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Last exit to Brooklyn
Jean-Pierre Carasso (traduit par), Jacqueline Huet (traduit par)
Date de parution : 02/04/2015
Éditeurs :
10/18

Last exit to Brooklyn

Jean-Pierre Carasso (traduit par), Jacqueline Huet (traduit par)
Date de parution : 02/04/2015
Brooklyn, le quartier portuaire de Red Hook et sa faune brutale : voyous désoeuvrés cognant à l’aveugle, marins sournois, ouvriers syndicalistes salaces, travestis papillonnant leur fantasme d’amour, prostituées entaulées dans... Brooklyn, le quartier portuaire de Red Hook et sa faune brutale : voyous désoeuvrés cognant à l’aveugle, marins sournois, ouvriers syndicalistes salaces, travestis papillonnant leur fantasme d’amour, prostituées entaulées dans des bars minables. Des vies frustrées, gonflées d’ego, obsédées par le sexe, la violence et l’alcool – qui tournoient dans... Brooklyn, le quartier portuaire de Red Hook et sa faune brutale : voyous désoeuvrés cognant à l’aveugle, marins sournois, ouvriers syndicalistes salaces, travestis papillonnant leur fantasme d’amour, prostituées entaulées dans des bars minables. Des vies frustrées, gonflées d’ego, obsédées par le sexe, la violence et l’alcool – qui tournoient dans un lacis de flashs hallucinés. Cru, désespéré, sublimement trash. Paru avec fracas en 1964, ce roman inclassable et culte et un chef-d’œuvre à (re-)découvrir absolument.
 
« Roman de la marge, de l’absolu désespoir (…) Last exit to Brooklyn révolte les uns et subjugue les autres qui découvrent un style haletant influencé par le jazz, passion d’une vie. » 
Le Figaro littéraire

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean-Pierre Carasso et Jacqueline Huet
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EAN : 9782264065735
Code sériel : 2393
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 384
Format : 108 x 177 mm
EAN : 9782264065735
Code sériel : 2393
Façonnage normé : POCHE
Nombre de pages : 384
Format : 108 x 177 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Laveze 20/09/2022
    LAST EXIT TO BROOKLYN de HUBERT SELBY JR C’est rude, c’est crû, ce sont des séries de personnages homosexuels, travestis, prostituées plus pathétiques les uns que les autres qui se retrouvent régulièrement chez le Grec, un bistrot improbable dans lequel tout ce petit monde s’imbibe et se drogue à la benzedrine. Au fil des nouvelles, on les retrouve qui s’enfoncent de plus en plus dans leurs combines et leur déchéance. C’est trash, il y a du Bukowski dans l’air. J’ai adoré ce livre et plus particulièrement la partie dans laquelle Harry, un des protagonistes, mène une longue grève pour le syndicat. Un style brillant.
  • stoner 19/09/2022
    Dernière sortie pour Brooklyn et dernière sortie tout court car il s'agit bien du dernier arrêt pour les âmes échouées qui hantent ce roman culte d'Hubert Selby. Terminus de la misère humaine semblant sorti tout droit de l'enfer, on y retrouve les blessés de la vie, les junkies, les amputés du coeur, et tous les désespérés pour cause de trop peu d'importance. (*) Selby explore le psyché de ces personnages borderline et décrit leurs actes parfois monstrueux sans pour autant les juger. Il adopte une neutralité dérangeante semblant nous dire qu'"eux" et nous faisons malgré tout partie de la même humanité. Ici point de rédemption (**) , juste une continuité et une reproduction du même. "Last exit to Brooklyn" est un roman très dur, cru, violent et d'une noirceur abyssale, une descente dans les tréfonds de l'âme humaine dont on ne sort pas indemne. Vous qui entrez, abandonnez toute espérance... (*) Jacques Brel, Avec élégance. (**) Je ne l'ai retrouvée que dans un seul de ses livres "Le saule", magnifique roman à part dans l'oeuvre de Selby.
