Hamlet - Édition bilingue : Le livre de William Shakespeare

Poche

Robert Laffont

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" Quelque chose est pourri dans l'état du Danemark ! " Le soir venu, le spectre du roi défunt hante les brumes du château d'Elseneur. Il crie vengeance. Honte à son frère Claudius, le lâche assassin ! Hamlet, son fils, l'a promis : ce crime ne restera pas impuni. Mais au bord du gouffre, voilà que le jeune homme vacille : " Être ou bien ne pas être ? " Jeu de miroirs, faux-semblants, théâtre dans le théâtre... Folie simulée ou véritable démence ? Le meurtre est pourtant bien réel. Et la mort d'Ophélie annonce de nouveaux désastres. Au cœur de la tragédie jaillissent alors les voix mystérieuses du pouvoir et de la guerre, de l'amour et de la mort. La poésie de Shakespeare fuse à chaque instant, racontant le mythe universel d'une humanité confrontée à ses démons.

" Hamlet est l'interprète de pensées et de sentiments tourmentés qui ne sont pas étroitement les siens. On y entend l'écho d'inquiétudes, d'aspirations et de déconvenues qui sont celles d'une époque et pas seulement d'elle. " Michel Grivelet.

Une édition bilingue de Hamlet dans une traduction inédite en poche de Michel Grivelet saluée par Pierre Assouline.

De (auteur) : William Shakespeare
Traduit par : Michel Grivelet
Préface de : Michel Grivelet

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Expérience de lecture

Avis Babelio

moicshira2

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Une plume gracieuse, des échanges piquants pleins d'humour et de finesse. Pour une première rencontre avec Shakespeare, c'est pour moi une grande réussite ! Être ou ne pas être cette fameuse phrase qui a su traverser les âges et même trouver une place en dehors de son œuvre enfin je la contextualise. Et je suis surprise que ce soit cette phrase là qui ai été retenue tant il m'a semblé en trouver d'autres sans nul pareil dans cet ouvrage. Les monologues sont intelligents et il faut admettre que ce n'est pas pour rien que l'on parle de tragédie Shakepearienne. Bien que ce ne soit que la première pièce que je lise de lui, j'en ai vu représenté d'autres. Et il faut admettre que ces fins sont tragiques. Réellement tragiques. Ici, nul vainqueur, nul héros. Et c'est peut-être ça que j'aime. Une fin qui n'est pas forcément heureuse. Un dénouement qui nous laisse une certaine joie amère en bouche. Voilà comment se conclut cette pièce. Semblable a un bon thé dont l'amertume vient nous chatouiller le palais. Le texte sans être inaccessible ou incompréhensible, mérite toutefois une certaine réflexion avant de se livrer totalement à nous. Et je suis encore loin d'avoir révélé chacun de ses secrets.

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Mermed

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Tout ayant été dit sur Hamlet, quels mots assembler ? Dire que c’est lui qui écrit les cinq mots répétés partout et sans cesse: « To be or not to be» cinq mots, dont chacun dit: facile... Il suffisait d’y penser… Six lettres pour cinq mots, une phrase si simple... Puis les premiers mots d’Hamlet: “A little more than kin and less than kind.” Comment traduire ce jeu de mots? Words, words, words... La belle traduction de Pascal Collin me ravit «Un peu plus que ton cher, mais bien moins que ta chair.‘’  On pourrait oser: “Un peu plus que descendant, bien moins que complaisant.» Hamlet c’est aussi des phrases sur lesquelles on bute depuis toujours: “For if the sun breed maggots in a dead dog, being a good kissing carrion—Have you a daughter? “ Car si le soleil engendre des asticots dans un chien mort - une bonne affaire, cette charogne - Tu as une fille ? Ou “Then are our beggars, bodies; and our monarchs, and outstretched heroes, the beggars' shadows." Je garde le commentaire de Coleridge, “I do not understand this; and Shakespeare seems to have intended the meaning not to be more than snatched at : By my fay, I cannot reason!’ Alors, nos mendiants, des corps, et nos monarques et nos héros surhumains, les ombres des mendiants… On peut s'attarder sur chacune des répliques de cette pièce monumentale – plus de quatre heures... Je termine sur la couronne de fleurs sur la tête d’Ophelia, Elle est un assemblage de ces multiples états d’âme qui la bouleversent, Chacun d’entre eux est représenté par un végétal : le romarin pour le souvenir, les pensées pour l’activité psychique du même nom le fenouil représente la flatterie, la colombine , symbole de la fidélité – par une sorte de mépris ironique, Ophelia la donne à Claudius “who stole the love of his brothers wife" (qui a volé l’amour de la femme de son frère) la rue, c’est le chagrin, la pâquerette dit la dissimulation, et la violette pour l’innocence et l’amour éternel.

