille ? Ou “Then are our beggars, bodies; and our monarchs, and outstretched heroes, the beggars' shadows." Je garde le commentaire de Coleridge, “I do not understand this; and Shakespeare seems to have intended the meaning not to be more than snatched at : By my fay, I cannot reason!’ Alors, nos mendiants, des corps, et nos monarques et nos héros surhumains, les ombres des mendiants… On peut s'attarder sur chacune des répliques de cette pièce monumentale – plus de quatre heures... Je termine sur la couronne de fleurs sur la tête d’Ophelia, Elle est un assemblage de ces multiples états d’âme qui la bouleversent, Chacun d’entre eux est représenté par un végétal : le romarin pour le souvenir, les pensées pour l’activité psychique du même nom le fenouil représente la flatterie, la colombine , symbole de la fidélité – par une sorte de mépris ironique, Ophelia la donne à Claudius “who stole the love of his brothers wife" (qui a volé l’amour de la femme de son frère) la rue, c’est le chagrin, la pâquerette dit la dissimulation, et la violette pour l’innocence et l’amour éternel.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Théatre
  • EAN
    9782264081100
  • Collection ou Série
    Littérature étrangère
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    240
  • Dimensions
    180 x 110 mm

L'auteur

William Shakespeare

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