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Mille femmes blanches
Jean-Luc Piningre (traduit par)
Date de parution : 09/05/2019
Éditeurs :
Lizzie
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Mille femmes blanches

Jean-Luc Piningre (traduit par)
Date de parution : 09/05/2019

« Un roman splendide, puissant et engagé. » Jim Harrison

Cet ouvrage a reçu le prix du Premier roman étranger

En 1874, à Washington, le président Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l'intégration du peuple...

En 1874, à Washington, le président Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l'intégration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart viennent en réalité des pénitenciers et des asiles... L'une d'elles, May...

En 1874, à Washington, le président Grant accepte la proposition incroyable du chef indien Little Wolf : troquer mille femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l'intégration du peuple indien. Si quelques femmes se portent volontaires, la plupart viennent en réalité des pénitenciers et des asiles... L'une d'elles, May Dodd, apprend sa nouvelle vie de squaw et les rites des Indiens. Mariée à un puissant guerrier, elle découvre les combats violents entre tribus et les ravages provoqués par l'alcool. Aux côtés de femmes de toutes origines, elle assiste à l'agonie de son peuple d'adoption...
 

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EAN : 9791036602726
Façonnage normé : Coffret CD
Durée : 811 min
Lizzie
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EAN : 9791036602726
Façonnage normé : Coffret CD
Durée : 811 min

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • elobook86 14/05/2023
    Ce livre retrace l'histoire de May Dood à travers ses carnets. Nous sommes en 1874 en Amérique. Le président Grant accepte la proposition du chef Cheyenne Little Wolf : troquer 1000 femmes blanches contre chevaux et bisons pour favoriser l'intégration du peuple indien. May fait partie des premières femmes qui ont fait l'objet de ce pacte. Mon avis : C'est un récit beau et puissant. May est une femme forte et courageuse que la vie n'a pas gâtée. C'est un très bel hommage au peuple indien mais aussi aux femmes de cette époque. J'ai beaucoup aimé ce livre et j'ai hâte de découvrir la suite
  • EstelWN 11/05/2023
    Ce roman nous embarque au cœur des plaines Américaines, dans les années 1875. Nous sommes à la fin des Guerres Indiennes : Custer n'a pas encore été défait, presque toutes les tribus Amérindiennes ont été exterminées, déportées, et parquées dans des réserves minuscules. Le génocide des peuples natifs, sur lequel s'est construite l'Amérique, est donc bien bien entamé ! Nous suivons le témoignage fictif de May Dodd, qui retranscrit dans ses carnets sa soif de justice, d'humanité, et sa découverte avec le peuple des Cheyennes du Nord, mené par Little Wolf. Suivant un programme approuvé par le gouvernement des états-unis, May et un groupe de femmes aux origines diverses a quitté la « civilisation » pour les contrées encore « sauvages » de l'Ouest, dans le but d'épouser des hommes Cheyennes et, grâce au métissage de leurs futurs enfants, d'assurer l'intégration des nouvelles générations. Le petit point noir à mes yeux est le début du roman, qui traîne un peu en longueur : on enchaîne les chapitres sur le trajet jusqu'à l'ouest, sur le voyage en train, sur la découverte des autres filles du programme. Sans doute parce que j'avais hâte de découvrir les Cheyennes du Nord à travers les yeux de... Ce roman nous embarque au cœur des plaines Américaines, dans les années 1875. Nous sommes à la fin des Guerres Indiennes : Custer n'a pas encore été défait, presque toutes les tribus Amérindiennes ont été exterminées, déportées, et parquées dans des réserves minuscules. Le génocide des peuples natifs, sur lequel s'est construite l'Amérique, est donc bien bien entamé ! Nous suivons le témoignage fictif de May Dodd, qui retranscrit dans ses carnets sa soif de justice, d'humanité, et sa découverte avec le peuple des Cheyennes du Nord, mené par Little Wolf. Suivant un programme approuvé par le gouvernement des états-unis, May et un groupe de femmes aux origines diverses a quitté la « civilisation » pour les