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La république des faibles
Date de parution : 03/03/2022
Éditeurs :
10/18

La république des faibles

Date de parution : 03/03/2022
Un premier roman impressionnant de maîtrise et de noirceau, auréolé du Landerneau polar 2021 !
Le 1er janvier 1898, un chiffonnier découvre le corps d’un enfant sur les pentes de la Croix Rousse. Très vite, on identifie un gamin des quartiers populaires que ses parents... Le 1er janvier 1898, un chiffonnier découvre le corps d’un enfant sur les pentes de la Croix Rousse. Très vite, on identifie un gamin des quartiers populaires que ses parents recherchaient depuis plusieurs semaines en vain. Le commissaire Jules Soubielle est chargé de l’enquête dans ce Lyon soumis à de... Le 1er janvier 1898, un chiffonnier découvre le corps d’un enfant sur les pentes de la Croix Rousse. Très vite, on identifie un gamin des quartiers populaires que ses parents recherchaient depuis plusieurs semaines en vain. Le commissaire Jules Soubielle est chargé de l’enquête dans ce Lyon soumis à de fortes tensions à la veille des élections. S’élèvent les voix d’un nationalisme déchainé, d’un antisémitisme exacerbé par l’affaire Dreyfus et d’un socialisme naissant. Dans le bruissement confus de cette fin de siècle, il faudra à la police pénétrer dans l’intimité de ces ouvriers et petits commerçants, entendre la voix de leurs femmes et de leurs enfants pour révéler les failles de cette république qui clame pourtant qu’elle est là pour défendre les faibles.

Avec ce premier polar historique, Gwenaël Bulteau, d’une plume aussi poétique que vibrante, nous fait entendre la clameur d’un monde où la justice peine à imposer ses règles, au détour d’une enquête qui fera tomber les masques un à un.
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EAN : 9782264079596
Code sériel : 05739
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 336
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264079596
Code sériel : 05739
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 336
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Pierreyvesjaquet 15/12/2022
    Nous sommes à l'Aube du nouveau siècle. On retrouve dans une décharge un enfant torturé et sans tête. Le commissaire Soubielle va mener une enquête difficile dans un Lyon qui prépare les élections. Les conflits entre factions politiques, l'émergence du socialisme, les violences dans la rue et dans les familles rendent la quête difficile. Un très bon polar noir.
  • JLBlecteur 12/12/2022
    Premier janvier 1898, nuit de goudron sur la décharge de la croix rousse, haut quartier des célèbres canuts qui se dispute le sommet de ce coin de ciel de France avec la basilique Notre-Dame de Fourvière, la tour crayon n’ayant pas encore écrit son empreinte moderne dans Lyon, capitale des Gaules. Lyon, la capitale dégueule quotidiennement son lot de vieux journaux, les torchons de la veille que récupèrent, harassés, les chiffonniers dès potron-minet pour les revendre aux imprimeries qui, déjà, avant l'heure des verts partis écologistes, recyclent son papier ad libitum. Seulement ce matin là, c’est le jeune corps sans tête d'un garçon d'une dizaine d’années vêtu d'une robe de fille que débusque Pierre Démange à la place de la presse locale ardemment recherchée. Un corps sans face sous la pile de papier ! Macabre découverte qui va déposséder la maréchaussée de son annuel jour de congé. Congédié le férié. Le commissaire Soubielle, récemment arrivé en ville et ses sbires sont chargés de l’enquête qui va nous permettre une lugubre introspection minutieuse du Lyon du 19ème finissant. L’époque est encore aux rapports rédigés à la plume trempée dans l'encrier mais déjà aux premiers tramways qui grimpent les rues escarpées et aux miliciens d’extrême droite... Premier janvier 1898, nuit de goudron sur la décharge de la croix rousse, haut quartier des célèbres canuts qui se dispute le sommet de ce coin de ciel de France avec la basilique Notre-Dame de Fourvière, la tour crayon n’ayant pas encore écrit son empreinte moderne dans Lyon, capitale des Gaules. Lyon, la capitale dégueule quotidiennement son lot de vieux journaux, les torchons de la veille que récupèrent, harassés, les chiffonniers dès potron-minet pour les revendre aux imprimeries qui, déjà, avant l'heure des verts partis écologistes, recyclent son papier ad libitum. Seulement ce matin là, c’est le jeune corps sans tête d'un garçon