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Basculements
Mondes émergents, possibles désirables
Date de parution : 18/02/2021
Éditeurs :
La Découverte

Basculements

Mondes émergents, possibles désirables

Date de parution : 18/02/2021
À la notion d’effondrement, qui dépolitise les enjeux en postulant une trajectoire unique et comme jouée d’avance, on opposera celle de basculements, qui permet de faire place à l’imprévisibilité croissante... À la notion d’effondrement, qui dépolitise les enjeux en postulant une trajectoire unique et comme jouée d’avance, on opposera celle de basculements, qui permet de faire place à l’imprévisibilité croissante de notre temps et au rôle central de la mobilisation politique. Des basculements se produiront en effet, à relativement court... À la notion d’effondrement, qui dépolitise les enjeux en postulant une trajectoire unique et comme jouée d’avance, on opposera celle de basculements, qui permet de faire place à l’imprévisibilité croissante de notre temps et au rôle central de la mobilisation politique. Des basculements se produiront en effet, à relativement court terme, sur fond d’une crise systémique du capitalisme, certes produite par les « contradictions » environnementales qui ravagent la planète, mais aussi par des tensions internes entre un capitalisme fossile et un capitalisme techno-« écologique ». Sur cette base analytique, le livre esquisse plusieurs scénarios, tous parfaitement vraisemblables à ce stade.
Il en est un sur lequel il attire particulièrement notre attention : celui d’une ouverture des possibles synonyme de basculements sociétaux et civilisationnels considérables qui nous engageraient vers des manières de vivre échappant aux logiques du système-monde capitaliste. Et nous placeraient face à des questions fondamentales : que peut être un agencement de la production qui renonce à la centralité des déterminations économiques ? Que peut être une politique qui privilégie l’autogouvernement populaire et assume une relocalisation communale ? Comment nouer de nouvelles relations aux non-humains qui cessent de nous extraire des interdépendances du vivant sans pour autant dissoudre entièrement la notion d’humanité ? Et par quels chemins faire croître de tels possibles ?
Autant de questions auxquelles Jérôme Baschet – avec une érudition, une clarté et une liberté de pensée exceptionnelles – esquisse des réponses aussi plausibles et documentées qu’éminemment désirables.
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EAN : 9782348066733
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 256
Format : 125 x 190 mm
EAN : 9782348066733
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 256
Format : 125 x 190 mm

Ils en parlent

Le Covid-19 a fait brutalement irruption dans nos vies il y a un an. Pourtant, affirme l’historien Jérôme Baschet, il s’enracine dans l’accumulation de « causes anthropiques » beaucoup plus lointaines. Il faut donc penser la pandémie non comme une rupture mais comme un basculement, dont le déclencheur est toujours infime, aussi infime qu’un virus.
O. L-M / Philosophie Magazine