contrées encore « sauvages » de l'Ouest, dans le but d'épouser des hommes Cheyennes et, grâce au métissage de leurs futurs enfants, d'assurer l'intégration des nouvelles générations. Le petit point noir à mes yeux est le début du roman, qui traîne un peu en longueur : on enchaîne les chapitres sur le trajet jusqu'à l'ouest, sur le voyage en train, sur la découverte des autres filles du programme. Sans doute parce que j'avais hâte de découvrir les Cheyennes du Nord à travers les yeux de May, ce début m'a paru bien long ! La suite est exaltante. La plume que Jim Fergus prête à May Dodd est franche, drôle. Nous sommes avec elle dans sa crainte de la vie qui l'attend, dans sa consternation face à certains agissements des Indiens, puis dans l'intérêt et l'amour qu'elle leur portera. L'héroïne est une femme fière et décidée à suivre ce qui lui semble juste. Contrairement aux femmes blanches de son temps, elle n'a pas peur de sa sexualité, pas peur de s'imposer en présence des hommes, pas peur d'être forte. Sa rencontre avec le fier peuple Cheyenne exalte cette personnalité féministe et, par contraste avec les souvenirs de son ancienne vie, l'amène de plus en plus sur la voie d'une liberté qu'elle trace elle-même. À travers le regard de May, nous sommes plongés dans les grands conflits sociaux de cette fin de siècle. Les abus perpétrés dans les asiles, l'avide quête de sang et de violence pour régler le « problème Indien », l'impossibilité pour les tribus Amérindiennes de s'unir contre les Blancs, etc.
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  • ManonChronique 09/05/2023
    J’ai ri, j’ai pleuré. J’ai frissonné de dégoût, de peur. J’ai bouilli de rage puis souri d’espoir. Je suis passée à travers toutes les émotions. Pas seulement à cause de la plume de l’auteur ou du fait que c’est un récit inspiré d’une histoire vraie, mais grâce à la palette haut en couleurs de ses personnages. Je me suis attachée à certains d’entre eux de façon si forte, si personnelle (parce qu’ils étaient drôles, courageux et immensément touchants) que la fin m’a poignardé jusqu’aux larmes. Un livre d’une grande émotion.
  • sylviedoc 06/05/2023
    Comme je suis très très en retard dans mes retours de lecture, une fois n'est pas coutume, je vais écrire un seul billet sur l'ensemble de la trilogie constituée de "Mille femmes blanches", suivi de "La vengeance des mères", et terminé par "Les amazones". Une lecture que je dois une fois de plus à ma meilleure amie, toujours de bon conseil, elle se reconnaîtra si par hasard elle passe ici. 1874 : le chef des Cheyennes, Little Wolf, obtient une entrevue avec le président américain Ulysses Grant dans le but de lui proposer un deal dont les termes sont les suivants : dans le but d'assurer l'avenir de sa tribu, il demande que mille femmes blanches lui soient livrées (comme des pizzas !) en échange de mille pur-sangs. On ne sait pas vraiment comment s'est conclu l'entretien, si ce n'est que la bonne société s'est fortement offusquée de cette demande. Toujours est-il que Jim Fergus est parti de ce fait avéré pour nous régaler d'une trilogie riche en émotion et en rebondissements. Le premier volume, sous-titré Le journal intime d'une femme libre nous embarque à travers les carnets de May Dodd, "retrouvés" par son arrière-petit-fils J. Will Dodd, rédacteur en chef... Comme je suis très très en retard dans mes retours de lecture, une fois n'est pas coutume, je vais écrire un seul billet sur l'ensemble de la trilogie constituée de "Mille femmes blanches", suivi de "La vengeance des mères", et terminé par "Les amazones". Une lecture que je dois une fois de plus à ma meilleure amie, toujours de bon conseil, elle se reconnaîtra si par hasard elle passe ici. 1874 : le chef des Cheyennes, Little Wolf, obtient une entrevue avec le président américain Ulysses Grant dans le but de lui proposer un deal dont les termes sont les suivants : dans le but d'assurer l'avenir de sa tribu, il demande que mille femmes blanches lui soient livrées (comme des pizzas !) en échange de mille pur-sangs. On ne sait pas vraiment comment s'est conclu l'entretien, si ce n'est que la bonne société s'est fortement offusquée de cette demande. Toujours est-il que Jim Fergus