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À qui appartient la beauté ?
Jeanne Pham-Tran (avec la collaboration de)
Collection : SH / histoire-monde
Date de parution : 18/01/2024
Éditeurs :
La Découverte

À qui appartient la beauté ?

Jeanne Pham-Tran (avec la collaboration de)
Collection : SH / histoire-monde
Date de parution : 18/01/2024
La beauté n’appartient sans doute à personne. Mais qu’en est-il des objets que les musées ont élevés au rang d’art et qui font leur orgueil ? Appartiennent-ils au lieu qui... La beauté n’appartient sans doute à personne. Mais qu’en est-il des objets que les musées ont élevés au rang d’art et qui font leur orgueil ? Appartiennent-ils au lieu qui les a vus naître ? À la culture dont ils incarnent le génie ? Aux esthètes éclairés qui se les... La beauté n’appartient sans doute à personne. Mais qu’en est-il des objets que les musées ont élevés au rang d’art et qui font leur orgueil ? Appartiennent-ils au lieu qui les a vus naître ? À la culture dont ils incarnent le génie ? Aux esthètes éclairés qui se les sont appropriés ? À l’humanité entière qui y accéderait par l’intermédiaire d’institutions dédiées à leur conservation ? Mais comment alors justifier que certains jouissent de ce patrimoine réputé universel quand d’autres en sont tenus éloignés ? Peut-être faut-il d’abord se demander comment ces objets sont concrètement parvenus jusqu’à nous et ce que leurs pérégrinations révèlent de notre histoire, de ses violences et asymétries, symboliques ou réelles. S’ils ont suscité là où ils sont arrivés des fécondations esthétiques inattendues, ils ont aussi creusé là où ils manquent des blessures encore vives.
Le buste de Néfertiti, l’Autel de Pergame, le retable de L’Agneau mystique, la Madone Sixtine, les têtes de bronze du Palais d’été de Pékin, L’Enseigne de Gersaint, la statue de la « reine Bangwa » du Cameroun, le Portrait d’Adele Bloch-Bauer, les « trésors royaux » du Bénin : à travers les déplacements – qui sont aussi des voyages fascinants – de ces œuvres emblématiques, Bénédicte Savoy déploie une réflexion sur le désir et la domination, sur la rupture et la réparation, sur les émotions qu’éveille la beauté et la transformation de l’héritage qu’il nous importe de transmettre.
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EAN : 9782348077043
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 272
Format : 135 x 220 mm
EAN : 9782348077043
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 272
Format : 135 x 220 mm

Ils en parlent

Alors que des pièces africaines commencent à être restituées, l’historienne Bénédicte Savoy détaille dans son nouveau livre comment le pillage a été un outil du « monopole du savoir » de l’Occident, et invite à penser le sentiment de manque qu’il a inscrit dans leurs pays d’origine.
Sonya Faure et Élisabeth Franck-Dumas / Libération

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Poulainceline 16/02/2024
    À qui appartient la beauté exposée dans nos musées ? Est-ce que les œuvres d’art doivent être envisagées d’un point de vue de l’appartenance territoriale et donc les lier et les restituer aux régions expropriées ? Ou sont-ce des biens de l’humanité et, dans ce cas, leur place est parfaitement appropriée dans les musées, même s’ils n’appartiennent pas originellement aux pays ? Afin de répondre à ces questions difficiles, Bénédicte Savoy retrace le parcours d’une sélection d’objets d’art, de leur découverte, en passant par leurs différents trajets et ventes jusqu’à leur destination actuelle. Nous suivons ainsi la trajectoire du Buste de Néfertiti, de l’Autel de Pergame, de la Madone Sixtine de Raphaël, des têtes de bronze du Palais d’été de Pékin, au Portrait d’Adele Bloch-Bauer de Gustave Klimt. L’enjeu est de repenser les déplacements d’objets advenus dans des circonstances très variées comme le pillage, les fouilles archéologiques, la donation, la spoliation, afin de s’interroger sur cet héritage et de ce qu’il est bon d’en faire aujourd’hui. Cet essai d’histoire de l’art pose des questions actuelles mais qui ont toujours existé. En effet, la problématique de l’appropriation culturelle était déjà présente dans l’Antiquité, comme en témoignent le Contre Verrès de Cicéron. Néanmoins, l’avènement des études sur la colonisation et la décolonisation de ces dernières années les ont replacé au devant de la scène médiatique. On repense à la vente aux enchères à la maison Christie’s, en 2009, des têtes de bronze du Palais d’été de Pékin qui avait été pillé par les armées françaises et britanniques en 1860. Ou encore aux films à succès Monuments Men ou Woman in Gold (La femme au tableau), sortis récemment. Cet ouvrage, d’une grande pertinence, invite ainsi à repenser nos musées occidentaux, à s’interroger sur la provenance des objets d’art qui les garnissent et à réfléchir sur ce que cela signifie pour les pays spoliés. À qui appartient la beauté ? nous donne à voir une autre histoire, plus sombre mais réaliste de ces chefs-d’œuvres que nous, occidentaux, sommes si fiers d’exposer. Un coup de cœur !À qui appartient la beauté exposée dans nos musées ? Est-ce que les œuvres d’art doivent être envisagées d’un point de vue de l’appartenance territoriale et donc les lier et les restituer aux régions expropriées ? Ou sont-ce des biens de l’humanité et, dans ce cas, leur place est parfaitement appropriée dans les musées, même s’ils n’appartiennent pas originellement aux pays ? Afin de répondre à ces questions difficiles, Bénédicte Savoy retrace le parcours d’une sélection d’objets d’art, de leur découverte, en passant par leurs différents trajets et ventes jusqu’à leur destination actuelle. Nous suivons ainsi la trajectoire du Buste de Néfertiti, de l’Autel de Pergame, de la Madone Sixtine de Raphaël, des têtes de bronze du Palais d’été de Pékin, au Portrait d’Adele Bloch-Bauer de Gustave Klimt. L’enjeu est de repenser les déplacements d’objets advenus dans des circonstances très variées comme le pillage, les fouilles archéologiques, la donation, la spoliation, afin de s’interroger sur cet héritage et de ce qu’il est bon d’en faire aujourd’hui. Cet essai d’histoire de l’art pose des questions actuelles mais qui ont toujours existé. En effet, la problématique de l’appropriation culturelle était déjà présente dans l’Antiquité, comme en témoignent le Contre Verrès de Cicéron....
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