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • Charybde2 20/09/2023
    S’appuyant sur ce que la crise du coronavirus a montré de nos sociétés à dépasser, un ouvrage particulièrement précieux par sa méthode, son souffle et son imagination politique ancrée dans ce qui se passe aujourd’hui, ici et ailleurs. Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/09/20/note-de-lecture-basculements-jerome-baschet/ Vous avez pu lire ailleurs sur ce blog (à propos de la réédition de « La rébellion zapatiste », ici) tout l’intérêt que je porte au travail de Jérôme Baschet, historien médiéviste mondialement connu devenu au fil des années, notamment par sa longue expérience d’enseignement à l’Université Libre du Chiapas, un penseur affûté de notre contemporain et de nos futurs, en agrégeant des réflexion issues de l’anthropologie, des sciences politiques, de l’économie et de la philosophie. Ce « Basculements » (au fort explicite sous-titre, « Mondes émergents, possibles désirables »), publié à La Découverte en février 2021, s’appuie sur une analyse, conduite à chaud ou presque, des conséquences économiques et socio-politiques de la récente pandémie de coronavirus. À la différence sans doute des travaux concomitants de Giorgio Agamben (qui fera logiquement son apparition ici lorsqu’il s’agira de récuser le concept de communauté fondée sur une essence commune) ou de Slavoj Žižek (« Dans la tempête virale », 2020), il s’agit moins pour lui de détailler les tenants et aboutissants de cette crise inédite que d’y discerner les ferments positifs de possibles changements à venir, ou en tout cas à imaginer résolument, dans une perspective naturellement postcapitaliste. Récapitulant avec acuité les vulnérabilités systémiques de la mondialisation capitaliste apparues lors de la crise de 2020-2021, recensant les effets si délétères de l’obstination fossile, parcourant autant les pièges de la pensée collapsologiste (on songera certainement à l’approche multivariée retenue ailleurs par Yves Citton et Jacopo Rasmi dans leur « Génération collapsonautes ») que les fantasmes d’exfiltration pour ultra-riches « à la Elon Musk », Jérôme Baschet examine avec soin les éléments apparus d’un démantèlement potentiel du système productiviste capitaliste (productions locales, décisions locales, amples déspécialisations), les composantes d’un bien-vivre (retenue quantitative et intensité qualitative, dont on retrouvera bien des échos dans l’excellent « Eutopia » de Camille Leboulanger), les modifications nécessaires des termes même de la « justification » (pour reprendre ici le précieux concept de Laurent Thévenot et Luc Boltanski), l’inscription dans une logique des lieux proche de celle d’un Gary Snyder, ou la manière d’échapper à la liquidité capitaliste étudiée par Zygmunt Bauman (ou, sous d’autres formes, par Paul Virilio ou Hartmut Rosa). S’agissant de discerner les sorties de secours de l’individualisme forcené et du naturalisme triomphant, les présences de Philippe Descola, du Baptiste Morizot des « Diplomates », voire de l’hospitalité chère à Marie Cosnay ou de prises de judo sur la finance que ne renierait peut-être pas le Kim Stanley Robinson de « New York 2140 », sont particulièrement précieuses. Et Jérôme Baschet croise bien, en approchant du terme provisoire de son propos, les chemins tant de Frédéric Lordon (et de sa méfiance face aux micro-expériences opérées dans l’indifférence blasée du Capital – qui ne craint plus les grands soirs et ignore les petits matins) que d’Alice Carabédian (et de son appel discret à dépasser en utopie le seul imaginaire des cabanes et des ruines). Ce texte, sans doute l’un des plus intelligemment encourageants que j’ai pu lire récemment, tire bien entendu une bonne part de sa force secrète de l’expérience néo-zapatiste si familière à l’auteur, expérience dont il se nourrit à la fois publiquement et plus secrètement, avec détermination. S’appuyant sur ce que la crise du coronavirus a montré de nos sociétés à dépasser, un ouvrage particulièrement précieux par sa méthode, son souffle et son imagination politique ancrée dans ce qui se passe aujourd’hui, ici et ailleurs. Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/09/20/note-de-lecture-basculements-jerome-baschet/ Vous avez pu lire ailleurs sur ce blog (à propos de la réédition de « La rébellion zapatiste », ici) tout l’intérêt que je porte au travail de Jérôme Baschet, historien médiéviste mondialement connu devenu au fil des années, notamment par sa longue expérience d’enseignement à l’Université Libre du Chiapas, un penseur affûté de notre contemporain et de nos futurs, en agrégeant des réflexion issues de l’anthropologie, des sciences politiques, de l’économie et de la philosophie. Ce « Basculements » (au fort explicite sous-titre, « Mondes émergents, possibles désirables »), publié à La Découverte en février 2021, s’appuie sur une analyse, conduite à chaud ou presque, des conséquences économiques et socio-politiques de la récente pandémie de coronavirus. À la différence sans doute des travaux concomitants de Giorgio Agamben (qui fera logiquement son apparition ici lorsqu’il s’agira de récuser le concept de communauté fondée sur une essence commune) ou de Slavoj Žižek (« Dans la tempête virale », 2020),...
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  • Cacha 26/01/2023