est parti de ce fait avéré pour nous régaler d'une trilogie riche en émotion et en rebondissements. Le premier volume, sous-titré Le journal intime d'une femme libre nous embarque à travers les carnets de May Dodd, "retrouvés" par son arrière-petit-fils J. Will Dodd, rédacteur en chef d'un journal à Chicago. May n'a qu'une vingtaine d'années lorsqu'elle tombe amoureuse d'un contremaître de son père, avec lequel elle part vivre et qui lui fera rapidement deux enfants, hors mariage. Bien sûr sa famille la renie complètement, et son père ira jusqu'à la faire enfermer dans un asile psychiatrique où ses conditions de vie seront épouvantables. Pour échapper à son sort, elle se porte volontaire pour le programme "1000 femmes blanches", et sera sélectionnée en compagnie de nombreuses autres réprouvées issues comme elle d'institutions psychiatriques mais aussi de prisons ou de la rue. Rares sont en effet les femmes "respectables" qui ont répondu à l'appel... Lors du long voyage qui va les mener jusqu'au campement de Little Wolf, le chef Cheyenne, dans le Nebraska, May commence à écrire dans un carnet le récit de ses aventures et de celles de ses compagnes dont certaines deviendront des amies. Ces récits se présentent sous forme de lettres à sa soeur, et parfois à son amour disparu, Harry, ou encore à ses enfants dont elle doute de les revoir un jour. Le périple de ces femmes éprouvées par la vie les amènera à faire connaissance et à développer une grande solidarité entre elles. Je vous en présente quelques-unes : Phemie, fille d'une esclave noire et de son maître et elle-même vendue enfant à un planteur violent, elle finit par s'enfuir jusqu'au Canada, où elle trouvera un emploi. Dix ans plus tard, elle découvre l'offre d'échange et se porte volontaire. C'est l'une des figures les plus marquantes du roman, dotée d'un physique d'athlète et remarquable en tous points, elle s'imposera comme l'égale des hommes dans la tribu indienne. Les jumelles Kelly, Meggie et Suzy, des irlandaises flamboyantes et pleines d'humour, spécialisées dans l'arnaque de vieux barbons ce qui les a conduites au pénitencier. Elles seront les héroïnes du second tome "La vengeance des mères", mais prennent déjà une place prépondérante dans la vie de la tribu. Gretchen, fille d'immigrants suisses fermiers, peu gâtée par la nature, qui cherchait un mari et s'est retrouvée à la rue sans un sou, son prétendant ayant fui en la découvrant. Elle se dit que les cheyennes seront moins exigeants et verront en elle une bonne future mère avec ses hanches de poulinière. Miss White, Narcissa de son prénom, protestante guindée n'a pour sa part aucune intention de se faire engrosser par un "sauvage". Elle préfèrerait lui apporter l'enseignement du Christ et les bonnes moeurs épiscopaliennes. Helen Flight est quant à elle une artiste anglaise qui dessine à la perfection les oiseaux. Stérile (mais l'ayant caché), elle a postulé pour saisir l'occasion de découvrir de nouvelles espèces pour illustrer son prochain ouvrage. Elle réservera quelques surprises à ses compagnes... Il y en a bien d'autres encore, qui partageront l'odyssée de May avec ses déboires, mais aussi ses moments de bonheur, car finalement, la vie au sein de la tribu cheyenne va se révéler bien plus enrichissante que prévu. Les femmes blanches vont peu à peu y trouver leur place et adopter le mode de vie local, tout en y imposant quelques "aménagements" pour améliorer le confort de tous. Il y aura des moments difficiles, comme quand May, mariée à Little Wolf en personne, découvrira qu'il a déjà deux épouses avec lesquelles il faudra le partager, ou quand certaines d'entre elles vont devoir faire face à un redoutable prédateur (humain), mais dans l'ensemble elles découvriront que les soi-disant sauvages se révèlent parfois bien plus civilisés que leurs concitoyens blancs. Bien sûr, tout n'est pas aussi tranché, il y a des blancs respectueux et qui pensent que les tribus indiennes devraient pouvoir garder leurs terres sans en être chassés pour faire place aux chercheurs d'or et autres pionniers. Tout comme il y a aussi des Indiens méprisables et sanguinaires, y compris envers leurs propres congénères de tribus rivales. On assiste d'ailleurs à une