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leathian

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Deuxième relecture de Shakespeare. Hamlet est la plus longue et la plus célèbre pièce de l'auteur. Encore une fois, Shakespeare n'invente pas cette histoire. il s'inspire d'un récit préexistant auquel il emprunte le scénario. Et c'est toujours la langue et les punchlines qui ébaudissent... D'une certaine manière, Hamlet est à l'échelle d'une pièce ce que représentaient les peintres par un crâne ou une nature morte : une vanité. On retrouve d'ailleurs le crâne dans le texte et la fameuse tirade (to be or not to be, that is the question). Hamlet sait que son père a été assassiné par son propre frère : Claudius. Ce dernier a pris son trône de roi du Danemark et s'est remarié avec son épouse, Gertrude, la mère de Hamlet fils. Le fils veut venger son père, mais il procrastine, se fait passer pour fou, fait venir des comédiens pour rejouer le meurtre, se laisse exiler, revient etc... jusqu'à ce que la situation dégénère tout à fait...

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chrisw

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Il est difficile de faire une critique d’une œuvre majeure, mondialement connue et déjà décortiquée à l’envi. Je ne serai donc pas très originale dans mes quelques considérations sur le magnifique « Hamlet » de Shakespeare. Shakespeare s’inspire d’une ancienne histoire danoise mettant en scène un prince simulant la folie. Il n’est donc pas étonnant de voir la pièce se dérouler dans le château d’Elseneur, au Danemark entre Moyen-âge et Renaissance. Le contexte d’écriture est triste : en 1596, Shakespeare perd son fils unique, Hamnet… On estime la première représentation de Hamlet entre 1598 et 1601. Le scénario de départ est porteur de tragédie : Le père d’Hamlet, roi du Danemark meurt soudainement. Son spectre apparaît et révèle à son fils qu’il a été assassiné par Claudius, son frère, qui non seulement l’a remplacé sur le trône mais a épousé au passage Gertrude la mère d’Hamlet ! Hamlet décide de feindre la folie pour mieux observer son entourage. Il plonge dans le désarroi et dans un dilemme moral. L’engrenage mortifère se met en place. Hamlet est bien entendu un personnage tragique mais, finalement, la tragédie frappe presque tous les protagonistes qui meurent à tour de rôle. [masquer]Ophélie, amoureuse de Hamlet, finit noyée. Son père est tué par erreur par Hamlet. Laërte, frère d’Ophélie qui veut assouvir sa vengeance est lui aussi tué par Hamlet. Claudius et Gertrude meurent. Rosencrantz et Guildenstern, les amis d’enfance de Hamlet sont exécutés. Bref ! C’est une hécatombe. Horatio, l’ami loyal et fiable d’Hamlet survit ! Il est aussi celui qui essaie d’empêcher, en vain, Hamlet de suivre le fantôme. Il pressent la folie et le bain de sang qui résulteront de ce désir de vengeance. Il est aussi important qu’il survive afin de pouvoir témoigner des événements advenus et avertir le Prince Fortinbras, futur roi du Danemark.[/masquer] Horatio est un des rares éléments stables et réfléchis de la pièce. C’est, d’une certaine manière, un Sage, un guide moral, sorte de Jiminy Cricket Élisabéthain. Son “Now cracks a noble heart. Good night, sweet prince / And flights of angels sing thee to thy rest" (Voici un noble cœur qui se brise. Bonne nuit, aimable prince ! / Que des essaims d'anges bercent par leurs chants ton long sommeil !) est poignant et témoigne du respect et de la tendresse d’Horatio pour Hamlet. Lire « Hamlet » c’est plonger dans une histoire psychologique sombre. Il est question de trahison, de corruption, de vengeance, de désespoir, de soif de justice, d’apparences trompeuses, de folie, de mort. Les personnages sont fascinants, le texte est fort avec des répliques et des monologues tellement percutants que même les personnes n’ayant jamais lu ou vu la pièce les connaissent. Tout le monde connaît aussi le crâne du bouffon Yorick qui est là pour nous rappeler notre mortalité et notre possible résurrection mais qui est aussi un symbole de questionnement existentiel. Et comme bien souvent avec Shakespeare, sa capacité à frapper juste dans la mise en scène de la condition humaine sous toutes ses formes et la qualité exceptionnelle des mots choisis font de « Hamlet » une pièce incontournable et percutante. À chaque relecture, un nouvel élément, une nouvelle interprétation, un autre regard, nous font réaliser à quel point cette pièce est profonde. Donc, lire ou ne pas lire Hamlet, la question ne se pose pas ! Lisez Hamlet, observez l’actualité et vous verrez à quel point cette pièce est intemporelle !

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Théatre
  • EAN
    9782221248300
  • Collection ou Série
    Pavillons Poche
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    688
  • Dimensions
    185 x 124 mm

L'auteur

William Shakespeare

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