    Ce livre est paru au début de l'année 2021 et il analyse les effets de la crise sanitaire et des confinements, tout en proposant des alternatives pour sortir du capitalisme. Nous sommes dans une période de grande instabilité mais basculement n'est pas synonyme d'effondrement, notion que l'auteur critique, car trop démobilisatrice, en particulier. Pour sortir de ces diverses crises, plusieurs scénarios sont possibles : autoritarisme, technologie verte, et, ce qu'il préconise, transformation complète de la société. Les trafics aériens et maritimes ont été grandement perturbés (ils le sont, hélas ? moins maintenant), il s'avère nécessaire de considérer à nouveau les activités essentielles et de les séparer de celles qui sont inutiles, voir nuisibles (la publicité, l'agriculture intensive, source de zoonoses). A l'image des zapatistes, qu'il connaît bien ayant écrit plusieurs livres à leur sujet, l'essayiste souhaite une vie digne pour toutes et tous. Pour ce faire, il préconise de sortir de l'économie et du travail salarié et que l'Etat soit remplacé par des communs ou communautés, avec un gouvernement nommé pour peu de temps et révocable. Il redonne un sens au terme "commun". Il désire l'universalisme des multiplicités et la coopération plutôt que la compétition, des espaces libérés organisés en réseaux capables d'actions radicales (blocages par exemple) mais pas de "Grand Soir". Cet essai bien documenté m'a fort intéressé, même si les solutions préconisées peuvent sembler parfois difficiles à mettre en application du fait d'intérêts divergents (l'auteur ne s'en cache pas) et s'il est très optimiste quant à la nature humaine.Ce livre est paru au début de l'année 2021 et il analyse les effets de la crise sanitaire et des confinements, tout en proposant des alternatives pour sortir du capitalisme. Nous sommes dans une période de grande instabilité mais basculement n'est pas synonyme d'effondrement, notion que l'auteur critique, car trop démobilisatrice, en particulier. Pour sortir de ces diverses crises, plusieurs scénarios sont possibles : autoritarisme, technologie verte, et, ce qu'il préconise, transformation complète de la société. Les trafics aériens et maritimes ont été grandement perturbés (ils le sont, hélas ? moins maintenant), il s'avère nécessaire de considérer à nouveau les activités essentielles et de les séparer de celles qui sont inutiles, voir nuisibles (la publicité, l'agriculture intensive, source de zoonoses). A l'image des zapatistes, qu'il connaît bien ayant écrit plusieurs livres à leur sujet, l'essayiste souhaite une vie digne pour toutes et tous. Pour ce faire, il préconise de sortir de l'économie et du travail salarié et que l'Etat soit remplacé par des communs ou communautés, avec un gouvernement nommé pour peu de temps et révocable. Il redonne un sens au terme "commun". Il désire l'universalisme des multiplicités et la coopération plutôt que la compétition, des espaces libérés organisés en réseaux capables d'actions...
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  • ErnestLONDON 23/02/2021
    Dénonçant la notion d’effondrement, qui dépolitise les enjeux en postulant une trajectoire unique et comme jouée d’avance, Jérôme Baschet, enseignant à l’Universidad Autonoma de Chiapas, à San Cristobal de Las Casas, propose celle de « basculements » qui fait place, au contraire, à l’imprévisibilité croissante de notre temps et au rôle central de la mobilisation politique. Alors qu’ « un microscopique fragment de l’à peine-vivant » a provoqué « la paralysie d'une machinerie aussi ample et ramifiée que l'économie mondiale », supposant la reproduction d’autres crises systémiques du capitalisme, il esquisse plusieurs scénarios, dont celui d'une ouverture des possibles qui nous engagerait vers des manières de vivre échappant aux logiques du système-monde capitaliste. (...) Après avoir longuement présenté l’expérience zapatiste, dans LA RÉBELLION ZAPATISTE, proposé un projet alternatif d’organisation sociale dans le précieux ADIEUX AU CAPITALISME Autonomie, société du bien être et multiplicité des mondes, profité d’une analyse du mouvement des Gilets jaunes pour ébaucher des pistes d’actions concrètes dans UNE JUSTE COLÈRE - Interrompre la destruction du monde, Jérôme Baschet récidive à l’occasion d’une crise sans précédent qui a paralysé le système économique mondial, mis à nu ses fragilités et désigné au plus grand nombre des secteurs économiques aussi nocifs qu’inutiles. Loin de se répéter, il précise sa pensée et connecte ses propositions à une actualité de plus en plus brûlantes. Il est plus que jamais temps de leur prêter notre plus grande attention. Article complet sur le blog :Dénonçant la notion d’effondrement, qui dépolitise les enjeux en postulant une trajectoire unique et comme jouée d’avance, Jérôme Baschet, enseignant à l’Universidad Autonoma de Chiapas, à San Cristobal de Las Casas, propose celle de « basculements » qui fait place, au contraire, à l’imprévisibilité croissante de notre temps et au rôle central de la mobilisation politique. Alors qu’ « un microscopique fragment de l’à peine-vivant » a provoqué « la paralysie d'une machinerie aussi ample et ramifiée que l'économie mondiale », supposant la reproduction d’autres crises systémiques du capitalisme, il esquisse plusieurs scénarios, dont celui d'une ouverture des possibles qui nous engagerait vers des manières de vivre échappant aux logiques du système-monde capitaliste. (...) Après avoir longuement présenté l’expérience zapatiste, dans LA RÉBELLION ZAPATISTE, proposé un projet alternatif d’organisation sociale dans le précieux ADIEUX AU CAPITALISME Autonomie, société du bien être et multiplicité des mondes, profité d’une analyse du mouvement des Gilets jaunes pour ébaucher des pistes d’actions concrètes dans UNE JUSTE COLÈRE - Interrompre la destruction du monde, Jérôme Baschet récidive à l’occasion d’une crise sans précédent qui a paralysé le système économique mondial, mis à nu ses fragilités et désigné au plus grand nombre des secteurs économiques aussi nocifs qu’inutiles....
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