d'une dizaine d’années vêtu d'une robe de fille que débusque Pierre Démange à la place de la presse locale ardemment recherchée. Un corps sans face sous la pile de papier ! Macabre découverte qui va déposséder la maréchaussée de son annuel jour de congé. Congédié le férié. Le commissaire Soubielle, récemment arrivé en ville et ses sbires sont chargés de l’enquête qui va nous permettre une lugubre introspection minutieuse du Lyon du 19ème finissant. L’époque est encore aux rapports rédigés à la plume trempée dans l'encrier mais déjà aux premiers tramways qui grimpent les rues escarpées et aux miliciens d’extrême droite qui, sur les quais de Saône, en réunion, vitupèrent et maudissent juifs, étrangers et syndicats naissants. En tournant les pages de ce polar historique, on pataugera dans les fangeux dédales obscurs et les bouibouis mal famés des basfonds de la cité à tenter de débusquer les pervers patentés. On verra fondre au noir des plus sombres le condé engagé, et dans une double vie, et dans un activisme politique déviant vers une idéologie nauséabonde qui a  malheureusement toujours le vent mauvais (comme dit si bien Verlaine) en poupe aujourd’hui. On entendra siffler le train des balles qui feront gronder des tempêtes sous des crânes perforés par l’ogive si parfaitement usinée. On assistera, médusés et impuissants, à des pratiques policières que notre rigoureuse époque réprouverait en vociférant à grands cris d’orfraies avec un empressement médiatiquement relayé et scandalisé. La misère la plus sale et les mœurs les plus sordides projetteront leurs noirs desseins sur les écrans sombres de nos nuits hantées par ces vies détruites dès leur plus jeune âge par les bas instincts d’une humanité qui n’en est plus une et qui heurtera notre coquet confort contemporain pourtant pas si lointain des années retracées ici. Des miasmes, du sang, du foutre, des fluxes et refluxes corporels viendront éclabousser notre inconscient subitement éclairé par les becs de gaz incandescents braqués sur les bas quartiers populaires et défavorisés de la ville pourtant symbole de haute gastronomie et de savoir-vivre. Au diable la rosette tentatrice ou la quenelle sauce Nantua, ici on se damne non pour un met fin et réputé mais pour seulement survivre parmi rats et poux. On naviguera bouche bée et sans vue dans les commissures de la presqu’île dans le sillage d’une police gangrenée par des idées âcres infusées par l’affaire Dreyfus qui enflamme et divise la nation. Sans honte et sans retenue, ces idées délétères serpentent et s’immiscent par les étroits boyaux des couloirs des commissariats d’arrondissement. On mènera l’enquête, croisant ici hélas : trognes et cancrelats, politiciens véreux et mains baladeuses, artistes ratés et apothicaires pochtronnés, flics corrompus et chiens battus, corps sans tête ou sans mains et exhibitionnistes désinhibés, pédophiles répugnants et assassins sans scrupules, une galerie de porcs, traits pour traits typiques des fantasmes accrochés à ces faubourgs abandonnés d’alors et pas encore gentrifiés. Choquant toujours, scabreux parfois, le récit oscille entre ‘les misérables’ et ‘Vidocq’ pour nous restituer la noirceur de charbon d'une époque pas si lointaine finalement et pourtant enfouie. Un roman sinistre et d'une noirceur insondable qui pourra rebuter par les descriptions cruellement réalistes dont sont constitués certains paragraphes comme par la nature profondément abjecte de certains personnages qui pourraient faire passer le couple Thénardier de Hugo pour des créatures évanescentes de la comtesse de Ségur. Pour lecteurs avertis tout de même  !      
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  • EtoileNoire 24/11/2022
    Un premier roman, noir, très noir. Un polar historique qui nous plonge avec brutalité dans un passé sombre loin de celui des nostalgiques de la fin du 19ème siècle. Frôlant parfois le fantastique c'est bien une réalité que veut peindre à sa manière Gwsenaël Bulteau ; une manière crue, brutale et sans fard. On pense à Zola bien sûr, et il en est question justement, mais en plus "trash", débarrassé du carcan des convenances de son temps. En chapitres ramassés, taillés comme pour être retravaillés en scénario, l'auteur nous entraîne dans une folle enquête-course poursuite dans un Lyon devenu fou en cette fin de siècle. Un style efficace qui aurait peut-être malgré tout nécessité une relecture plus serrée. Un auteur plein de promesses.