scène particulièrement horrible vers la fin du premier tome... Le second volume s'articule cette fois autour des journaux des soeurs Kelly et d'une nouvelle venue, Molly Mc Gill qui fait partie du second contingent de l'opération Mille femmes blanches, dont le dépositaire est John William Dodd III, fils du précédent rédacteur en chef. Il les a reçus de Molly Standing Bear, amérindienne descendante de la tribu de Little Wolf. Le groupe dont fait partie Molly Mc Gill est attaqué pendant son voyage en train par des guerriers Lakotas, dont le chef se nomme Hawk, un sang-mêlé. Pendant son enfance, il a été enlevé à ses parents et contraint de fréquenter une école de jésuites où il a appris l'anglais. Au camp des Lakotas, les sept " nouvelles" vont faire la connaissance des soeurs Kelly, qui leur serviront de guides dans cette nouvelle vie. Escortées par Hawk et quelques autres lakotas, elles partirons ensemble à la recherche de Little Wolf et de la tribu des Cheyennes. Je n'en raconterai pas plus, sous peine de divulgâcher des éléments du premier tome. Juste un mot pour mentionner un autre personnage remarquable qu'on suivra tout au long de l'histoire : Jimmy le muletier, alias Dirty Gertie, une femme courageuse contrainte de se déguiser en homme pour obtenir un travail auprès de la garnison responsable du programme d'échange. Elle se révélera une aide inestimable pour les jeunes femmes. Enfin un mot sur le troisième tome, "Les amazones", plus guerrier, axé sur la traque des dernières tribus indiennes qui n'ont pas encore accepté de se rendre dans les comptoirs "généreusement" concédés par les blancs en échange des immenses territoires peuplés de bisons où régnaient naguère Cheyennes, Lakotas et autres tribus alliées ou rivales. Nous y retrouvons certaines des héroïnes des deux volumes précédents, elles se sont affirmées et certaines sont mêmes devenues des chefs de guerre. Loyales à leur peuple d'adoption, elles prendront une part active au combat des Indiens pour préserver leur indépendance. Entre les derniers carnets de Molly Mc Gill et d'une autre héroïne, on découvre également les interventions de Molly Standing Bear qui nous apprend que l'histoire ne s'est pas arrêtée en 1875, et nous démontre s'il le fallait encore les ravages de l'homme blanc sur la civilisation indienne, et la spoliation dont les tribus ont été victimes. Je me suis étendue un peu longuement sur l'histoire, mais je voulais quand même en donner quelques éléments essentiels, sans en divulguer les innombrables facettes. Cette saga est incroyablement riche, et même si l'histoire est fictive, les faits relatés pourraient parfaitement s'être produits. Les portraits de femmes sont fouillés et chacune d'elle possède des particularités intéressantes et souvent elles sont très attachantes. Les hommes ne sont pas en reste, je ne suis pas près d'oublier Little Wolf, Hawk, ou encore Chance, croisé dans le tome 3. La nature tient une part essentielle dans l'histoire, elle fait partie intégrante de la vie des tribus indiennes qui sont en totale harmonie avec elle, et n'y prennent que ce qui leur est indispensable. J'ai beaucoup appris aussi sur les prémisses de la réquisition par les colons blancs des terres indiennes, et la façon dont ils ont réussi à "persuader" nombre d'indiens de se rendre volontairement au sein des comptoirs où ils vont peu à peu renoncer à tous leurs droits. Certains se retrouveront vite sous l'emprise de l'alcool, arme fatale des envahisseurs. Bref, j'ai été complètement happée par ce mélange de western, de road-trip, et de nature-writing, au point de lire la trilogie d'une traite (enfin entre-temps j'ai quand même dormi et travaillé !). J'ai quasiment tout aimé, excepté peut-être le côté un peu caricatural de certains personnages, mais cela m'a plutôt fait sourire. Je n'ai pas mis cinq étoiles parce que le troisième tome m'a un peu moins séduite, le côté combat et poursuite y étant trop présent à mon goût, mais les deux premiers méritent la note maximale. Il paraît qu'une suite est parue, bien évidemment je la lirai dès que je parviendrai à mettre la main dessus ! En attendant, j'en connais parmi mes ami(e)s babeliotes qui seraient certainement aussi enthousiastes que moi...