  • Lou_Knox 30/06/2022
    C’est pas comme si fallait le lire comme un roman, plus genre comme des nouvelles noires. Même si les personnages se croisent. Et puis c’est bien bien avant Retour à Brooklyn de toutes façons. Et puis on sent que y’a des similitudes entre les personnages des deux romans. Bicause ça se passe au même endroit, à Brooklyn. P’tête que ça te rendra nostalgique du début des années 60 même si t’as pas connu. P’tête que tu te diras que c’est surtout l’envers du rêve américain. P’tête que tu te diras que décidément les hommes gueulent, picolent et frappent beaucoup leurs femmes. P’tête que ça te permettra de prouver que faire des gosses c’est pas une sinécure et que si certains parents avaient eu le choix, ils auraient fait autrement. P’tête aussi que ça te donnera envie de faire l’amour à un transsexuel, genre beaucoup. P’tête que tu trouveras que dans toute cette crasse y’a quelque chose de beau qu’en sort. Un peu comme quand tu lis Céline, un peu comme quand tu penses à la phrase de Artaud quand il dit que là ou ça sent la merde, ça sent l’Homme. C’est tout l’inverse de la littérature de la Grande Dépression si tu... C’est pas comme si fallait le lire comme un roman, plus genre comme des nouvelles noires. Même si les personnages se croisent. Et puis c’est bien bien avant Retour à Brooklyn de toutes façons. Et puis on sent que y’a des similitudes entre les personnages des deux romans. Bicause ça se passe au même endroit, à Brooklyn. P’tête que ça te rendra nostalgique du début des années 60 même si t’as pas connu. P’tête que tu te diras que c’est surtout l’envers du rêve américain. P’tête que tu te diras que décidément les hommes gueulent, picolent et frappent beaucoup leurs femmes. P’tête que ça te permettra de prouver que faire des gosses c’est pas une sinécure et que si certains parents avaient eu le choix, ils auraient fait autrement. P’tête aussi que ça te donnera envie de faire l’amour à un transsexuel, genre beaucoup. P’tête que tu trouveras que dans toute cette crasse y’a quelque chose de beau qu’en sort. Un peu comme quand tu lis Céline, un peu comme quand tu penses à la phrase de Artaud quand il dit que là ou ça sent la merde, ça sent l’Homme. C’est tout l’inverse de la littérature de la Grande Dépression si tu veux tout savoir. Le nord des États-Unis dans l’apogée de la consommation, la version sombre du décor publicitaire de la petite famille étriquée et hétéronomée qu’on a tenté de nous vendre dans beaucoup de rêves. Vive le pessimisme rassurant de Selby, porte parole de la crasse, de ceux qui choisissent de voir le verre à moitié vide. De plaquer sa part de réel sur une certaine idée du puritanisme américain. Tu verras minou, c’est un peu dur à comprendre au début. Toutes les phrases s’emmêlent, les personnages se mélangent, parfois certains ont le même prénom que d’autres. C’est dur, genre même lourdingue des fois. Surtout si t’as pécho l’ancienne traduction comme moi. Mais bordel. Tu sais c’est comme si t’avais envie de te ruer sur toute sa biblio. Comme le fait d'être conscient de se mettre un truc mastoc dans les veines, mais que tu peux pas t’empêcher d’te dire que tu vas prendre un ticket pour Disneyland, de l’autre coté du miroir. Selby a quand même de l’humour, il parraine les parties de son roman avec des citations de la Bible, nous livrant son Enfer humain. Grandiose (et toi t’es tout petit du coup). Bisous (toxiques et tarifés)
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  • Natiora 08/02/2022
    "Last exit to Brooklyn" d’Hubert Selby Jr est un des livres les plus emblématiques de la contre-culture littéraire américaine. Publié en 1964, à l’ère où les baby-boomers se démarquaient de leurs aînés en se libérant des modèles établis, ce titre a connu un succès de librairie immédiat en même temps qu’il a attiré les foudres de la critique bien pensante. Après un procès retentissant, il a été interdit en Angleterre ; et interdit de traduction dans plusieurs pays. Ses partisans ont pourtant soulevé sa qualité littéraire et surtout, une peinture authentique d’une partie de la population de Brooklyn à cette époque. Il s’agit d’un recueil de cinq nouvelles aux intrigues très différentes mais qui gardent en commun un QG, le bar du grec, et des personnages récurrents. Un dollar par jour : des habitués du bar sortent éméchés et l’un deux embête sa copine Rosie. Trois marins rentrant à leur base prennent sa défense. L’un deux va se faire passer à tabac. Cette histoire démarre fort. C’est violent et gratuit. J’ai eu l’impression de revoir certaines scènes du film Orange Mécanique. Anthony