  • Newsorleanswebradio 18/11/2022
    Tout commence par la découverte du corps supplicié d'un enfant. Et dès le début du roman, plusieurs événements s’enchaînent et s’entrecroisent, avec des personnages nombreux et complexes et des situations bien révélatrices de l’esprit de ce temps. Car l’action de ce polar historique se situe en janvier 1898 dans les quartiers populaires de Lyon, au moment de l’affaire Dreyfus, juste après la guerre de 1870 avec un sentiment anti-allemand très vif, dans les remous de la IIIe république et des mouvements politiques comme le boulangisme. L’auteur a réussi à dépeindre cette époque sur laquelle on voit bien qu’il s’est parfaitement documenté, mais sans clichés, sans jugement et sans pathos. C’est une véritable performance. Car comment lire ces descriptions ou ces évocations de situations où on exploite les enfants, tant sur le plan du travail que du sexe, où les hommes battent aussi bien leur femme que leurs enfants, où la police se livre à des exactions violentes sans aucun contrôle, où le racisme et l’antisémitisme sont à leur paroxysme ? Ce que décrit ce texte est effrayant : enfants violentés, ouvriers exploités, femmes brutalisées, police corrompue et politisée, un tableau vraiment noir du prolétariat de cette époque. On n’est pas dans l’angélisme et... Tout commence par la découverte du corps supplicié d'un enfant. Et dès le début du roman, plusieurs événements s’enchaînent et s’entrecroisent, avec des personnages nombreux et complexes et des situations bien révélatrices de l’esprit de ce temps. Car l’action de ce polar historique se situe en janvier 1898 dans les quartiers populaires de Lyon, au moment de l’affaire Dreyfus, juste après la guerre de 1870 avec un sentiment anti-allemand très vif, dans les remous de la IIIe république et des mouvements politiques comme le boulangisme. L’auteur a réussi à dépeindre cette époque sur laquelle on voit bien qu’il s’est parfaitement documenté, mais sans clichés, sans jugement et sans pathos. C’est une véritable performance. Car comment lire ces descriptions ou ces évocations de situations où on exploite les enfants, tant sur le plan du travail que du sexe, où les hommes battent aussi bien leur femme que leurs enfants, où la police se livre à des exactions violentes sans aucun contrôle, où le racisme et l’antisémitisme sont à leur paroxysme ? Ce que décrit ce texte est effrayant : enfants violentés, ouvriers exploités, femmes brutalisées, police corrompue et politisée, un tableau vraiment noir du prolétariat de cette époque. On n’est pas dans l’angélisme et dans la bonne conscience, on a du mal à sortir du sordide. Les faibles n’ont aucune chance de s’en sortir : tout est fait pour protéger les nantis, les petits notables, les bourgeois hypocrites et bien-pensants. Une lecture édifiante sur un monde brutal et cruel. Pourtant, à aucun moment on ne lâche ce roman, écrit en chapitres courts dans un style fluide et un vocabulaire cohérent avec l’époque. Ce livre aurait pu paraître en feuilleton comme l’ont été Les Mystères de Paris. On est un peu dans le même genre littéraire.
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  • 2GASPERI 17/11/2022
    Une immersion dans les bas-fonds de la ville de Lyon, une république qui a oublié ses faibles ; voilà ce que nous propose en substance, Gwenael Bulteau pour son premier roman. Un polar sombre, un modèle du genre, qui colle à l’actualité historique et nous montre un drame social. J’ai toujours été sensible aux titres ; « La république des faibles » fait écho à la république protège les faibles, tout est dit. Les enfants, les femmes les indigents. Affaire Dreyfus, crise identitaire, crise parlementaire, tous les codes de la III ème république sont maîtrisés dans un roman naturaliste qui explore l’intime d’une société glauque en mal de repère. Les personnages sont ambivalents, le mal et le bien se mélangent pour soutenir une intrigue bien rythmée. Le polar n’est habituellement pas mon genre de prédilection, mais avec Gwenael Bulteau on se laisse porter par sa belle écriture et sa sensibilité sociale . Une premier roman réussi, confirmé par le deuxième « le grand soir » qui vient de paraître. Un auteur à suivre !
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