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  • Bookinette 26/03/2023
    Un roman qui m'attendait depuis fort longtemps, il était temps que je le sorte, j'avais peur d'avoir le cœur brisé et ça n'a pas manqué.... A travers ses carnets intimes, on suit l'histoire de May Dodd, une femme éprise de liberté dans un monde qui ne le lui permettait pas. Une vie étriquée de dessine devant elle et elle ne peut s'en contenter. Ses choix sont jugés scandaleux, vie avec un homme de basse extraction, deux enfants hors mariage. Il n'en faut pas plus pour que sa famille s'offusque et la fasse enfermer dans un asile de fous pour perversion sexuelle. Des mois de solitude et de souffrance lorsque la seule échappatoire qui s'offre à elle est cette singulière demande d'un chef cheyenne au président Grant : mille femmes blanches contre mille chevaux afin de favoriser l'intégration entre les deux peuples. C'est une opportunité inespérée qu'elle saisit aussitôt. Quelle histoire incroyable ! Un premier convoi de volontaires s'enfoncent vers l'Ouest, chacune avec sa propre histoire souvent douloureuse. L'auteur nous offre une jolie galerie de femmes tantôt fortes, sensibles, blessées, révoltées, rouées, extravagantes. May raconte dans son journal les multiples péripéties de cet improbable voyage, la solidarité qui se développe entre elles, sa... Un roman qui m'attendait depuis fort longtemps, il était temps que je le sorte, j'avais peur d'avoir le cœur brisé et ça n'a pas manqué.... A travers ses carnets intimes, on suit l'histoire de May Dodd, une femme éprise de liberté dans un monde qui ne le lui permettait pas. Une vie étriquée de dessine devant elle et elle ne peut s'en contenter. Ses choix sont jugés scandaleux, vie avec un homme de basse extraction, deux enfants hors mariage. Il n'en faut pas plus pour que sa famille s'offusque et la fasse enfermer dans un asile de fous pour perversion sexuelle. Des mois de solitude et de souffrance lorsque la seule échappatoire qui s'offre à elle est cette singulière demande d'un chef cheyenne au président Grant : mille femmes blanches contre mille chevaux afin de favoriser l'intégration entre les deux peuples. C'est une opportunité inespérée qu'elle saisit aussitôt. Quelle histoire incroyable ! Un premier convoi de volontaires s'enfoncent vers l'Ouest, chacune avec sa propre histoire souvent douloureuse. L'auteur nous offre une jolie galerie de femmes tantôt fortes, sensibles, blessées, révoltées, rouées, extravagantes. May raconte dans son journal les multiples péripéties de cet improbable voyage, la solidarité qui se développe entre elles, sa rencontre essentielle avec le capitaine Bourke . Puis c'est l'arrivée, l'immersion dans un nouveau monde, un choc de cultures qui finalement s'aplanit assez rapidement pour ces femmes déjà à la marge de leur société. Peu à peu, elles s'imprègnent de nouvelles traditions, s'attachent à leur nouvelle famille,. May raconte leur quotidien, les difficultés qu'elles rencontrent, leurs petites révoltes et leurs petits bonheurs, elle raconte ces sauvages qui leur témoignent plus de respect qu'elles n'en ont jamais eu. Quelques personnages sont particulièrement attachants, je pense encore à Horse Boy... May devient le témoin impuissant de la déchéance de son nouveau peuple, alcool, mensonge des hommes blancs, trahison. Jusqu'au dernier moment elle refuse de voir l'inéluctable. Un beau roman sans concession qui parle de la condition féminine, de la politique indienne de l'époque, de la religion, de la famille... c'est dur, parfois violent, parfois d'une tendresse infinie, c'est écrit avec intelligence et sensibilité.
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