Burgess, auteur du roman dont le film est tiré, a d’ailleurs défendu Last exit to Brooklyn. La reine est morte : Georgette... "Last exit to Brooklyn" d’Hubert Selby Jr est un des livres les plus emblématiques de la contre-culture littéraire américaine. Publié en 1964, à l’ère où les baby-boomers se démarquaient de leurs aînés en se libérant des modèles établis, ce titre a connu un succès de librairie immédiat en même temps qu’il a attiré les foudres de la critique bien pensante. Après un procès retentissant, il a été interdit en Angleterre ; et interdit de traduction dans plusieurs pays. Ses partisans ont pourtant soulevé sa qualité littéraire et surtout, une peinture authentique d’une partie de la population de Brooklyn à cette époque. Il s’agit d’un recueil de cinq nouvelles aux intrigues très différentes mais qui gardent en commun un QG, le bar du grec, et des personnages récurrents. Un dollar par jour : des habitués du bar sortent éméchés et l’un deux embête sa copine Rosie. Trois marins rentrant à leur base prennent sa défense. L’un deux va se faire passer à tabac. Cette histoire démarre fort. C’est violent et gratuit. J’ai eu l’impression de revoir certaines scènes du film Orange Mécanique. Anthony Burgess, auteur du roman dont le film est tiré, a d’ailleurs défendu Last exit to Brooklyn. La reine est morte : Georgette est un travesti que son frère frappe de honte. Il est un objet d’amusement pour les hommes, comme Vinnie dont Georgette est désespérément amoureuse. Georgette oublie dans la drogue et l’alcool, au cours d’une soirée avec d’autres travestis. Vinnie est présent et l’humilie. Selby fait de cet homme travesti une figure tristement émouvante. Éprise de littérature et romantique, Georgette porte en elle des rêves qui illuminent tragiquement cette nouvelle. Tralala : Tralala est fière de ses gros seins. Aguicheuse, elle séduit les hommes pour voler leur argent dès qu’ils ont le dos tourné. Mais à force plus personne n’a de considération pour elle. Et elle finit mal. Très mal. Nouvelle très dure. On peut juger que Tralala trouve ce qu’elle a cherché mais à ce point c’est vraiment cher payé. C’est trash avec escient. Je suis sûre que Selby évoque une violence morale et physique authentiques. La grève : Harry est syndiqué et chargé de mener la grève dans l’usine. Son bureau fait face au bar du Grec et c’est naturellement qu’il s’acoquine avec les voyous que nous commençons à connaître, qui le font abuser des notes de frais. A la maison, tout fout le camp. Il ne peut plus supporter sa femme, encore moins son contact. Au fur et à mesure qu’il fuit le domicile conjugal et qu’il passe le temps dans les bars, la vérité se fait jour : il est homosexuel. Cette nouvelle est la plus longue et celle qui a le plus fait parler d’elle. Il fallait oser parler d’un père de famille qui finit par être connu comme le loup blanc dans un bar gay et qui couche avec des hommes habillés en femmes. L’auteur n’a pas lésiné sur les détails sexuels. C’est aussi une exploration plus approfondie du cadre social de la population de Brooklyn, étouffée par les petits salaires et les abus du capitalisme. Bout du monde : récits alternés des uns et des autres dans un immeuble de Brooklyn. On y croise les personnages connus et des nouveaux. Il s’agit de ménages malheureux, adultères, certains essayent de sauver les apparences, d’autres s’engueulent au vu et au su de tout le voisinage. Les enfants sont livrés à eux-mêmes. Des maris s’enfoncent dans le confort du chômage pendant que leur femme se tue à la tâche au boulot et à la maison. Seule Ada sort du lot : elle a perdu son fils et son mari et se raccroche à ses souvenirs heureux. Cette nouvelle est un condensé de la population de Brooklyn, engluée dans la pauvreté, la misère sociale, une éducation laxiste, qui abuse d’alcool et de sexe extraconjugal pour se sentir vivre. J’ai adoré ce livre. Pour : – le style, cru, sans détours, qui utilise un vocabulaire trash sans honte et est en même temps capable d’élégance lorsque le moment s’y prête. – les cinq histoires, toutes différentes, qui nous emmènent chacune dans des émotions différentes. – la peinture sociale sincère de la population de Brooklyn dans ce qu’elle a de moins glorieux. – l’audace de l’auteur, qui s’intégrait certes dans le courant de la contre-culture mais même aujourd’hui, j’imagine qu’il doit encore choquer pas mal de monde. Si vous n’avez pas peur de la littérature qui sort des sentiers battus et secoue, je vous encourage fortement à lire ce recueil qui m’a offert un moment de lecture parfois éprouvant, toujours intense et quelque part, vivifiant.
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  • Edouard22 03/02/2022
    Un coup de poing dans l'estomac, c'est la meilleure image que l'on pourrait donner de ce roman noir, désespéré, violent aussi bien sûr, prenant place dans le quartier de Red Hook, à Brooklyn, où une faune de voyous et de minables passent leur temps dans de la petite délinquance violente, le vol, les addictions. Violence donc, beaucoup de violence. On y trouve beaucoup de "trash" et un peu de "gore", et le lecteur pourra y compléter son vocabulaire ordurier.... Mais quelle écriture ! Rageuse, exaltée, crue, déjantée... On y trouve notamment des phrases emportées, de cinq pages sans ponctuation et de surcroît trouvant le moyen de mêler plusieurs voix. Eh bien, le croiriez vous cher lecteur, cela se lit très bien, et on y trouve parfois de l'humour, peut-être noir, mais humour tout de même. Bel exploit de l'auteur, et aussi sans aucun doute des traducteurs Jean-Pierre Carasso et Jacqueline Huet qui ont dû suer sang et eau... De prime abord on pourrait faire le rapprochement avec des auteurs de la beat generation (Kérouac, Fante, Banks...). Mais non, c'est d'autre chose qu'il s'agit. Cette violence constante et sans espoir, c'est celle d'un monde sans amour et donc sans Dieu. C'est sans doute... Un coup de poing dans l'estomac, c'est la meilleure image que l'on pourrait donner de ce roman noir, désespéré, violent aussi bien sûr, prenant place dans le quartier de Red Hook, à Brooklyn, où une faune de voyous et de minables passent leur temps dans de la petite délinquance violente, le vol, les addictions. Violence donc, beaucoup de violence. On y trouve beaucoup de "trash" et un peu de "gore", et le lecteur pourra y compléter son vocabulaire ordurier.... Mais quelle écriture ! Rageuse, exaltée, crue, déjantée... On y trouve notamment des phrases emportées, de cinq pages sans ponctuation et de surcroît trouvant le moyen de mêler plusieurs voix. Eh bien, le croiriez vous cher lecteur, cela se lit très bien, et on y trouve parfois de l'humour, peut-être noir, mais humour tout de même. Bel exploit de l'auteur, et aussi sans aucun doute des traducteurs Jean-Pierre Carasso et Jacqueline Huet qui ont dû suer sang et eau... De prime abord on pourrait faire le rapprochement avec des auteurs de la beat generation (Kérouac, Fante, Banks...). Mais non, c'est d'autre chose qu'il s'agit. Cette violence constante et sans espoir, c'est celle d'un monde sans amour et donc sans Dieu. C'est sans doute aussi celle que Hubert Selby porte en lui (il a connu ces milieux, et sa vie a été particulièrement éprouvante) : il a sans doute voulu exorciser sa violence intérieure et sa rage à travers les horreurs qu'il décrit. Ses personnages sont emplis de fureur contre la vie et leurs semblables, et se comportent comme des animaux, guidés par la recherche des petits plaisirs instantanés. C'est le cas en particulier de Harry, dans le chapitre "La grève". le lecteur sent assez vite qu'il se trouve sur une pente descendante vers la déchéance, à force de petites faiblesses en faveur de petits plaisirs. Sa fin tragique, quasi christique, lui fait expier ses fautes et son crime pédophile final, en même temps sans doute que celles des autres. Ces personnages, et ce Harry en particulier, c'est lui, Hubert Selby, qui a connu la souffrance, et ce roman, c'est l'expression de son sentiment de culpabilité. Peu de personnages positifs, et en tous cas pas les hommes, tous des salauds ici. Les femmes, souvent battues et violées, s'en sortent mieux (si l'on peut dire), de même que les enfants et les travestis. On le voit, ce livre n'est pas à mettre en toutes les mais et on l'adorera ou on le détestera. En ce qui me concerne, je l'ai dévoré...
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Voyagez hors des sentiers battus, loin d'une littérature conventionnelle et attendue…